Chapitre n°10 Partie 3 : Un Ours Bourru / La Maison d'un Ours

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Quand ils se furent tous séchés au soleil, qui était à présent fort et chaud, ils se sentirent rafraîchis, bien qu'encore moulus et qu'ils eussent un peu faim. Bientôt, ils passèrent le gué (portant le hobbit) et commencèrent leur marche dans la haute herbe verte et le long des rangées de chênes aux grands bras et des ormes élancés. Bilbo parlait avec Gandalf de où ils allaient et chez qui. Macy expliqua rapidement à Coline qu'ils allaient chez un change-peau, c'est-à-dire chez un homme capable de devenir un ours. Le nom de cet homme était Beorn et qu'il était aussi un allier.

Les nains se rapprochèrent tous quand ils entendirent le magicien parler avec Bilbo qui disait la même chose, mais certains écoutaient la blonde car le magicien était trop loin pour l'entendre clairement.

Bilbo, les deux naines et les nains avaient à présent ample matière à réflexion et ils ne posèrent pas plus de questions. Ils avaient encore une longue route à parcourir. Par monts et par vaux, ils poursuivirent leur cheminement. Il commençait à faire très chaud. Parfois ils se reposaient sous les arbres.

Vers le milieu de l'après-midi, ils remarquèrent que de grandes plaques de fleurs avaient commencé de surgir, toutes de mêmes espèces, poussant ensemble comme si elles avaient été plantées. Il y avait en particulier du trèfle, de grands carrés ondulants de sainfoin, de trèfle incarnat, et de larges bandes de mélilot blanc à odeur de miel.

Il y avait dans l'air un bourdonnement, un bruissement, un vrombissement. Des abeilles s'affairaient partout. Et quelles abeilles !

Elles étaient plus grosses que des frelons. Les faux bourdons étaient plus grands que le pouce, sensiblement, et les bandes jaunes sur leurs corps d'un noir profond brillaient comme de l'or ardent.



- Nous approchons, dit Gandalf. Nous voici à la lisière de ses pâturages à abeilles.


Au bout d'un moment, ils arrivèrent à une ceinture de grands et très anciens chênes, et au delà de ceux-ci à une haute haie d'épineux à travers laquelle on ne pouvait ni voir ni se glisser.


- Vous feriez mieux d'attendre ici, dit le magicien aux nains ; et quand j'appellerai ou sifflerai, commencez à me suivre - vous verrez le chemin que je prendrai - mais seulement par paires, notez-le, à cinq minutes d'intervalle. Bombur, qui est le plus gros, comptera pour deux ; mieux vaut qu'il vienne seul et en dernier. Venez, monsieur Baggins ! Il y a une porte quelque part par ici.


Sur ces mots, il partit le long de la haie, emmenant avec lui le hobbit effrayé. Les autres nains attendaient tranquillement les sifflements de Gandalf. Tous partirent au fur et à mesure que plus ou moins sans entendre de sifflement.

Macy et Coline y allèrent toute les deux, ils se trouvèrent dans une grande salle, au centre de laquelle il y avait un foyer.

Bien que ce fût l'été, il y brûlait un feu de bois, et la fumée s'élevait jusqu'aux chevrons noircis à la recherche de l'issue offerte par une ouverture dans le toit.

Ils traversèrent cette salle obscure, uniquement éclairée par le feu et par le trou qui le surmontait, et ils arrivèrent par une autre porte plus petite dans une sorte de véranda soutenue par des poteaux faits de simples troncs d'arbres.

Elle était exposée au midi ; il y faisait encore chaud et elle était emplie de la lumière du soleil qui, se dirigeant vers l'ouest, y tombait de biais et se répandait aussi sur le jardin plein de fleurs qui montait jusqu'aux marches.

Les deux demoiselles se présentèrent et s'inclinèrent, Macy moins fortement que sa camarade ayant le dos qui lui tirait quand elle se penchait. Beorn semblait des plus en plus déconcerté à force de voir autant de nains chez lui.

The Wolf : Une longue Aventure Inattendue [Fanfiction Le Hobbit]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant