25. « Je déconne, relaxe bébé »

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Point de vue; Nabil.

— J'avais raison.

Je vais l'étrangler avec la vieille cravate noire qui traîne dans la boîte à gant de la caisse qu'on a louée en arrivant ici et ouais, avant que tu jactes pour r ; j'me la joue à la Christian Grey, tu vas faire quoi maintenant ?

Bref, ça me casse les couilles sinon.

— J'hallucine... elle souffle, t'as réussi à faire dévier notre itinéraire vers un village totalement paumé à l'opposé de celui où se trouvent les deux autres débiles alors que la seule chose que t'avait à faire c'était d'obéir au GPS, t'es vraiment un crétin.

— J'obéis à sonne-per.

Ouais, c'est mon côté dz ça, c'est la life. J'la cala même plus après ça alors qu'elle continue comme une grosse forceuse à me rabâcher qu'elle avait raison et que j'aurai dû tourner à droite suivi d'une masse de conneries sans fin à m'en donner des migraines puissantes.

— Hesra.
— Quoi ? me demande-t-elle saoulée.
— Écoutes...

Elle fronce ses sourcils, à l'écoute.
J'ai envie de lui asséner des droites sales, la débilité de cette bouffonne à le don de me foutre hors de moi, c'est un truc de ouf.

— Quoi, les ronflements de Zak ?

Bouffonne débile, ouais, c'est les mots.

— Oh non, comment c'est putain d'apaisant quand t'arrêtes enfin de me péter le crâne avec tes cris tah les groupies hystériques de mes showcases.

Elle croise ses bras, offusquée.
Je vais l'encastrer dans la vitre, ça va réellement l'offusquer.

— C'était nul, 1/10.
— Wesh, c'était noté ? demandais-je confus.
— Ouais et t'as ramassé un violent échec.

Un échec, moi ?
Je vais la monter en l'air, elle me chauffe et même pas dans le sens du terme que j'aurais clairement préféré, soyons honnête deux secondes mais plutôt dans l'autre, celui où elle me casse les couilles comme les trois quarts du temps. 

— J'ai pas ton time espèce de no-life mais juste histoire de te faire fermer ta gueule une bonne fois pour toute je vais te clasher comme never alors ne viens pas chialer ensuite, ok ? Prépare mon 11/10, tu vas être servi...

Un bruit non-identifier me stop dans mon élan.
C'est Zak, ce baltringue des bois endormis.

— Mais non, souffle-t-il ahuri, vous êtes sincères là ?

Bah ouais, c'est quoi le souci même ?
Il casse les reins celui-là.

— Zak, rendors-toi, râle l'insolente.
— Putain, ça fait déjà plus de vingt minutes que vous êtes en embrouille comme des gros cons pour des futilités, ce qui fais que ça fait également vingt putains de minutes qu'on est à l'arrêt sur ce bord de route, merde !

Si longtemps, sérieux ?
Je m'en étais même pas rendu compte.
Qu'est-ce que le temps passe vite.

— C'est rassurant de savoir que Lukas et Selma ont eu la brillante idée d'aller nous attendre dans une auberge parce qu'avec deux boulets comme vous, c'était pas gagner pour eux.

En sah, on ne s'embrouille pas réellement. Au contraire, c'est même notre façon habituelle de dialoguer, d'où est-ce qu'on discute normalement nous ? Jamais, ça doit clasher, modérablement.  

C'était différent | 𝐏𝐍𝐋  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant