HEATHER FAYCE [TERMINÉ]

59/ Danse.

***

Je m'observe dans le miroir de la coiffeuse de Merida, éclairée par de petites lampes blanches et roses. Plein de produits sont étalés dessus : mousses et huiles pour cheveux, laque, fonds de teint, mascaras, rouges à lèvres et plein d'autres trucs bizarres dont je ne connais pas le nom. Dans la glace, j'aperçois Merida farfouiller dans son placard à la recherche de je ne sais quoi encore.

Putain, y'a déjà trop de trucs de sortis !

La rousse revient en trottinant vers moi, habillée de sa robe bustier verte ajustée à la taille. Ses cheveux flamboyants, retenus dans un chignon faussement décoiffé - qu'elle a passé une putain de demi-heure à faire - bougent à peine, maintenus fermement par des épingles et une bonne dose de laque.

- J'ai retrouvé l'eye-liner ! triomphe-t-elle en le levant fièrement.

- Super, marmonné-je. On va arriver au bal dans trois jours à cause de tes conneries.

Merida me fusille du regard à travers le miroir en posant ses poings sur ses hanches.

- C'est notre premier bal de promo ! Mes conneries, comme tu dis, nous rendent simplement belles pour cet événement exceptionnel.

Je soupire exagérément en passant une main dans mes cheveux désormais lisses. Après plusieurs heures passées à s'acharner contre mes cheveux à coups d'huile thermo-protectrice, de peigne, de mousses coiffantes et de fer à lisser, Merida est parvenue à dompter ma chevelure - chose que je pensais jusqu'alors impossible.

Mes cheveux sont doux, lisses et parfaitement brillants. J'ai beaucoup de mal à m'y habituer, pour être honnête.

Merida compte les produits de maquillage disposés sur sa coiffeuse, puis elle se tourne vers moi. Avec son index, elle relève légèrement mon menton afin que mon visage soit droit.

- J'ai tout pour te maquiller, Heath'. Garde ton visage comme ça.

Elle attrape une espèce d'éponge rose à la forme douteuse, puis dispose un peu de fond de teint dessus. Au moment où elle approche cet objet complètement bizarre, je l'arrête.

- On dirait un œuf possédé.

- T'es pas croyable, sérieux ! ronchonne-t-elle. Ça s'appelle un beauty-blender.

- Quel nom de merde.

La rouquine lève les yeux au ciel, puis commence à me tamponner le visage avec. Elle attrape un correcteur qu'elle étale sur mes cernes, puis estompe à nouveau avec son beauty-blender. Elle prend ensuite un petit récipient dans lequel de la poudre blanche réside.