32. « Mon amour ? »

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Je m'agite dans tous les sens sous ma couverture en lâchant des couinements étranges tout en immergeant lentement de mon sommeil... Je réalise d'ailleurs à ce moment-là l'importance de la respiration; j'étais limite en train de suffoquer à force d'être enfermer là-dessous.

Subitement, des flashs de la soirée de la veille me reviennent en mémoire et je me cogne intérieurement en me rendant compte que j'ai oublié d'éteindre le radiateur avant de m'endormir. Quelle débutante, la chaleur insupportable et étouffante de la chambre vient de me réveiller alors que le soleil n'est même pas encore lever ! Enfin, ce n'est qu'une supposition, mes volets sont encore fermés.

Je lance un coup d'œil à l'écran de mon téléphone.
09:45 am

C'est sérieux, là ?
Bordel, ça me casse les couilles.
D'où tu te réveilles à cette heure-là un samedi matin même ? C'est insultant, la vie de moi.

Dans un grognement de frustration, je balance brutalement ma couette encore bouillante à l'autre bout du lit tout en donnant des coups de poings à mes coussins. Ouais, je suis clairement en manque de sommeil, cinq petites heures ne me suffisent pas, j'ai besoin de neuf heures pleines.

Quelle vie.

Bon, d'un côté, ça m'apprendra à veiller et à me lamenter comme une grosse dépressive devant les films à l'eau de rose de Netflix toute la nuit... C'est la loose mais je suis fébrile ces derniers temps, beaucoup trop d'ailleurs.

Je ne l'assume qu'à moitié, je suis une grosse fragile à ne plus me remettre de la soirée d'anniversaire de l'autre pingouin là... J'ai honte, ça date de plusieurs jours maintenant mais je suis toujours dans l'effervescence du moment car psychologiquement, je suis rester bloquer à ce fameux soir.

C'est indéniable, je ne m'en remets pas.
Il a failli m'embrasser.

J'en suis toute retournée.
Punaise, je n'ai jamais autant détester une personne aussi fort que Zak ce soir-là alors qu'avec le recule je me rends désormais compte qu'il m'a littéralement sauver la vie.

C'était une erreur.

C'était dans l'euphorie du moment.
Il n'y avait absolument rien de réfléchit dans nos actes alors qu'on est censés être de jeunes adultes... Je m'en serais extrêmement voulue si je lui avait offert mes lèvres dans cette situation.

Il n'y a pas d'amour entre nous, juste de l'attirance et je pense très sincèrement qu'il en faut davantage en plus d'être aux frontières de l'amour pour envisager d'échanger un quelconque baiser car sinon, aussi naïf soit-il, il n'aura aucune valeur à mes yeux.

Oh, tu es rabat-joie ma vieille.
Ouais, sûrement.

Grave, tu es vieux jeu aussi !
Ouais, sans doute.

Je suis pourtant loin d'être le genre de fille à faire des chichis à ce propos car je n'y connais pas grand-chose, seulement, j'estime tout de même qu'il y a des limites, surtout lorsqu'il s'agit d'un first kiss. Offrir ses lèvres à un homme n'est pas quelque chose de banal et d'anodin, c'est tellement... Significatif.

Ce n'est qu'après de longues heures de réflexion et de torture mentale suite à la soirée apocalyptique que je me suis rendue compte que ce n'était pas réellement le fait d'échanger mon premier baisé avec Nabil qui me dérangeais... C'était plutôt le conteste. S'il avait tenter cette approche dans une autre situation, en toute honnêteté, telle une amnésique j'aurais oublié tous mes principes.

C'était différent | 𝐏𝐍𝐋  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant