41. « Si je te lâche, tu reste à ta place ? »

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Cet après-midi, étant pour une fois seule à la casa, je décide de laisser s'exprimer librement mon côté chaudasse en me baladant en peignoir en soi rouge... J'adore en balle, j'ai l'impression d'être une femme fatale.

J'ai légèrement tamisée la chambre, mis de la mélodie sensuel en fond sonore et même allumé des bougies... en bombe.

Bon, je l'avoue j'ai longuement hésité en ce qui concerne les bougies car j'avais peur de foutre le feu à tout l'immeuble mais après mûre réflexion je me suis souvenu que j'étais tout de même loin d'être si maladroite alors voilà.

Ouais, c'est des fausses bougies, t'as compris.
Bref.

Je m'efforce de danser en suivant le rythme de la musique, mon cocktail maison sans alcool à la main... honnêtement, c'est l'un de mes jours de folie aujourd'hui ! Que j'ai envie de faire la fête jusqu'à l'aube.

Seulement, ma chambre suffit largement.
Je twerk, enfin du moins j'essaye.

— Calor !

Surprise, je sursaute en renversant la moitié de mon cocktail sur mon tapis à poils longs Ikéa qui m'a coûté une blinde.

Zak, alias mister catastrophe, le retour.
Je le toise en constatant qu'il laisse traîner ses yeux globuleux trop longtemps sur mes jambes dénudées.

— Oh, l'intimité tu connais !?

Gênée, j'enfile en vitesse le bas long de mon pyjama en dessous mon peignoir en soi tout en le fusillant du regard.

Il s'affale sur mon lit, comme d'habitude.
Par contre, rien qu'il se penche en avant afin de pouvoir piocher aisément dans ma réserve de nourriture cacher sous celui-ci.

Il abuse, ce n'est pas un sachet qu'il choisi mais carrément tous les sachets confondus cet estomac sur pattes là.

— Arrête de forcer.

— Arrête de faire la radine avec ton bébé.

— Ce n'est plus toi mon bébé, le taquinais-je en lui tirant la langue.

Il me dévisage, l'air mauvais.
J'étouffe un rire.

— À ouais, tu me boycotte pour un vulgaire  rappeur moche aux bouclettes naissantes toutes rêches là ?

Drôle de façon de le décrire.
J'éclate de rire en m'étalant mollement sur lui.

— Moi j'aime bien ses p'tites bouclettes.

— Grosse fragile, souffle-t-il en enfonçant ma tête dans l'oreiller.

J'ai failli étouffée, wesh.

Je me libère, ne manquant pas de le désintégrer du regard à l'aide de mes magnifiques iris de couleurs noisettes.

Ouais, c'est une façon plus stylé de dire que j'ai les yeux marrons quoi... tu connais les bails alors ne fait pas genre aussi.

— Si t'es venu jusqu'ici pour m'étouffer retourne d'où tu viens, misérable.

— Nan, à la base je suis venu te prévenir que ce soir t'es prise alors ne monte pas sur tes grands poneys mademoiselle.

Je fronce les sourcils.
Zak me regarde en souriant de toutes les dents qu'il n'à plus. 

— Genre, tu me propose un rencard ?

Il s'étouffe avec les m&m's avant de tout  recracher sur ma couverture... l'envie de l'étriper me traverse vaguement l'esprit mais je me ravise à la dernière seconde.

C'était différent | 𝐏𝐍𝐋  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant