6/ Proviseure.

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Je fixe d'un œil mauvais la proviseure, assise tranquillement à son bureau. Elle est vêtue d'un tailleur-pantalon noir affinant sa silhouette déjà mince, valorisant sa peau aussi claire que la mienne.

Ses cheveux parfaitement lisses aux reflets châtains blonds sont réunis dans un chignon strict, lui conférant des allures de femme d'affaires impitoyable.

J'observe ses traits à la fois si semblables et si différents des miens.

Son visage légèrement rond paraît avoir dix ans de moins grâce à sa peau lisse, éclatante de fraîcheur.

De fins sourcils parfaitement épilés se dressent au-dessus de ses yeux en amande d'un bleu cristal, à l'inverse de mes épais sourcils et de mes yeux aussi sombres que mes lèvres.

Ses lippes pulpeuses et empruntes d'un rose transparent ainsi que son petit nez légèrement retroussé lui donnent l'air d'être complètement innocente.

Juste l'air.

On pourrait à s'y méprendre la confondre avec une femme dotée d'une douce naïveté et d'une générosité sans frontières ni limites.

Erreur du débutant. Theresa Anne Leroy est tout sauf aimante. C'est une femme redoutable aux tendances perfides qui piétine tout sur son passage, quitte à faire mal.

On ne sort jamais indemne après avoir croisé sa route.

Ça nous fait un putain de point commun.

Et ça me fait bien chier.

Patrimoine génétique de merde.

Elle a déjà détruit deux personnes dans mon entourage. Deux personnes de trop.

Destructrice de mon propre-monde.

- Heather, assieds-toi s'il te plaît.

Sa voix ferme aux tonalités aiguës me ramènent à la réalité. Elle se tient droite sur sa chaise, les mains liées. Un petit sourire qu'elle espère bienveillant est dessiné sur ses lèvres.

J'aurais pu être attendrie et tomber dans le panneau, si mon putain d'organe vital n'était pas rodé grâce à ce rôle de mère parfaite qu'elle joue comme du violon.

- Certainement pas, craché-je d'un ton cinglant.

Elle soupire puis reprend la parole, ignorant volontairement le ton que j'ai pris.

- J'ai eu vent d'une bagarre avec des Premières. Heather, il faut que tu arrêtes de t'en prendre à tout le monde, ce n'est pas sain...

Je ricane amèrement. C'est l'hôpital qui se fout clairement de la charité, là. Elle espère vraiment que je l'écoute et que je fasse bien sagement ce qu'elle demande ?

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant