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Elle s'avança vers une personne assise sur une table près du mur. Elle était brune avec des cheveux courts coupés courts lui arrivant tout juste aux épaules. Elle sirotait une boisson de couleur verte en riant avec un jeune homme qu'elle avait l'air de connaître. Peut-être était-il ensemble ? Elle se sentit mal à l'aise tout d'un coup. Elle se reprocha encore une fois d'avoir accepter ce jeu. Pourtant, s'il elle ne l'aurait pas fait, Scar ne l'aurait pas prise au sérieux. Non pas qu'il la prenait très au sérieux en ce moment. Elle aurait eu l'impression d'échouer d'une manière qui lui était inconnu vis-à-vis de lui.

Elle ne savait pas pourquoi elle voulait toujours chercher à lui plaire. Peut-être pensait elle à tort qu'il allait combler un vide dans son cœur ? En vérité, il ne faisait que continuait à creuser le trou béant qu'elle avait dans son cœur. Alors, pourquoi continuait-elle à chercher son approbation ? Elle soupira. De toute manière, il était trop tard pour revenir en arrière maintenant. Elle s'avança vers les deux personnes qui devaient être sans doute un peu plus âgé qu'elle.

C'était un grand brun aussi, avec des yeux qui formaient des demi-lunes quand il riait. Il avait un grain de beauté sur la joue qui lui donnait un air naïf. Elle avait l'impression que la personne qui s'était amusé à dessiner son visage s'y était pris tellement rapidement qu'il avait placés un écart entre ses deux yeux un peu trop grand, son nez trop près de ses yeux, et sa bouche aux courbes parfaites, au contraire trop loin du nez.

Elle observa cette fois-ci plus intensément la fille qui l'accompagnait. Ses yeux étaient bridés et de longs cils bruns les ourlaient. Elle avait un nez grec ou une petite bosse s'était logé sur le haut de son nez, sa bouche était maquiller d'un rouge qui éblouissait tout son visage. Elle n'était pas du tout maquiller à part ce rouge à lèvre rouge, comme si elle voulait que tout le monde ne se concentre que sur les mouvements de sa bouche ; quand elle riait, quand elle parlait, quand elle sirotait sa boisson. Tandis qu'elle l'observait, les deux bruns la remarquèrent.

- Est-ce que tu cherches quelque chose ?

- Je... Oui. Je ne retrouve plus mes amis, et j'ai vraiment mal aux pieds. Et comme il n'y avait aucune place de libre, je me demandais si je pouvais rester avec vous juste le temps de les retrouver.

- Bien sûr je t'en pris, dit-elle en l'enjoignant de s'asseoir.

Un silence gênant s'installa avant qu'Amélia ne le brise.

- Désolée. J'ai un peu l'impression que je m'impose, dit-elle en imitant une fille sage et plutôt timide.

- Oh, ne t'inquiète pas ! On était juste en train de discuter entre nous. Rien de très important.

- Oui, lui dit le garçon. Je te disais donc : avec les révisions, je suis complètement lessivé. Des fois, j'ai juste envie de tout plaquer et partir au loin.

- A qui le dis-tu ? dis la jeune femme en soupirant. Cela fait tellement longtemps que je ne m'étais pas accordé ce genre de soirée !

- Et toi ? Tu es une étudiante ?

- Oui. Je... J'effectue ma deuxième année dans une école en polytechnique, dit-elle sans s'épancher plus sur le sujet vu qu'elle ne s'y connaissait pas du tout.

- Ah oui. C'est assez dur. Tu dois sans doute travailler encore plus que nous, et on se plaint devant toi.

- Haha... Non non ne vous inquiétez pas...

- Et sinon, où est-ce que tu habites ?

- Un peu plus loin...

- D'accord, répondit-il en remarquant qu'elle restait évasive sur ses réponses.

- Quelque chose ne va pas ? demanda la brune.

- Oui, enfin, je ne veux pas vous déranger avec ça.

- Ne t'inquiète pas pour ça ! Ça nous fera du bien de parler d'autre chose que nos études, dit-elle en riant.

Elle les regarda quelques instants se mordant la lèvre. Elle était à court d'idée. Mais que pouvait-elle bien leurs dire ? Ils attendaient qu'elle parle. Alors c'est ce qu'elle fit. Et depuis bien trop longtemps, elle se confia, sans aucune barrière.

- J'ai mentit. J'ai dix sept ans. Et je suis en terminale.

- D'accord...

- Ma mère est morte il y a quelques années. Je ne me suis toujours pas remise de sa mort. Je ne sais pas si j'en ai la force de m'en remettre. Chaque jour est de plus en plus dure. Je ne sais même pas pourquoi je vous dis raconte ça. A de parfaits inconnus.

- Peut-être que c'est plus facile de se confier ? demanda doucement la jeune femme.

- Oui. Sans doute.

- Ma mère est morte. Il y a quelques années de ça. C'est vraiment dur. Très dur. J'étais très proche d'elle, alors ça l'est encore plus. Je sais qu'il faut que j'avance, que j'essaye de passer au dessus de ça. Mais je n'y arrive pas. Tout ce que je réussis à faire c'est de mettre mon père à dos. J'étais très proche de mon père aussi à une époque. Mais les cironctances et le temps fait qu'on s'est... éloigné. Et de beaucoup. Il est allé jusqu'à me placer dans un intrnat. A cause de mes... ecarts de conduites. Je ne sais toujours pas pourqui je vous en parle mais bon... Je suppose que parler ça soulage un minimum. Même si je n'en ai pas l'impression pour l'instant.

- Ma sœur est morte il y a cinq ans de ça, commença le jeune homme. Malgré le fait qu'elle était plus jeune que moi, on s'entendait à merveille. On avait une relation fusionnelle. Mais elle a perdu la vie dans un accident de voiture. Et même après cinq ans, je pense encore tout les jours à elle. Tout les jours, sans exeption. Tout le monde me disait que le temps pense les blessures. Je n'y crois pas. La douleur est toujours présente. Certaine fois moins présente. Mais tout de même. Encore là. Je te parle d'expérience. Tu ne vas pas pouvoir oublier ta mère. Jamais. La douleur sera toujours là. Il faut que tu apprennes à vivre avec. Ne pleure pas sa mort. Soit heureuse de l'avoir rencontré. Même si elle est partie trop tôt. Et c'est suelement la troisième année de sa mort que je me suis rendu compte de ça, dit-il avec un rire sans joir. Alors voilà. Maintenant, j'essaye d'honorer sa mémoire. De vivre ma vie à fond. De profiter au maximum. C'est ce qu'elle aurait voulu je pense. Elle aurait détesté que je m'appitoi sur mon sort à passer mon temps à pleurer. J'espère que tu réussiras à t'en sortir. Parce que c'est quelque chose qu'on ne peut résoudre que tout seul.

- Merci, répondit Amélia étonné.

Elle se leva de la table des deux amis avant de retourner doucement vers la table où était assis ses amis. Elle n'avait jamais vraiment parlé de ce qu'elle ressentait à quicinque. Et la voilà qui se confiait à des inconnu. Surpenant. Elle-même n'arrivait pas à y croire. Pourtant, elle se sentit touché par ce qu'il lui avait dit. C'était la première fois qu'elle rencontrait une personne qui avait traversé, et continuait encore de traverser un deuil. Elle ne savait pas non plus si elle allait appliquer ses ocnseils. Elle sentit qu'elle devait tôt ou tard s'en remettre n'estce pas ? Cela faisait tellement de temps qu'elle n'arrivait pas à passer outre. Et puis, il avait raison. Elle ne pouvait pas oublier sa douleur, mais devait tout simpement vivre avec. Cela paraissait tellement simple. Mais c'était une chose pourant si compliqué à réaliser ! Il avait aussi raison sur un autre point, ce n'était qu'elle seule qui pouvait s'en sortir. 

AméliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant