17. « Je parlais de Nekfeu bouffon, pas de toi ! »

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— COURS PD !

Wesh l'équipe, bien ?

— SUCE LE MENTON DES FRÈRES BOGDANOV SALE GROSSE ! réplique Ahmed en courant dans tout l'appartement.

Nous, tranquille.

— JE VAIS TELLEMENT TE FRAPPER FORT QUE TU POURRAS PLUS JAMAIS BOUGER DE TOUTE TA MISÉRABLE VIE PETIT CON !

Ah la famille, la bonne humeur, le bonheur hein.

— IL FAUDRAIS DÉJÀ QUE TU RÉUSSISSE À M'ATTRAPER MAIS AVEC T'ES 120 KILOS EN TROP ÇA VAS ÊTRE CHAUD MA GUEULE.

Qu'est-ce qu'on s'aime, c'est dingue.

— Hesra, arrête de courir après le rat d'égout !
Va chercher le courrier, m'ordonne ma mère en soupirant d'exaspération.

Ok, ses ordres ne sont pas à discuter mais l'autre bouffon est mort quand même, que ce soit clair.
Il m'a lancé une araignée morte dessus ! Putain.

Je sors de l'appartement sans même prendre le temps d'enfiler de veste car l'été approche enfin les amis, les beaux-temps accompagné du soleil. Ahh... les vrais bails, tu connais.

Je croise Samy dans l'ascenseur en train de faire des grimaces face au miroir... d'accord.

— Rappelle-moi ton âge ?

Il sursaute en poussant un petit cri pas très viril avant d'enfin me remarquer et d'éclater de rire. Un autre mec serait gêné, autant ce le dire. 

— Eh mais je me sens obligé de faire ça quand un miroir traîne dans les parages ! ricane-t-il.

Il me tchèque et me raconte alors la raison de sa venue à Corbeil qui n'est autre qu'il s'ennuyait comme pas possible tout seul chez lui.

Alors monsieur à décider de venir voir ses potes mais S-Pion, qui habite dans le même bâtiment que moi n'est pas chez lui... Jamais là celui-là.

— Ils sont tous chez Zak, l'informais-je en riant.
— Y'a quoi d'intéressant là-bas ?

Un sourire étire mes lèvres.

— Il emménage enfin seul dans son appart alors les garçons l'aide à monter les meubles et tout le tralala qu'implique un emménagement.
— Ahhh ouais, j'avais zappé ! s'écrie-t-il tout en me donnant un léger coup dans le dos.

Aïe... toujours brusque ces mecs, c'est dingue.
Il m'a déboité l'épaule, bordel.

— Bon... J'y vais du coup, mais dis-moi pourquoi t'es pas là-bas toi ? C'est quand même ton fils.

J'éclate de rire.

— Ils m'ont tous considérée comme inutile avec mes bras maigres et mes muscles inexistants alors j'irais lui rendre visite une fois qu'ils auront tout terminé.

Il acquiesce d'un léger signe de tête avant de me lancer un clin d'œil en riant et de disparaître de mon champ de vision.

Bon... Quelle était la raison de ma venue dans ce hall désert et miteux à moi a la base ?
Ah ouais, le courrier.

Je récupère toutes les publicités et remonte en soupirant m'engouffrer dans ma tanière secrète. Autrement dis : dans ma chambre.

C'était différent | 𝐏𝐍𝐋  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant