J'avais mal partout, j'étais restée trop longtemps enfermé dans cette cage à genou ou accroupie. Les jambes et les articulations endoloris, j'avais du mal à marcher. Olympe me soutenait comme elle put, même si ses jambes avaient bien du mal à nous soutenir toute les deux.
Mercredi nous avait affirmé que l'escalier de secours descendait jusqu'à la cave, or je n'en avais vu aucun. Il devait être dissimulé derrière une porte ou dans le pire des cas emmuré.
Olympe examinait les étagères pendant que je tapais sur les murs pour savoir si une pièce y était dissimulé. Je fis le tour de la pièce sans rien trouvé.
- Je crois que je l'ai ! Hurla Olympe.
Elle avait ouvert une vielle armoire en bois qui était en fait une porte.
Nous nous engouffrions à l'intérieur en prenant bien soin de fermer derrière nous.
La petite pièce de deux mètres sur deux était noire et poussiéreuse mais nous pouvions facilement deviner les contours d'un escalier dans l'ombre.
Je passai la première pressée de sortir de cet enfer. J'aurais bien aimé voir la tête de Lilith quand elle découvrira que je ne suis plus là. Elle allait sans doute s'en arracher les cheveux. Cette vision réjouissante me fit sourire.
Avec prudence, nous regagnions la bibliothèque. J'avais remarqué qu'Olympe avait fait des efforts niveau discrétion, elle marchait avec plus de grâce que d'habitude.
- Merde la bouffe ! S'exclama soudainement Olympe.
Je me tournais vers elle avec incompréhension.
- Je reviens !
Je n'essayais pas de comprendre et pénétrai dans l'espace-temps. J'étais vraiment contente de retrouver ces lieux familiers.
- Olympe t'en a mis du t.... Ambre !? S'extasiais Tim en me découvrant.
Je ne pus répondre, il s'était jeté sur moi et m'enlaçait tendrement. Je ressentis des larmes tombées dans sur mon cou.
- Tu m'as manqué, tu sais ! Avoua t'il en sanglotant.
- Toi aussi, tu m'as manqué. Je suis ravie de voir que tu vas mieux !
- Ouais je pète la forme ! C'est un peu grâce à toi d'ailleurs.
- C'est Mercredi qui a tout fait, d'ailleurs où est Isabella ?
- En cours.
Je me tournais vers la sortie affolée. Tim me retint par le bras.
- Elle va bien, si le comte voulait lui faire du mal il lui aurait déjà fait, tu ne crois pas ?
- Tu as sans doute raison.
C'est alors qu'Olympe débarqua les bras chargés et s'écroula sur le sol. Une bouteille d'eau en plastique roula jusqu'à nos pieds. Tim la ramassa et bu une gorgée pendant que j'aidais Olympe à se relever.
Elle ramassa ensuite la moitié d'une baguette, une grosse boîte de conserve qu'elle posa sur un buffet et des petites cuillères.
- Désolé j'ai pas trouvé de gaufres, mais à la place je te suis ramené Ambre c'est pas mal, non ? Ajouta la jeune femme en riant.
- Bof, j'aurais préféré des gaufres, ironisa Tim en me donnant une tape amicale.
Sur ce, il se précipita vers la boîte de conserve qu'Olympe avait posé sur le buffet. Il galera mais finit tant bien que mal à l'ouvrir. Il récupéra une cuillère et se gava de compote de pommes. Il prit des morceaux de pain, pour s'en servir de mouillette.
- Oh ! J'avais trop faim ! Merci Olympe ! Ajouta t'il la bouche pleine.
Il but une gorgée d'eau de la bouteille.
- Concernant la pleine lune, qu'est ce qu'on fait ?
Je venais de cassez l'ambiance en une seule phrase. Olympe me fixait pensive avec ses yeux émeraude.
- Vu la situation on ne peut plus reculés. Tim et toi n'allez pas rester ici indéfiniment. Je suis désolé de te dire ça mais soit sa passe, soit ça...casse.
- Oui, j'ai bien compris, on n'a pas vraiment le choix.
- Malheureusement, non. Le temps joue contre nous.
Un violent mal de tête me vrilla le crâne. Je fus prise de vertige et m'accrocha au buffet. J'avais l'impression qu'une lame chauffée à blanc me traversait le crâne. J'avais le souffle coupé, la douleur était insupportable.
Une voix froide et dénue d'émotion, se déversa dans mon esprit tel du poison.
" Ambre, tu ne m'échapperas pas, où que tu ailles, je te retrouverai, n'oublie pas que je t'ai imprégné. Où que tu sois, je peux te faire crier, te torturer, je vais d'ailleurs te faire une petite démonstration. "
La douleur augmenta je m'écroulais au sol en criant, sous les regards tétanisés de Tim et Olympe.
- C'est...Li...li..th ! Sanglotais-je en reprenant mon souffle.
Ensuite, je me suis évanouie.
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Le Manoir
ParanormalAmbre Meyer, 17 ans, vit depuis toujours dans les banlieues de la capital. Ses parents s'inquiétant de ses fréquentations, ne trouvent pas d'autre solution que de l'envoyer dans un pensionnait très éloigner de chez eux. En découvrant le pensionnat...