53. « C'est vrai, j'penser t'allais finir caissière quoi »

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C'qui la best hein ? I'm trop active.
Juste pour la peine, faites pété les coms' ! 💜

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Bordel de shit !
Où est-ce que j'ai foutu mon téléphone ?

Ce n'est pas possible d'être tête en l'air à ce point. D'ailleurs, salut les copains, la politesse avant mes problèmes quand même. Bref, maintenant où est mon putain d'iPhone ?!

— Dans ta main, sale hagouna.

Ahmed, alias le rat d'égout du village, tiens donc.
Il existe encore celui-là.

— Bouge de ma room, morveux.

— Nan, j'm'ennuie.

Il m'a prise pour une bouffonne à croire que je vais le divertir là ? Mdr, mais next quoi ! Cet enfant est beaucoup trop audacieux.

— Vas jouer avec tes copains, soupirais-je, je suis occupée à ne rien faire aujourd'hui... en solo, de préférence.

— Nan, j'reste avec toi, t'es jamais là en plus.

Grosse fragile dans l'âme, mon cœur viens de raté un battement... aw, mon petit asticot d'amour. D'un geste rapide, je l'attire vers moi de sorte à lui frotter le crâne en coinçant sa tête sous mon bras. Ouais, comme dans les films là.

— Bah alors, ricanais-je, ta grande sœur d'amour te manque mon lapin ?

— N'IMPORTE QUOI.

Il se débat avant que ne daigne enfin le lâcher.

— Nan, c'est juste que tu taff tout le temps... Il se stop un instant. Wow, j'aurais jamais cru dire ça de toi un jour, wesh.

— Ptdr, vas-y toi.

— C'est vrai, j'penser t'allais finir caissière quoi.

Uh, okay... calme, calme.
Puis être caissière c'est super cool, genre t'es en contact avec des humains, de la bouffe et en plus de ça j'suis sûre que tu peu gratter des réductions sur le coca et les bonbons.

Job de rêve.
Si William me vire, rappelez-moi d'aller poser ma candidature à Carrefour.

Vas-y, je n'ai même pas le temps de répliquer que le téléphone de mon adorable –noter l'ironie– petit frère se met à s'excité en vibrant sans s'arrêter. De nature grave curieuse, je zieute sur l'écran afin de voir qui est l'auteur de ces notifications.

Manel.
À ouais, c'est comme ça ?

Ni une, ni deux, je lui arrache le cellulaire des mains. Comment ça mon bébé parle avec des filles ? Il veux ma mort, ce n'est pas possible. J'ouvre la conversation Snapchat, car ouais c'est là que la go le harcèle... et surprise, rien qu'elle viens de le bombarder de vidéos.

Malheureusement, j'ai à peine le temps de cliquer sur l'une de celles-ci que le rat d'égout se réincarne en Bruce Lee bas de gamme et me fait une prise de kung-fu en me sautant dessus.

C'était différent | 𝐏𝐍𝐋  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant