J'étais pétrifiée, deux autres succubes s'étaient joints à nous. Elles poussaient des cris bestiaux en se rapprochant. Je me tournais vers Mercredi qui avait l'air tout aussi effrayé que moi.
Je sortis le petit couteau suisse de ma poche, en savant très bien que je n'avais aucune chance contre ces créatures diaboliques.
- Pose-moi par terre ! Ordonna Léandre sûr de lui.
- Quoi ?! T'es malades il est hors de question qu'on t'abandonne ! M'époumonais-je en paniquant.
- Qui a parler d'abandon ? Mercredi s'il te plaît pose moi par terre !
Je voyais les succubes se rapprocher de plus en plus. Mes jambes tremblaient, je ne pouvais pas faire un pas sans m'effondrer. Je n'avais pas remarqué que mes joues étaient inondées de larmes. Tim avait peut-être raison finalement, l'un de nous deux allait mourir et ça serait moi !
Mercredi posa Léandre à contre cœur, le garçon le remercia d'un signe de tête.
- Derrière moi ! Aller !
Mercredi me tira par le bras, je failli basculer à terre. Nous nous retrouvions tous les deux derrière Léandre qui était assis par terre. Les succubes étaient désormais à moins d'un mètre et demi de nous.
Léandre leva les bras, les succubes quittèrent le sol et se mirent à léviter, elles firent des petits moulinets avec leur membre par réflexe.
- Vous êtes près, un..., deux..., trois !
Les succubes volèrent en parabole puis s'écrasèrent sur le sol une vingtaine de mètres plus loin.
- Je ne sais pas si sa suffira, mais maintenant faut filer, vite ! Ordonna Léandre.
Mercredi prit Léandre sur son dos et nous filons à toute vitesse avant que les affreuses créatures nous suivent.
Le soleil s'était couché, j'hésitais à prendre une lampe torche, nous verrons mieux mais serions visible de tous. J'abandonnais finalement cette idée.
Sur le dos de Mercredi, Léandre se prenait toutes les branches. Il fit léviter plusieurs branches avant de passer.
Au loin, j'entendais des voix, elles ressemblaient vaguement à celle de Nathan et Léo. Mon cerveau devait me jouer des tours, j'étais tellement stressée et sur la défensive que j'inventais des choses. Léo et Nathan dans les bois à cette heure-ci, quelle idée !
Accompagné par le chant des grillons, nous arrivons enfin à l'arbre géant. L'autre groupe nous attendait. L'atmosphère était étrange, la lune était d'un rouge vif, la lumière qui se reflétait sur notre peau était orangé et très perturbant.
Tim avait posé le miroir contre l'arbre. Lui, était aussi par terre et traçait des choses sur la terre du bout d'un bâton.
- Vous en avez mis du temps ! Grognait Olympe.
- Désolé, on est tombé sur des succubes !
Tim se redressa et se mit à trembler. Je lui massais les épaules pour essayer de le détendre.
- Bon, je crois qu'on va devoir se séparer pour la suite, affirmais-je un poids sur le cœur.
- Quoi mais ce n'était pas prévu !
- Si, Ambre m'en avait parlé et je suis d'accord ! Enchaînait Olympe en posant sa main glacée sur mon épaule.
Tim avait des yeux comme des soucoupes.
- Mais on va faire comment avec le miroir ?
- Mercredi et Léandre vont rester ici, pendant que nous on cherche le cinquième ! En plus, je suis pratiquement sûr qu'il se trouve dans ces bois. On a cherché au grenier, à la mine, à la cave...bref, je ne vois pas où il pourrait être à par ici !
Un long silence s'installa entre nous.
- Et on se rejoint ici ? Demanda Tim timidement.
- Non dès que l'un d'entre nous à trouver, on envoie un texto et on se retrouve tous au temple, ça vous va ?
Tout le monde hochant la tête en silence.
- Bien alors c'est partie !
Je me mis en route avec Tim et Olympe. Nous nous étions mis d'accord sur nos zones de recherche.
Moi, je m'occupais du côté de la forêt qui longeait le lac. Au moment de nous séparer Tim me retint par le bras.
- Il faut que je te parle !
- Si, c'est pour ce que t'as dit Alice, tout se passera bien !
- Non c'est pour autre chose !
Tim avait l'air soudain gêné, il évitait mon regard en regardant le sol.
- Je t'écoute, tu me fais peur là !
- Non, c'est juste que...
Il posa sa main sur ma joue.
- ...tu ne te souviens pas de hier soir.
- Tim dit moi franchement, je ne comprends rien là !
Il ne répondit rien, à la place il plaqua ses lèvres contre les miennes. J'étais surprise mais je me laissais faire. C'était si agréable, j'étais envahi par une douce chaleur, je n'avais jamais ressenti cela auparavant.
Tim recula, caressa ma joue avec son pouce.
- Voilà ce qu'il s'est passé, hier soir. Bonne chance !
Ensuite, il disparut en larmes dans les bois.
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Le Manoir
ParanormalAmbre Meyer, 17 ans, vit depuis toujours dans les banlieues de la capital. Ses parents s'inquiétant de ses fréquentations, ne trouvent pas d'autre solution que de l'envoyer dans un pensionnait très éloigner de chez eux. En découvrant le pensionnat...