Chapitre 17

112 20 3
                                    

Je tremblais, je criais, j'avais si mal. Le feu me consumait de l'intérieur. Une douleur tel qu'une lame chauffer à blanc me transperçait le crâne. Je me tordais de douleur sur le sol hostile en terre battue. J'étais recouverte de sueur et n'arrêtait pas de sangloter.

Le comte m'avait enfermé dans la cave avec comme seul compagnie sa femme, Lilith, qui ne cessait de me torturait. Elle était dans ma tête, criait, me rendais folle. De temps en temps elle riait en me regardant souffrir. Elle me faisait voir des choses insensés, comme des serpents qui me recouvrait, des lions me dévorant vivante ou pire encore la sensation de noyade. Dans ces cas-là, je m'évanouissais mais ne tardait jamais à me réveiller et l'enfer recommençais.

Juste avec un regard, elle pouvait me faire hurler à la mort. La chose qu'elle semblait préféré était de me faire perdre contrôle de mon corps tout entier. Dans ces moments de terreur, je ne voyais plus, ne respirais plus et mon corps se mettais à convulser. Elle contrôlait la moindre et infime partie de mon cerveau.

- Stop...par pitié...arrêter ! Suppliais-je à bout de souffle.

Sans dire un mot, elle sortit de la pièce, très vite remplacer par le comte.

Il s'accroupit pour être à ma hauteur. Et d'une main de faire me saisissait par le cuir chevelu.

- Ambre, je t'avais prévenu, tu connais Alice n'est-ce pas ?

Des flots de larmes coulaient le long de mes joues couvertes de crasse.

- Répond !

Il se releva pour me donner un coup de pied dans les côtes.

- N... non !

Il fixait mes yeux de son regard flamboyant.

- Pourquoi est-ce que tu mens, Ambre ? Je sais que tu en as trouvé deux autre, je peux lire dans les pensées !

Il se mis à rire.

- Ça tes petits amis ne te l'on pas dit apparemment !

Je me remis à pleurer de plus bel.

- J'hésite, soit je te tus maintenant sois je...

- Allez-y qu'on en finisse !

La douleur que m'infligeait Lilith était intolérable. Je ne pouvais plus la supporter une minute de plus.

- Non, j'ai une bien meilleure idée, comme je l'ai vu dans tes pensées, Tim n'est pas innocent dans cette histoire. Quant à Isabella c'est une Ohara je n'ai pas vraiment confiance en elle ! Alors si tu ne fais pas ce que je te demande c'est eux qui en porteront les conséquences tu comprends ?

- Oui...

Il se pencha vers moi.

- Je n'ai pas bien entendu, peut tu répéter !

- Je ferais tout ce que vous voulez monsieur !

- Bien, pour m'assurer que tu as bien compris je vais te laisser encore un peu avec mon épouse !

- Non, arrêter, je vous en supplie !

Le comte sortit avec un regard sadique.

Sitôt que Lilith s'approchait de moi, je sentis la douleur refluer dans tout mon être, dans la moindre cellule. Chaque seconde était pire que la précédente.

Lilith me laissa une courte pose ou elle déposa de l'eau et du pain sec comme repas. Je rampais jusqu'à la gamelle d'eau pour m'abreuvé comme un animal à même le sol. L'effort était inconsidérable pour mes muscles endoloris par la douleur. J'essayais de me lever, mais en vain j'étais bien trop épuisée pour cela. Je m'endormis en position fœtale et en tremblant, je sentais la fraîcheur de la cave m'envahir. À cet instant je me demandais si j'allais me réveiller un jour.


Le ManoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant