18/ Après-midi entre amis.

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Les bras croisés, les jambes écartées, et mon fessier confortablement installé sur le canapé, je fixe mon regard dans le vague. Je ne prête quasiment pas attention à ce que peuvent raconter les trois imbéciles à côté de moi.

Comment font-ils pour être aussi inintéressants ?

La seule raison qui me pousse à rester est simple. J'ai pas mes clés. Je les avais laissées sur le petit présentoir dans l'entrée, avant d'aller à la soirée.

Hannah travaille, et je sais qu'Haiden et mon père sont au garage pour réparer des voitures. Mon paternel est garagiste, et mon frère a toujours été passionné par les bagnoles. Je préfère donc les laisser entre eux.

Haiden n'a jamais connu son père biologique, puisque ce connard a laissé Hannah lorsqu'il a su qu'elle était enceinte. Alors, je laisse mon demi-frère passer tout le temps qu'il veut avec mon père si ça lui fait du bien.

Moi, ce qui me ferait du bien, ce serait de me casser de cette putain de baraque. Parce que là, j'ai vraiment envie de leur enfoncer la tête dans les chiottes.

Il est presque midi. Ça fait donc deux putains d'heures que les niais puant l'amour à plein nez sont arrivés chez Blondinet.

J'entends d'ailleurs ce dernier souffler :

- J'ai faim..

Kim-Jong se redresse d'un coup, les yeux bourrés d'étoiles et le visage lumibeux. En un quart de seconde, il est debout et s'exclame :

- Venez on fait des bolognaises !

Ce qu'il vient de dire n'a rien de drôle, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à mes règles. C'est ainsi que je les appelle lorsqu'elles se pointent tous les mois.

Merida a l'air d'avoir la même idée que moi puisque ses joues sont rouges et ses yeux écarquillés regardent le sol.

Sentant que je l'observe, elle lève la tête vers moi et nos yeux se croisent. D'un regard, je confirme mon impression : on pense pareil. Elle m'offre un sourire timide, et je tourne la tête pour cacher le mien. Il ne manquerait plus qu'elle pense que je suis sa putain de pote.

Tous se lèvent et vont en direction de la cuisine. J'ai la désagréable impression que je ferais mieux de me lever pour les superviser. Ces cons seraient capables de mettre des pâtes dans le four dans le but de les faire cuire.

C'est donc ce que je fais. Lorsque j'arrive dans la pièce, j'ai l'impression d'être figée.

Ils ont déposé tous les paquets de pâtes - je dis bien tous - sur la table. Et ils les poussent, les décalent, les soulèvent.
Comme s'ils cherchaient quelque chose.

Putain, me dites pas qu'ils cherchent les...

- Mais sérieux ! Elles sont où ces maudites spaghettis ?, geint Kim Jong.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant