C'était différent | 𝐏𝐍𝐋

38. « Je vais devoir briser des os ? »

Après m'être prélassée telle une aristocrate des hauts quartiers dans un bain d'eau bouillante parsemer de pétales de rose ( j'ai peut-être volé les roses sur le palier de ma voisine la catin des bois, ouais ) me voilà enfin prête à affronter cette journée qui s'avère d'ores et déjà riches en émotions.

Pour résumé la situation, mon frère ne sera pas à la maison de tout le week-end, ce qui en soi est plutôt une sacrée bonne nouvelle je vous l'accorde, seulement...

— Il y a de beaux garçons, ici ?

Un énergumène en remplace un autre.
Of course.

— Cristal, t'a douze piges, calmes-toi.

— Pf, treize depuis un mois, me rectifie-t-elle en me tirant la langue face au miroir de la coiffeuse.

Ouais, ça c'est de la différence.
Je me trace un léger traie de liner avec un fard à paupière sombre en soupirant, ça me donne un charme je trouve.

Ptdr, redescends cousine.

En effet, j'ai tendance à me sentir pousser des ailes ces derniers jours car je me trouve plus ou moins jolie... ça fait longtemps que ça ne m'était pas arriver alors je ne vais pas m'en plaindre.

Après tout, avoir confiance en soi est l'une des meilleures sensations ! Je souhaite à toutes les femmes de ressentir ce sentiment au moins une fois dans leurs vies.

C'est génial.

— J'ai tellement envie de revoir mon bel adonis aux cheveux longs... souffle-t-elle rêveuse.

Je me suis étouffer.

— Pardon ?

— Bah Nabil, m'éclaire-t-elle comme si la réponse s'imposait d'elle-même.

Sincèrement, si j'étais toujours dans l'optique de ne plus penser à Nabil ce serait tout simplement mission impossible avec une adolescente folle de lui à la maison... heureusement, ce n'est pas le cas, hm.

C'est désormais de l'histoire ancienne.
S'il me calcule, pourquoi faire la meuf à l'ignorer bêtement ?

— Je plaisante, ricane-t-elle, ne t'inquiète pas.

Je dois sans aucun doute tirer une tête de psychopathe car voilà qu'elle éclate de rire face à ma réaction... Quoi ? Je sais qu'elle est en totale admiration devant la beauté surdimensionnée de ce shlag ( tout comme une autre d'ailleurs mais là n'est pas la question ) mais je n'avais plus pensé à lui depuis quelques heures alors le voir réapparaître dans le fin fond de mes pensées me fait un drôle d'effet.

Elle s'assied à mes côtés.
Je cligne des yeux plusieurs fois, surprise.

— Alors, vous en êtes ou depuis cet été ?

Ça alors, elle est curieuse.
Je me contente d'hausser les épaules.

— Bah tu étais bien folle de lui à mes dernières nouvelles, non ?

Je recule, abasourdie.
C'est quelle n'est pas dupe, en plus. 

— Vas-y, n'importe quoi.

Ça va, évitons d'abuser aussi.
Guelek, folle de lui...

Bon, peut-être vite-fait mais elle n'a pas besoin de le savoir... un minimum d'intimité, eh.