34/ Confessions.

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NATHAN / BLONDINET.

Mon coeur et ses battements se lancent dans une course effrénée. Des milliers de questions m'assaillent et pourtant, je suis comme tétanisé. Je n'ose ni bouger, ni parler, et ma respiration se fait plus lourde.

Qui est Elvira ? Pourquoi cette fille semble avoir un impact aussi important sur la vie d'Heather ? Et..

- Je suis pas une fille particulièrement sociable, annonce-t-elle d'une voix posée en mettant brutalement fin à mes pensées. J'ai jamais été très bavarde ou intéressée par les autres. Je suis plutôt une solitaire.

Ce qu'elle me dit ne m'étonne pas. J'ai cru remarquer à bon nombre de reprises que sa meilleure compagnie était la solitude. Cette fille est un joli paradoxe à elle seule. Toujours profondément muré dans le silence, j'attends la suite, le coeur battant.

- Gamine déjà, j'avais pas d'amis. J'en voulais pas, je m'en foutais. J'étais dans mon monde à moi. Dans ma bulle où personne ne pouvait me faire chier ni me blesser. À cette époque, j'avais une famille unie et une mère qui savait garder les cuisses fermées, pour un homme autre que mon père.

Je grimace en entendant les propos qu'elle tient sur sa mère. C'est vrai, l'infidélité est quelque chose de terrible et d'impardonnable. Mais... L'amour que se portent Theresa et Frank m'a semblé très fort. Autant que celui d'Hannah et Henry, et peut-être même encore plus puissant. À la différence que Theresa et Frank, ce n'était pas forcément des baisers qu'ils échangeaient, comme le père de Heather et sa compagne. C'était des regards plein d'étincelles, des sourires heureux, des petites attentions.

Cependant, je sens que la mère de Heather culpabilise. J'ai bien vu que lorsque celle-ci était dans les parages, Theresa évitait le contact avec Frank. Il fait tout pour le maintenir mais elle, elle le fuit comme la peste. Parce qu'elle se déteste sûrement d'avoir à infliger ça à sa fille. Ce n'est que ma vision, c'est comme ça que j'ai vu et ressenti les choses. Et je pense être beaucoup plus objectif que la jolie bouclée à ce sujet. Une chose est sûre : j'ai beau ne pas connaître intimement Theresa, je sais qu'elle n'aurait jamais pris le risque de se mettre sa fille à dos pour quelqu'un qui n'en vaut pas la peine. C'est flagrant.

- Un jour, à la maternelle, des gosses ont commencé à se moquer de moi, continue-t-elle d'une voix lasse. Ils disaient que mon teint trop pâle était semblable à celui d'un cadavre.

Je plisse les yeux face à cette absurdité, tandis qu'elle s'esclaffe bruyamment en se massant les paupières d'un air exaspéré.

- Comme une conne, la première fois qu'ils m'ont dit ça, j'ai ri avec eux. Ouais, j'ai ri. Parce que je voulais pas leur montrer que ça m'avait atteinte. C'est grave con, mais ça m'avait blessée. Parce que je voyais tous les gamins qui avait un teint doré ou rosé alors que moi j'étais blanche et pâle comme un cul. En même temps, quelle bande de cons. On est à Chicago, forcément que j'avais pas un teint super bronzé. Donc je restais seule, comme d'habitude. Je les observais se foutre de ma gueule sans forcément réagir.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant