Chapitre 19

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Trois jours que ça durait, trois jours que je souffrais le martyr, enfermer dans cette petite cave. Nourrit au pain sec et à l'eau, couverte de crasse je croyais ne jamais sortir de cet enfer.

Lilith entra dans la petite pièce et m'aspergea d'eau glacial avec un sceau. L'eau devenait marronne à mon contact et recelais sur ma peau crasseuse. Lilith s'approcha de moi et me saisissait par le bras. Je me mis à crier, j'avais si mal chaque, recoin de mon corps était couvert d'hématomes, en plus de ça ses ongles s'enfonçaient dans ma chair bleutée. Elle me tira sur le sol, jusqu'au escaliers.

- Debout !

Elle me donna un coup de pied dans les côtes pour que je bouge. Je me levais avec peine et finit par monter les escaliers à quatre pattes.

Nous arrivons directement dans le salon des appartements du comte. Un sceau et une éponge m'attendais sur le parquet luisant. À côté de celui-ci une serviette blanche plier en quatre et des vêtements propres.

- Lave-toi ! Ordonna Lilith d'une voix autoritaire.

Je me traînais jusqu'à la bassine et m'aspergeai de l'eau tiède et légèrement savonneuse, retirant mes vieux vêtements déchirer et imbiber de sueur.

J'immergeais ma tête dans la bassine, de mes cheveux se dégageait de la crasse marron et l'eau devint opaque. Lilith me regardait avec dégoût. Je me sentais si faible en sa présence comme si elle aspirait toute mon énergie.

Je me séchais avec la serviette blanche et enfilai les vêtements plier avec soin. Je restais assise par terre, je n'avais pas la force de me lever.

- Bien, tu vas retourner en cours, nous avons prétexter une urgence familiale pour ton absence, tâche de garder cet alibi.

- Qu'est-ce que je dois faire... demandais je d'une voix presque inaudible.

- Je vois qu'on t'a bien dressé !

Elle poussa un rire aigu.

- Continue ce qui est prévu, trouve les cinq pour le reste vu que je t'ai imprégné je formulerais directement les ordres dans tes pensées !

Nouveau rire sadique.

- Bien disparaît maintenant ! Tu connais le chemin, sa serait dommage d'arriver en retard en cours !

Elle soupira avant de me saisir par le bras pour me lever. Les cheveux trempés et les jambes flageolante je me dirigeait vers l'escalier. Il ne me fallut pas loin de dix minutes pour le monter entièrement. Je marchais dans le couloir en m'appuyant sur les murs pour ne pas tomber. La sonnerie retentissait dans le couloir et me fit sursauter. J'arriverai à l'heure devant la salle de classe essoufflé comme si j'avais fait un marathon. Un petit amas d'élèves s'était déjà formé dans le couloir.

Je rejoignis Isabella et les autres en titubant. À ma plus grande surprise, Nathan était devenu cul et chemise avec Léo. Ils avaient un point commun il me haïssait.

Isabella fut étonnée de me voir ici.

- Ambre ! Les professeurs nous ont prévenu pour ta situation familiale, est ce que ça va ? Demanda-t-elle avec beaucoup de grâce.

C'était les larmes aux yeux que je répondu.

- Je n'ai pas vraiment...envie d'en parler...

Le professeur passa dans les rangs et ouvrit la porte. Aussi tôt un amas d'élèves s'agglutinait en face de celle-ci. Je me retrouvais presque seule en face de Tim qui n'avait pas bougé. Il posa une main sur mon épaule pour me soutenir mais aussi tôt je m'écartai et me mise à trembler.

- Tu n'étais pas chez toi pendant c'est trois derniers jours, n'est-ce pas ?

Je restais muette face à cette question, les larmes qui coulaient le long de mon visage répondaient à ma place.

- Qu'est ce qui ton fait...souffla Tim avec inquiétude.

- Hey, les amoureux, il temps de rentrer en classe ! Cria Léo fier de sa remarque.

Tim hésita à passer sa main derrière mon dos pour m'accompagner dans la salle de classe, mais se ravisa à la dernière minute.

Je m'installais à ma place en grimaçant, Tim me prêta un crayon et me donna une feuille, mes affaires étant resté dans ma chambre depuis trois jours.

La feuilles resta désespérément vide. Je n'avais pas la tête dans les cours, la douleur elle n'était jamais très loin.

Des flashs horribles me revinrent en mémoire. Je tremblais, le crayon ne tenait pas dans ma main, il m'était impossible d'écrire une lettre.

Ce fut ainsi toute la matinée. Au déjeuner Albert eu pitié de moi et m'envoya à l'infirmerie.

Je n'avais pas de bon souvenir de ce lieu. Mais le lit y était tellement plus confortable que le sol au confort précaire de la cave. À peine allonger que je m'endormis instantanément. Je n'avais pas vraiment trouvé sommeil ces trois derniers jours.

Mes rêves se transformaient vite en cauchemar. Je voyais Lilith rire à gorge déployée, mais en regardant bien une vipère avait remplacé sa langue. Au fond de la pièce sombre, une jeune fille d'à peu près mon âge me fixait. Elle possédait des yeux d'un bleu pure et une peau très blanche. Elle ne bougeait pas, elle semblait si sereine pendant que Lilith m'adressait les pires supplices qui puis ce exister sur terre.

Je me réveillai en sursaut trempé de sueur, Albert était à mon chevet. Je sursautai en le voyant si près de moi.

- N'est crainte, je ne suis pas un ennemi ! Dit-il d'une voix qui ne me rassurait pas.

- Ça c'est ce que vous dite !

Il soupira.

- Il est encore temps de tout arrêter, tu sais.

- Non, je ne peux pas...

- Tu ne peux pas où tu ne peux plus ?

Je ne répondis rien et baissais la tête honteusement.

- Je vois, tu n'es pas la première à tomber dans son piège mais j'espère que tu seras la dernière !

- Je ne comprends pas vous n'êtes pas de son côté ?

J'avais les yeux pleins d'espoir.

- Non quand je vois ce qu'il fait à ces pauvres enfants ! Et encore tu n'es rien vu de sa puissance !

- Comment pourrais-je vous faire confiance ? Après tout je ne connais rien de vous !

- Tu n'es pas obligé, laisse-toi guider par ton instinct.

Il se releva, j'entendis ses vielles articulations craquer.

- Est-ce que vous pourriez l'occuper ce soir j'ai peut-être une idée !

Albert m'adressait un grand sourire avant de sortir. J'en conclus que la réponse était oui.


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