52. « Mentirosa... »

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Décidément à fond dans le film qu'il ne voulais même pas regarder à la base, mon rappeur ne me donne pas plus d'attention. Ce qui fait que d'un côté, j'ai envie de l'embrasser jusqu'à m'en étouffer alors que d'un autre, j'ai envie de lui explosé la tête contre la table de chevet afin de lui remette les idées en place.

Quel paradoxe.

En réalité, je crois que je ne suis plus habituer à ce qu'il sois « distant » avec moi. Ça fais des mois qu'il se montre tactile, surtout lorsque l'on se retrouvent tous les deux. Il me taquine, me pince et me mord comme un sauvage, me câline ensuite, me fait des bisous, caresse mes mains, mes cheveux, mon visage, se colle à moi, s'étale carrément sur moi. Je ne sais pas, un tas de trucs physiques quoi !

Pourquoi est-ce qu'il n'en fait strictement rien aujourd'hui ? Honnêtement, le voir si peu intéressé me fruste un peu plus que je ne voudrais bien l'admettre.

— Chaton ?

— Mh ? Couine-t-il d'une petite voix.

Sans même s'en rendre compte, Nabil vient de réagir sans tarder, par automatisme. M'arrachant un sacré sourire nais, d'ailleurs. C'est officiel, mon chaton s'est habitué à son surnom.

— T'es malade ?

Il hoche simplement la tête. N'en pouvant déjà plus de le voir si près mais de me retenir bêtement de le toucher, je craque en venant délicatement lui caresser la joue.

— Qu'est-ce que tu as ?

— Un p'tit virus de tafiole, askip.

Irrécupérable.
Je lève les yeux vers le ciel.

— Niveau symptômes, ça donne quoi ?

— De la toux, un rhume et j'ai mal partout.

Oh, mon pauvre bébé... voilà qu'il réussit haut la main à m'attendrir avec la bouille adorable qu'il me dédie actuellement.

Je remonte ma main sur son front.

— Wow, t'es bouillant là !

— Ouais, toujours.

Génial les phrases de pervers à doubles sens.

— Imbécile.

Un rire m'échappe tandis qu'il attrape doucement ma main avant de l'emmener vers ses lèvres afin de déposé un doux bisou dessus. Bon, je l'aurais clairement préféré ailleurs ce bisou mais je suppose que c'est un bon début.

— Je t'ai manquer ?

Comment passer du coq à l'âne, made in Nabil.

— Peut-être.

— Nan, je veux une vraie réponse.

Il se met à analyser chaque pixels de mon visage avec minutie, me prouvant ainsi qu'il est plus que sérieux dans ses propos.

— Dans ce cas alors oui, tu m'a manqué. Satisfait ?

— Un peu ou beaucoup ?

C'était différent | 𝐏𝐍𝐋  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant