- Sachaaa !!!
Je me réveillais en sueur dans mes draps, refroidis par la nuit. De grands coups étaient frappés contre ma porte, faisant vibrer le verrou dans son encoche. La peur s'imprégna de mon corps et se mit à couler dans mes veines, me paralysant totalement, tandis que mon cerveau ne semblait plus irrigué. Par réflexe, je me recroquevillais dans un coin de mon lit, les jambes entre mes bras. Des larmes chaudes se mirent à rouler lentement sur mes joues alors que les coups s'intensifiaient de l'autre côté de la porte.
- Ouvre cette porte ! Je sais que c'est toi !
Mon père hurlait, hystérique, à s'en briser les cordes vocales. Les murs tremblaient par la violence de ses coups sur le bois fin. Je sentis la présence de l'autre faisant progresser ma peur irrépressible. Je tentais de me révolter contre cette intrusion indésirable dans ma propre tête.
- Arrête ! Cria Camille dans le couloir.
- Tais-toi ! Lui-répondit mon père.
Il reprit ses coups incessants alors que je ne me sentais déjà plus maître de mon propre corps.
- Mais arrête, s'il te plaît papa, sanglotait Camille.
J'étais possédé par Lui et comme un voile noirci par ma terreur était tombé sur mes yeux. La pièce toute entière se transformait sous mes yeux. Je me pinçait avec force la peau du poignet droit. Je ne savais plus si la douleur était réelle ou si elle était le fruit de mon imagination alors qu'un énorme bleu apparaissait sur ma peau blanche. Nous ne faisions plus qu'un Lui et Moi, la frontière entre le réel et l'imaginaire n'existait plus. J'apercevais la lueur du matin qui transformait tout objet de ma chambre en une source d'horreur pour Nous. Je n'entendais plus les poings qui continuaient pourtant de s'abattre, ni ma soeur qui tentait de stopper mon père dans sa folie.
Je me mis à hurler, ne supportant plus la pression exercée sur mon cerveau. Je tremblais. Mes joues étaient trempées. Mon poignet droit était devenu noir. La sueur mouillait mes vêtements. Je ne savais plus ce que je faisais, où j'étais ni qui j'étais.
Je sentis d'abord l'air frais sur ma peau me faisant grelotter. Puis, une présence apaisante. Une main douce s'était posée sur mon poignet, m'empêchant de me pincer à nouveau. Mon corps était tendu, et les muscles me tiraillaient. Une voix agréable, lointaine. Les battements de mon coeur ralentir progressivement. Le brouillard de mes yeux s'effaçait pour laisser place à la lumière du jour. Dans mon cou je perçut un souffle chaud. J'étais entouré, je ne pouvais plus bouger mais cela me calmait, à nouveau je me sentais en sécurité.
- Chuuut, je suis là Sacha. C'est fini.
Je comprenais enfin les paroles de ma soeur. La chaleur de son corps me réchauffait, me rassurait. Je pris alors conscience de sa présence. Elle s'était assise derrière moi, me plaçant entre ses jambes, son torse collé contre mon dos. Ses jambes et ses bras m'enlaçaient avec force, m'empêchant de faire le moindre mouvement. Sans un bruit je l'écoutait me répéter son envoutante litanie. J'étais redevenu un petit garçon, dont la soeur jumelle se sentait responsable. Je ne me souvenais plus de la dernière fois que ma soeur m'avait fait redescendre sur terre, mais j'étais soulagé qu'elle l'ait à nouveau fait.
________________________________________________________________________________
Excusez-moi pour cette semaine d'attente ! J'ai eu un petit manque d'inspiration, j'avais l'idée mais pas l'écriture donc j'ai préférer attendre plutôt que de publier quelque de "bof" ! J'espère que l'histoire vous plaît toujours, elle sera sûrement bientôt terminée et je compte l'améliorer et essayer de la faire connaître un peu plus même si cela n'est pas mon but principal ! J'aimerais avoir de nouveaux avis, de nouveaux conseils ;)
Merci de continuer à me lire, même si vous n'êtes pas beaucoup je sais que vous êtes là et que vous aussi suivez la vie de Sacha et Camille.
Pleins de bisous !
VOUS LISEZ
Nos Âmes Brisées (EN REECRITURE)
Novela JuvenilIl y a ces moments où l'on s'aperçoit que nous ne tenons plus que sur un fil, si fin qu'une lésion peut nous être fatale. Depuis qu'elle est partie, leurs vies se sont effondrées. Ils se sont éloignés jusqu'à devenir des étrangers, attendant chacun...