Chapitre 9

142 19 1
                                    


J'hésitais grandement avant de me retourner. Cherchant quelles excuse, j'allais bien pouvoir donner cette fois ci. J'entendis des pas se rapproché lentement. Je me retournais enfin et fus à moitié soulager de voir Albert.

- Deux fois, ça fait beaucoup non ? Sans compter ton escapade nocturne d'il y a trois jours.

- Comment savez-vous ?

Une ombre lui barrait le visage lui donnant un air effrayant.

- Je des oreilles et des yeux partout ici, je suis chez moi ! Un conseil tu devrais arrêter de la voir, non de les voir !

- De qui parler vous ? Demandais-je avec un air innocent reculant de quelques marches.

- Ne joue pas à ça avec moi, Ambre ! Tu sais très bien de qui je te parle. Je garde cette histoire entre nous pour aujourd'hui. Mais sache que ça ne sera pas toujours le cas. Sais-tu au moins où nous sommes ?

J'étais devenu muette, ma gorge s'était serrée, je venais de comprendre ce que je risquais dans cette histoire, un allé simple vers l'enfer.

- Si tu descends les marches, il pointa le bas avec ses doigts vieux et crochu, tu arriveras directement dans les appartements du comte, ce n'est pas ce que tu veux ?

Je restais muette encore une fois. Ses petits yeux creux me fixaient avec haine.

- Bien je vois que tu as compris, maintenant disparais dans ta chambre, et encore une fois oublie les, tu ne peux rien pour eux, toi ni personne.

Il me regarda m'éloigner. J'avais la chair de poule. Albert n'était peut-être pas si inoffensif que ça finalement.

Je regagnais mon lit en silence. Isabella ne s'était même pas rendu compte de mon absence.

Je récupérai le vieux grimoire sur mon bureau, et éclairé à la bougie, je l'étudiai plus en profondeur. La moitié des pages étaient dans une langue qui m'était inconnu, du latin peut être. Je regrettais aujourd'hui de ne pas en avoir fait au collège. Et sans portable, ni internet il m'était impossible de traduire.

Je me concentrais sur les dessins manuscrits. Eux serrait peut-être à ma portée. Beaucoup représentais des cercles entrelacés, des points représentants des alignements stellaire ou des lieux. Un dessin ressortait du lot, un vieux temple de pierre avec des annotations, des nombres...

J'étais captivés, je ne voyais pas les heures passer. Tout avait été écris à la plume, cela représentait des jours entiers, voire des années d'écriture. Un travail colossal.

Je luttais contre le sommeil, je n'avais jamais été aussi fasciner par un livre, habituellement je détestais lire mais cela avait bien changé depuis cette merveilleuse découverte.

Avant que le sommeil ne gagne enfin, je repensais à Alice. Je devais la voir, lui parlé. Tout ce qui m'arrivais depuis mon arrivée faisait partit de mon destin, j'en étais persuader ! Je ne m'étais jamais sentis aussi vivante. Sur cette dernière pensée, je m'écroulais de fatigue.

Le réveil fut difficile, j'avais dormi à peine trois heures. Je m'habillais en grognant. Je baissais les yeux en passant devant Albert pour aller au réfectoire. Isabella et moi, nous sommes installées sur une petite table de quatre. Nous étions seules dans la cantine, les autres étudiants arrivaient dans une bonne heure, nous étions lundi.

Isabella me noyait sous un flot de parole, elle parlait de tout et de rien, de la pluie et le beau temps. Elle était un magnifique rayon de soleil, mon rayon de soleil.

Le ManoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant