57/ Avertissement.

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- Donc, les vecteurs sont égaux s'ils ont le même sens, la même taille et la même direction. Vous pouvez ranger vos affaires, et n'oubliez pas de relire vos cours parce que...

Sans attendre la fin de la phrase de monsieur Balmer, je range mes affaires à toute vitesse dans mon sac. Je me lève vivement, me précipite vers la porte et m'apprête à la franchir lorsque Monsieur Balmer m'interpelle. Je me tourne vers lui en arquant un sourcil interrogateur et dédaigneux, ne sachant pas ce qu'il me veut.

- Venez à mon bureau, s'il vous plaît. J'ai à vous parler.

Pas moi.

Je soupire un grand coup puis obtempère. J'échange un regard interloqué avec Merida et Blondinet, qui ne semblent pas comprendre plus que moi. Ce dernier s'approche, passe son bras autour de mes épaules, dépose ses lèvres dans mes cheveux puis me murmure à l'oreille :

- Je t'attends devant la porte.

- T'as peur que je me trompe de chemin ? raillé-je. T'inquiètes tocard, je saurai me repérer.

Blondinet m'envoie un regard blasé, même si j'aperçois le coin de ses lèvres se soulever. Il s'en va avec Merida, qui m'envoie un sourire encourageant. Monsieur Balmer salue les élèves, attendant que la salle se vide afin de me parler. Tranquillement, je m'assois sur une table, puis allonge mes jambes sur son bureau.

- Je vois que vous vous moquez toujours autant du respect, soupire-t-il.

- Le respect ? m'enquiers-je d'un air innocent. Ça se bouffe ?

Monsieur Balmer souffle bruyamment en s'asseyant à son bureau. Il fixe mes pieds d'un air réprobateur et voyant que je ne les retire toujours pas, il les pousse avec sa main. Nous nous défions du regard pendant quelques secondes et, fatiguée de cette attente, je prends la parole.

- Vous m'avez faite venir pour quoi, concrètement ? Parce que si c'est pour que je me fasse chier à écouter les mouches voler, c'est pas la peine.

- Moi qui trouvais ça distrayant, ironise-t-il.

Je croise mes bras sur ma poitrine en le regardant de travers, l'air franchement ennuyé. J'hésite carrément à me tirer de cette foutue salle, lorsqu'il dit enfin :

- Depuis près de trois ans maintenant, vous avez semé la pagaille dans ce lycée. Vous avez terrorisé, harcelé, malmené une bonne centaine - voire plus, d'élèves mais aussi de professeurs. Certains surveillants ont démissionné au bout de deux jours, et c'est certainement pas parce qu'ils n'aimaient pas les couleurs des murs.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant