C'était différent | 𝐏𝐍𝐋

64. « J'connais des gars à Sevran, y'a moyen d'le faire tomber »

1h00, dans mon lit.
J'arrive pas à dormir.

1h01
Il est dans ma tête.

1h02
Je repense à... tout ça.

1h03
Je pleure encore.

1h04
J'essaie de m'endormir.

1h20
Il est toujours dans ma tête.

1h25
Sort de ma tête ! *niro voice*

1h30
Je serre Mr Rabil contre moi.

2h00
Je suis pathétique.

3h00
Et fatiguée.

4h00
Il est encore dans ma tête.

5h00
Et malheureusement dans mon cœur aussi.

6h00
Encore est toujours lui.

7h00
Je m'endors enfin.

(...)

Quand j'ouvre les yeux le lendemain, ça me demande un temps de réflexion particulièrement long avant de réaliser que les événements de la veille étaient bel et bien réels.

Je crois même avoir brièvement rêvé que tout cela n'était qu'un cauchemar, mais la réalité vient de me frapper de plein fouet. La réalité est que la douleur est tout ce qu'il y a de plus réelle. Et ma tristesse encore plus.

J'ai passer la nuit à me repasser la bande en boucle, histoire de m'achever un petit peu plus. Résultat ? Je crois n'avoir jamais autant pleurer que les dernières 24 heures. Parce que oui, il est bientôt dix neuf heure à l'heure où je vous parle. J'ai littéralement taper un sommeil digne de La Belle au bois dormant.

La coloration blonde et le prince en moins.
On est déjà plus sur les bases de la Belle et le Clochard, en faite.

Mais dans mon malheur, j'essaie de voir le bon côtés des choses : j'ai vu sur TikTok que pleurer aider à faire pousser les cils et améliorer le grain de peau.

Go glow up, du coup.
Ça m'aura au moins servis à quelque chose.

Plus sérieusement, je fais des blagues mais c'est surtout pour m'éviter de trop penser parce que forcément, quand je pense, c'est à lui. Mais la vérité c'est que je suis en train de crier de l'intérieur et c'est l'une des sensations les plus horribles que j'ai pu ressentir de toute ma vie.

Et je dramatise même pas.

C'est difficile d'accepter que c'est terminé. C'est encore trop récent pour... Pour quoi, même ? C'est terminer, que ce soit récent ou pas ça ne change absolument rien. Le fond reste le même, je dois juste l'accepter et passer à autre chose.

Mais je ne peux pas m'empêcher de cogiter et de me poser des centaines de questions toutes plus débiles les unes que les autres.

C'est hors de mon contrôle.

Du genre, pourquoi est-ce qu'il m'a fait ça ?
Qu'est-ce qu'il est en train de faire ? Est-ce qu'il pense à moi comme moi je pense à lui ? Est-ce qu'il regrette ? Est-ce que je lui manque ?