10. « Arrête de me... renifler s'il te plaît ! »

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Je vérifie une dernière fois tous les détails... ça m'a l'air bon, c'est réussi. J'ai de quoi être fière de moi et de ma famille sur ce coup-là.

On a organisé une fête d'anniversaire surprise à ma mère et c'est ce-soir... J'ai hâte qu'Ahmed débarque enfin avec elle ! Il était chargé de la distraire depuis ce matin, ce n'était pas facile.

Selma s'est occupé de la décoration, mes tantes des invités... Et moi ? Eh bien, de la nourriture.
Zak m'a aidé, évidemment.

Et doucement, la salle commence à se remplir. Mais étrangement... ce n'est pas seulement de la famille mais aussi des inconnus.

Je suppose que vous connaissez ces petites fêtes censé être à la base familiale mais qu'au final toute la cité débarque en mode bas les couilles ?
C'est le cas ce-soir, finalement.

Mais c'est agréable et ça fera plaisir à ma mère. Cette femme est très sociable, à mon contraire. Elle connaît toute la cité, c'est dingue... J'en suis envieuse, des fois.

— Eh Hesra, mon chéri vient d'arriver avec ses cousins ! me crie Selma en pensant être discrète.

Je m'éloigne d'elle, blasée.

— Et alors ?
— Zakir a vu une photo de toi, il te trouve belle.
Il veut te rencontrer, sourit-elle heureuse à cette idée merdique.

J'éclate de rire, c'est drôle.

— Allez arrête de m'embêter et va plutôt aider ce débile de Casper avec la sono, ricanais-je.
— Hesra... Ils arrivent vers nous là.

Whaat ? Je ne suis pas préparé pour ce genre de situation... Putain. J'reste de dos, ça me laisse un peu de temps.

Allez, espérons qu'il soit canon au moins...
Qu'il soit canon...
Qu'il soit canon...
Qu'il soit ca...

Mais va-y, fallait qu'il soit ultra moche aussi.
Je me force tout de même à sourire. Enfin, c'est en partie à cause de l'autre dinde qui me pince le bras en toute discrétion.

Kemil me dit :

— Hesra... J'te présente mon cousin Zakir. Il est à Corbeil pour quelques jours, fais-lui visiter la salle en deuspi s'il te plaît. Je dois montrer un truc à ta cousine, ça prendra deux minutes.

C'est quel genre de plan foireux ça encore ? Je lance un regard noir à "chéri" alias Kemil pour les intimes. Merci Selma de me saouler avec ce trou du cul entremetteur à deux balles.

Il me laisse seule avec ce fameux Zakir... ce mec me mate en souriant de toutes ses dents tortues.

Il me complimente :

— Permets-moi de te dire que tu as des mains à faire des envieuses, elles sont sublimes, Hesra.

— Permets-moi de te dire que tu as des mains à faire des envieuses, elles sont sublimes, Hesra

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