Chapitre 4

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Je me réveillai en sursaut dans de vieux draps jaunies. Il me démangeait en plus d'être troué. Je me trouvais dans une pièce au quatre murs recouverts d'un horrible papier peint vert. Les deux autres lits alignés à côté du miens m'indiqua que je me trouvais surement dans l'infirmerie. Une porte dans le coin de la pièce s'ouvrit brutalement. Une petite femme en blouse blanche émergea dans la pièce.

- Mademoiselle est réveillée ! Annonça t'elle d'une voix nasillarde.

Elle tira mon bras pour prendre ma tension. Elle me regardait à travers ses petites lunettes rondes posé sur le bout de son née. Une mèche grise dépassait de son chignon pour retomber en spiral sur sa nuque. Elle actionnait la pompe régulièrement pour prendre ma tension puis desserrai le bracelet autour de mon biceps.

- La tension n'est pas très élevée, comment vous sentez vous ?

- J'ai l'impression de revenir de très loin, j'ai fait ce drôle de rêve...

L'infirmière se pencha un plus sur moi.

- Un rêve ?

- Oui, il y avait ce miroir, puis cette fille qui...

Je regrettais de suite mes paroles en voyant le regard de l'infirmière changer. Ses yeux verts me fixaient tel un rapace plongeant sur sa proie. Ses sourcils gris en batailles se froncèrent. Elle me serrait le bras avec ses mains crochus, je pouvais presque sentir ses ongles s'enfoncer dans ma chair. Elle était si près de moi que je sentais son halène chaude et fétide se déverser autour de moi.

- Cette fille qui était-elle ? Dit le moi ? Cria t'elle d'un ton glacial

- Arrêter vous me faites mal ! Ce n'était qu'un rêve !

Je n'en n'étais plus sûr du tout finalement. Tous se mélangeais dans ma tête. Je ne savais plus ce qui était vrai ou non. Je me trouvais dans un épais brouillard, complètement perdu. Cette femme qui m'agressait soudainement, qui refusait de me lâcher, s'en était trop. Un flot de larme coulait sur mes joues légèrement rosées.

- Que se passe t'il ici ! Pourquoi vous crier ? Débarqua soudainement Albert.

- Oh rien ? monsieur Castel, cette jeune fille ne va pas très bien, j'essayais juste de la raisonner !

- Bien ! Laissez cette jeune fille se reposer alors !

L'infirmière détala très vite, j'entendis ses petits talons claquer contre le vieux parquet. Albert prit un tabouret pour reposer ses jambes fatiguées. Il souffla avant de me regarder avec des yeux quelques peu larmoyant.

- On t'a trouvé dans une zone interdite aux élèves que faisait tu la bas Ambre ?

- Je, je me suis perdu, je cherchais les toilettes et...

Albert acquiesça et s'essuya le front avec un petit mouchoirs blanc.

- Et as-tu vu des choses étranges, là-bas ?

J'avalais ma salive difficilement, je me trouvais dans un vrai interrogatoire. Mes mains devinrent moites et des gouttes de sueur voulaient le long de mes tempes.

- Non pourquoi est-ce que j'aurais vu...

- Cette zone du bâtiment est fragilisée par les tremblements dut aux carrières, voilà tout ! Alors pas de pans de murs écroulés ou d'escalier casser.

- Non...

Il se releva avec les deux mains sur les genoux pour s'aider. Poussa un grognement d'ours mal lécher à cause de ses douleurs articulaires dû à son grand âge et finit enfin par se dresser sur ses deux jambes. Le dos voûté, il se dirigea vers la sortit. Avant de partir, il me recommanda de me reposer. Quel homme étrange me dis-je tout bas.

Ce n'était pas qu'être seule me déplaisait mais je commençais à m'ennuyer et surtout je n'avais toujours pas manger et mon estomac me criait famine.

Je sortis de mon lit d'un pas tremblotant. J'étais prête à passer la porte quand c'elle ci s'ouvrit. Je me retrouvais en face d'Isabella doux sourire un plateau à la main. Elle entra dans la pièce accompagnée de Tim et d'un autre garçon blond, je ne connaissais que son nom de famille "Stainford". Isabella posa le plateau repas sur une petite commode à sa gauche. Elle me prit les deux mains dans les siennes, et me regarda avec des yeux emplis de larme avant de me serrer dans ses bras.

- J'ai...j'ai...eu...peur que tu sois...comme..., sanglota t'elle prêt de mon oreille.

Je passais ma dans son dos pour la réconforter, je ne comprenais pas pourquoi elle se mettait dans un tel état mais je ne posais aucune question avant qu'elle soit calmer. Je retournerais m'asseoir sur le lit qui m'avait été attribué pour engloutir mon plateau repas. Mes trois visiteurs me regardaient manger debout devant le lit ce qui me mettait mal à l'aise.

- Euh... merci d'être venu...ajoutais je la bouche pleine pour dissiper cette atmosphère stérile.

- Ouais sache que ce n'est pas mon idée. Je n'aime pas vraiment les personnes qui trouvent des prétextes pour sécher les cours !

- Léo ! Elle n'a pas séché les cours, elle s'est évanouie !

Le blond haussa les épaules, et regarda Isabella d'un air boudeur.

- Pense ce que tu veux ! Il agrémenta ses paroles d'un geste de la main, je suis juste venu parce que tu le l'as demandé et que je t'aime bien mais elle... cracha il en me regardant.

- Ne l'écoute pas, il a bon cœur au fond !

- Je...je voudrais pas gâcher se moment, balbutia Tim d'une voix presque inaudible, mais on devrait peut-être retourner en cour, ça fait longtemps que la pose est terminée et je ne...

- Tu ne voudrais pas avoir de problème, on sait Tim ! Grogna Léo en se frottant le front.

Isabella me serra dans ses bras avant de partir avec les deux autres. Elle me demanda de me reposer, en disant ses paroles j'ai bien cru qu'elle allait s'effondrer de chagrin. Je ne savais ce qui se cachait derrière ces larmes mais ça ne devait pas être jolie.

Je finissais mon plateau repas en silence en regardant le papier peint terne. Mes pensées vagabondèrent, je repensais à cette mystérieuse Alice. Rêve ou réalité ? Je n'arrivais plus à décerner le vrai du faux. Cette visite me semblait si lointaine, si flou comme dans un rêve mais pourtant j'avais envie d'y croire. J'avais si mal à la tête tout à coup que je n'arrivais plus à réfléchir. J'avais besoin de prendre l'air.

Je me levais d'un pas décider, et sortit de l'infirmerie sans un regard en arrière. Je débouchais dans un couloir aussi laid que les autres. Problème où aller ? Depuis mon arrivée dans cet établissement, cette question revenait constamment. Je soupirais, me massais les tempes pour faire disparaître ce foutu mal de tête. Comme d'habitude je m'aventurai vers l'inconnu.

Une porte entre ouverte laissais passer une rai de lumière. Des voix émergèrent, je cru entendre mon prénom. Je m'approchais un peu plus de l'ouverture, je ne pouvais rien distinguer à travers une fente aussi petite mais je pouvais entendre.

Je reconnu immédiatement la voix nasillarde de l'infirmière. La voix de l'homme me resta inconnu.

- Elle sait quelque chose, elle a parlé d'un miroir !

- A-t-elle parler d'Alice ?

Je restais bouche bée. Je retenu ma respiration pour émettre aucun bruit.

Elle a parlé d'une femme et d'un rêve, rien d'autre ! Que faisons-nous maintenant ?

- On la suit de près ! Elle ne doit jamais rester seule. Ou cette Ambre Meyer risque de nous attirer pas mal de problèmes !

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