12/ Charmé.

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NATHAN / BLONDINET.

Les mains dans les poches de mon short, je m'avance vers Arthur. Aujourd'hui, sa classe fait sport avec la nôtre, donc je vais enfin pouvoir être avec quelqu'un.

Quelqu'un d'autre qu'elle.

Quand je suis arrivé à Highwell, je n'ai pas réellement cherché à me sociabiliser. Je n'en éprouve pas vraiment le besoin, en réalité. Ou plutôt, je n'en éprouve plus le besoin.

Il y a 2 ans, j'étais plutôt bien entouré. Je n'étais pas ce genre de gars super populaire qui n'existe que dans les fictions, mais j'avais mon petit groupe de potes. On était 3 mecs et 2 filles.

Je les considérais comme mes amis, jusqu'à ce que je me fasse plaquer comme un con par mon ex.

Parce que j'étais encore puceau. Je n'avais - et n'ai toujours - rien fait. Elle estimait qu'être encore innocent à 17 ans, c'était d'un ennui mortel. Donc, elle m'a largué.

Mais pas en face à face. Non.

En fait, j'ai su que je n'avais plus de copine un jour où je suis arrivé en cours. Comme chaque matin, j'allais vers notre bande. Mais ils ne m'avaient pas salué comme à l'accoutumée.

Ah ça non.

Ils se sont tous - je dis bien tous - foutus de moi. Je ne comprenais pas ce qui se passait sur le coup. Jusqu'à ce que je vois Jelly, la bouche collée à un autre gars. Ils se tripotaient en plein milieu du couloir.

Puis, elle s'était retournée vers moi, triomphante et m'avait dit :

- Lui au moins, il a de l'expérience.

Et tout le monde a ri. Même ceux que je considérais comme mes amis. Au fond, ce n'est pas le fait qu'elle m'ait plaqué qui m'a atteint.

C'est l'humiliation qui m'a blessé. Agir ainsi devant tout le lycée, c'était d'une lâcheté sans nom. Elle m'aurait quitté simplement sans jouer à la capricieuse, je n'aurais rien dit. Et la réaction de mes potes m'avait complètement achevé.

Alors, j'étais resté seul jusqu'à la fin de l'année. La suivante également.

J'ai donc commencé à m'investir deux fois plus au Tennis. J'y joue depuis tout petit. Mon père adorait ce sport, et moi aussi. Mais cette fois-ci, j'en faisais pour me défouler. Parce qu'il valait mieux s'en prendre à des balles qu'à des gens. C'est ce que Papa me disait toujours.

Mon entraîneur n'en revenait pas quand il voyait la force avec laquelle je tapais les balles jaunes. Il grognait sans arrêt en me répétant que si je voulais devenir un bon joueur, je devrais me concentrer et me contrôler. Hier encore, je suis parti m'entraîner. Mon coach avait cette fois-ci un grand sourire jusqu'aux oreilles.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant