26. « C'est mon homme, t'es folle. »

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Sincèrement, le retour à la réalité est violent.
Ouais, encore plus violent que les coups de claquettes de la daronne lorsqu'elle est énervée... c'est un cauchemar, c'est la seule solution. 

Je déraille en ce moment.
Qu'est-ce qu'il m'as prise d'accepter sans rechigner la proposition de ce crétin hier soir et c'était quoi le délire, même ? Il planer sur quelle planète encore, zehma; profite du moment présent, non ?

Bah non, bouffon.
D'où est-ce que j'suis censé dormir avec un gars moi ?

— Mhhh... baille une voix familière à mes côtés.

Putain de merde !
Rectification; d'où est-ce que j'suis censé dormir avec deux gars moi ?

— Zak, m'étranglais-je, mais qu'est-ce que tu fiche ici toi aussi ?!

— Je me réveille, s'explique-t-il en s'étirant lentement, mais sinon j'allais te demander exactement la même chose figures-toi ma lapinette.

Eh merde, j'en ai marre; JOKER.

— Je, enfin, tu... non, c'est lui mais c'était sur un coup de tête de toute façon alors ça ne compte même pas, puis ta gueule bordel.

Je déraille, c'est le cas de le dire.
Quant à Zak, ce boloss me regarde en biais, un minuscule sourire en coin à peine perceptible à première vue mais bel et bien visible si on s'y attarde.

Il se lève, s'étire encore une fois, baille à s'en déboîter la mâchoire, me fixe, rote, rigoles, se lèves et sors enfin de la chambre sous mon regard partager entre le dégoût et le dégoût.

Nabil dors encore, sinon.
Il ronfle légèrement, c'est mignon. 

Uh, giflez-moi, please.
D'où Nabil est mignon, merde ?

Je dois me tirer d'ici, maintenant.
C'est d'ailleurs ma meilleure idée depuis un sacrée bail, go fuir cette situation gênante, cette chambre à la con et l'humain détraquer qui l'habite... en réalité, surtout l'humain détraquer qui l'habite.

Je m'extirpe discrètement des draps en prenant grand soin d'arrêter de respirer histoire d'être encore plus concentré pour évité de réveiller la bête et engager un quelconque dialogue... ou dispute, car on se dispute souvent de base mais alors le matin, ouah ça bat des records.

Nabil n'est aucunement matinale.

Je réussie ensuite à sortir sans encombres et mon merveilleux téléphone m'indique qu'il est déjà l'heure de prendre mon petit déjeuner, of course.

Je vais alors lentement, très lentement, me débarbouiller dans la salle de bains manière de faire durer encore le time's et gagner quelques minutes de plus avant de devoir affronter la conversation que j'imagine d'or et déjà atrocement gênante avec Zak qui vas me demander la raison de ma présence dans le lit de son pote et en même temps normal, j'aurais fait exactement la même si la situation avait été inverser... et si Zak avait était une meuf, évidemment.

J'entre dans la cuisine, c'est vide.
Shit, deviendrais-je chanceuse dans ma vie ?

— Hesra, c'est oit ?

C'était différent | 𝐏𝐍𝐋  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant