61/ Chute...

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NATHAN / BLONDINET.

Mon regard observe Heather couper des oignons, qu'elle verse dans une poêle chaude. Le sweat gris qu'elle porte - qui était le mien de base mais qu'elle s'est approprié - est presque trois fois trop grand pour elle, et elle a dû retrousser les manches au moins quatre fois pour que ses petites mains puissent être apparentes.

Elle est mignonne, comme ça. Avec son chignon complètement désordonné, ses boucles qui partent dans tous les sens et ce sweat vraiment trop large pour elle, on dirait presque un fantôme venu hanter ma maison pour le restant de ma vie.

Ça me fait légèrement flipper.

- Arrête de me mater et regarde ce que je fais espèce de crétin, me rabroue-t-elle, me faisant sursauter. Je tiens pas à crever la prochaine fois que je goûterais ton soi-disant plat « super réussi ».

- Eh ! protesté-je. Il était réussi ! Enfin, un peu...

Heather relève un regard noir vers moi, un sourcil méprisant arqué.

- T'as raté des putains de pâtes, mec. J'appelle pas ça être réussi mais être raté.

Je grimace sans pouvoir m'en empêcher. Pour lui faire plaisir, je l'avais invitée chez moi pour lui faire goûter un plat préparé par mes soins, spécialement pour elle. Seulement, je pensais que pour faire cuire des pâtes, il fallait les mettre dans une poêle avec de l'huile et du sel pour qu'elles cuisent.

Lorsqu'elle a goûté, j'ai vite compris à sa tête que ma méthode n'était pas... idéale.

Après avoir vomi, me traitant au passage de « gros taré », m'accusant de vouloir la « buter », Heather s'est mis en tête de m'apprendre à cuisiner un plat qui soit bon, ou du moins... sans risque mortel pour mes proches.

C'est peut-être pas une mauvaise idée. D'autant que la cuisine et Heather, c'est comme les carottes et moi : c'est un amour sans faille.

- T'es jolie, dis-je en la fixant, un sourire de bien-être sur les lèvres.

Heather, qui était tournée vers la plaie de cuisson pour faire revenir les oignons, se tourne vers moi d'un air ennuyé.

- Oui. Et ?

Je fronce les sourcils en croisant les bras.

- Les filles aiment bien quand on leur dit ça, normalement... Je pensais que ça marcherait pour toi aussi.

- Tu crois que je vais me mettre à chialer comme une merde parce que tu m'as dit quelque chose que je sais déjà ? soupire-t-elle. Tu rêves, Blondi'.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant