69/ Gifle.

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***

Ma main caresse l'épaule douce d'Heather, appréciant la chaleur de son corps contre le mien. Sa joue est collée à mon torse, près de l'endroit où bat mon coeur tandis qu'elle retrace le contour de mes muscles - qui commencent légèrement à apparaître, c'est ma fierté personnelle.

Une sensation de bien-être se loge au creux de mon être : je viens de coucher avec la fille qui m'a fait galérer pendant des mois, chez son propre père, et je n'éprouve aucun regret.

Ce que je ressens est au-delà de l'attraction sexuelle entre nous : c'est plus profond que ça. Je ne suis pas heureux parce qu'on s'est donné nos corps. Je me sens bien parce qu'on s'est offert nos cœurs, et même si celui d'Heather a été le plus résistant des deux, j'ai fini par l'obtenir. Enfin.

Ses courtes boucles me chatouillent légèrement les côtes, ce qui me fait esquisser un sourire léger. Épanoui.

Mais mon humeur s'assombrit brusquement lorsque Heather me demande :

- Maintenant qu'on a baisé, tu vas m'expliquer pourquoi t'as agi comme un gros connard ? 

Heather est plus douce, certes, mais niveau tact, c'est pas encore tout à fait ça.

Repenser au moment où j'ai vu ma mère, en sous-vêtements, se balancer contre un autre homme me plonge définitivement dans une humeur sombre. Mon coeur s'accélère tandis que je sens la colère monter en moi. Même si je sais qu'Heather ne veut pas mal faire, sa façon de dire les choses... m'énerve, tout simplement.

Elle s'en rend d'ailleurs compte, puisqu'elle se redresse en posant sa main légèrement froide sur mon coeur en me regardant d'un air légèrement coupable.

- Je veux juste savoir ce qui t'a rendu malheureux au point de t'en prendre à moi.

Elle baisse rapidement les yeux sur mon torse, et son air devient rapidement grave lorsqu'elle m'observe, en attente d'une réponse. Décidant que me murer dans le silence est une des pires erreurs, je souffle afin de faire rapidement le tri dans mon esprit.

Heather soupire puis se recouche, cette fois-ci sur l'oreiller, pensant que je ne vais pas lui fournir d'explications. Je passe mon bras autour de ses épaules pour la ramener vers moi, ce qui lui arrache un grognement que je contre en lui expliquant :

- J'ai vu ma mère coucher avec un type. Enfin, ils couchaient pas ensemble, mais ils allaient.

Heather s'assoit à côté de moi, mais ne me laisse pas le loisir de contempler son dos pâle. Elle se cale contre le rebord du lit, le drap remonté sur sa poitrine. Je sais que ce n'est pas le moment, mais je ne peux empêcher mes yeux de dériver sur ses seins à peine découverts.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant