52/ Mise à nu.

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Les gens me fixent étrangement depuis que j'ai passé les portes du lycée, ce matin, alors j'espère sincèrement que Casper n'a pas dessiné une bite sur mon front pendant que je dormais. Parce que ça va vraiment chier pour lui s'il l'a fait.

Des chuchotis se font entendre sur mon passage. Ces putains de lycéens parlent entre eux, cachant leurs bouches avec leurs mains mais me fixant de leurs yeux aux lueurs malsaines. Y'a définitivement quelque chose qui cloche.

Ça m'emmerde, ça me dérange.

- Continuez de chuchoter, ça me faisait chier d'entendre vos voix.

Mais je leur dis quand même de continuer, parce que je ne veux pas qu'ils sachent que ça me perturbe.

Tout le monde me fixe avec les yeux ronds, puis s'observent entre eux. Ils ricanent, gloussent, m'observent comme si j'étais une putain de bête de foire. Être au centre de l'attention ne m'a jamais dérangée dans la mesure où je savais pourquoi on me l'accordait. Sauf que là, j'en ai pas la moindre putain d'idée, et c'est franchement gênant. J'ai l'impression d'être mise à nu, nourrissant leurs regards scrutateurs.

Je relève fièrement la tête, le menton relevé. Je bombe le torse et redresse les épaules afin que mon dos reste droit, puis j'avance. J'affronte avec confiance et désinvolture les regards les plus moqueurs, méprisants et surpris, auxquels ces abrutis me confrontent.

J'ai jamais baissé la tête face à mes ennemis. Et c'est pas aujourd'hui que ça va commencer. J'emmerde tous ceux qui se permettent de me regarder avec dédain et de parler de moi en secret.

J'entame un nouveau pas lorsque je me fais brusquement heurter, me faisant vaciller. Je me remets néanmoins droite, fixant d'un œil mauvais le connard qui m'a poussée.

- T'as les jambes trop enfoncées dans le cul pour marcher correctement ?

Le garçon aux cheveux ébouriffés et châtains esquisse un sourire narquois, dévoilant une fossette sur son menton.

- Tu caches bien ton jeu, Fayce. On avait rien cramé.

- C'est ça. Ta mère a dû trop te faire cuire dans son bide pour que ton cerveau soit aussi carbonisé.

- Ma mère n'est pas proviseure, au moins.

Putain, quoi ?

En sifflotant, il se détourne tranquillement tandis que je le rattrape par la capuche de son sweat. Je tire un coup sec dessus afin de le ramener vers moi.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant