1. Skyler

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[ Chanson : Two Feet - I Feel Like I'm Drowning ]

Chapitre 1 : SKYLER

Le contact froid des menottes me fait frissonner. L'envie de leur faire ravaler leurs fiertés masculines me démange. On me tire, grâce à l'objet constitué de métal, pour me faire descendre de ce camion blindé. Je suis déjà fatiguée du voyage alors ils ne vont pas commencer à me faire chier.

Mon regard vient détailler les environs. Rien de très admirable. Il n'y a qu'une fine partie de la cour de Rickers qui contient une pelouse. Une fausse bien sûr. Sinon ce ne serait pas marrant. Plusieurs snipers sont disposés un peu partout en hauteur, ce qui fait de nous, de simple gibier à leurs yeux. Tout est hautement gardé, entouré d'une dizaine de gardes au minimum. Bon...Tous mes plans sont remis en question après ce court aperçu.

L'un des pseudos « gardes » tire encore sur la paire de menotte qui m'empêche de m'enfuir.

Putain si cela continue comme ça, je vais juste péter un câble !

-Avance Sky ! me dis le gardien qui a fait le voyage avec moi, afin d'être sûr que je ne m'échappe pas.

-Skyler pour toi ! répondis-je du tac au tac. Je déteste que l'on m'appelle comme cela. Ça m'insupporte et j'ai envie de coller mon poing à chacun des gardes qui m'entourent.

Au total, il y en a quatre. Le premier est devant moi et surveille les alentours. Le deuxième me tient pour que je ne bouge pas. Quant aux deux derniers, ils se trouvent dans mon dos, sûrement en train de me reluquer.

-Je sais que je suis belle. Mais il n'y avait pas besoin de ramener autant de monde pour moi, repris-je un léger sourire sur le visage.

J'attends leur réplique bien sèche que l'on me donnait au Texas, mais ils n'ont pas l'air de trop rigoler ici.

Pfff, ça va être un long séjour...

D'une tape sur la tête, on me répond gravement.

-Il y a quelques règles ici Sky, mais nous allons te laisser l'honneur de les découvrir par toi-même.

Comme si j'allais rester.

Tous plus minables les uns que les autres.

Une grosse porte en métal me fait face à présent, plusieurs barbelés autour. S'emparant d'une petite carte, le garde la passe devant un scanner et la porte s'ouvre automatiquement. On me pousse ensuite avec une arme et j'ai une soudaine envie de lui faire avaler cet objet.

Tout est noir et gris ici. Entre les murs, le plafond et les barreaux, c'est sûr que l'on ne peut que déprimer. A peine rentrer dans le bâtiment, les hurlements des prisonniers se font déjà entendre.

Merde et dire que je vais y rester les vingt prochaines années. Enfin je ne sais toujours pas, puisque je ne suis pas encore passée devant le juge.

A mon avis je vais obtenir la perpétuité. Être criminel ça paye bien, mais parfois nous avons des contre-temps qui nous empêche d'avancer. Zach me fera sortir de cette « prison » très rapidement. Je n'aurai pas le temps de cligner des paupières, que je serais déjà dans un avion pour le Brésil.

A cette pensée, un fin sourire se forme sur mon visage. Un coup s'abat contre ma côte gauche. Ils viennent vraiment de me frapper ? Je rêve ou ça se passe comment.

Le gardien qui m'a donné ce coup, ne vit pas mon geste plus que rapide et se prit mon poing dans la figure. Les coups fusent de tous les côtés. Je ne m'arrête plus. On ne frappe pas Skyler Turner et encore moins quand je n'ai rien fait pour me prendre ce coup.

Un des gardes essaye de me retenir mais en vain. Quand le diable prend le contrôle de votre corps, plus personne ne peut vous arrêter. Votre corps réagit mais votre cerveau est en mode pause. Nous ne sommes plus maître de nous-même.

Je sens soudainement un picotement le long de ma colonne vertébrale qui me provoque une décharge électrique. Je me plis en deux. La douleur est supportable mais je ne veux pas risquer d'en avoir une autre avec plus de volts.

-Emmenez là ! Cette petite garce va cohabiter avec l'autre ! Reprend un gardien avant de s'avancer dans les couloirs.

Quelques personnes essayent de me porter mais d'un regard noir, je leur signifie de ne pas exécuter son ordre. Ce qui a l'air de bien marcher puisqu'ils ne me font rien.

Bons chiens !

Après ma petite réplique bien gardée dans ma tête, je les suis et fixe un point en face de moi. Nous passons à côté des cellules des prisonniers et ceux-ci sont plus tarés les uns que les autres.

Il y en a qui hurle à la mort comme si leur vie en dépendait, d'autres qui essaye de me toucher et puis ceux qui ne bougent absolument pas. Avec mon nombre de mois déjà passé dans une prison, je peux dire que ces personnes sont souvent condamnées à perpétuité et savent qu'ils ne pourront rien y changer. Alors ils restent dans leur coin à se morfondre et penser à leur future vie dans laquelle ils n'auront plus aucune liberté.

D'un coup de matraque dans le bas de mon dos, on me stoppe devant une cellule à part des autres. Euh... Je veux bien être...Moi...Mais pas besoin de me priver de communiquer.

-Voici ta cellule, ne fais pas de connerie ou tu iras à l'isolement ! Dit un des gardes avant de me pousser à l'intérieur, pour ensuite fermer la porte avec une clé et un code.

Je repère rapidement que je porte toujours mes menottes alors je crie.

-Et mes mains ?

L'une des personnes qui m'accompagnait se retourne pour me faire face. Enfin faire face aux barreaux de ma cellule.

-Tu aurais dû réfléchir aux conséquences que pouvaient avoir tes actes avant de les commettre, réplique la gardienne en repartant d'où nous étions venus.

Bon, maintenant il faut que je trouve quelque chose à faire. Mais quoi ?

Des pompes ? Non trop chiant et on s'en lasse rapidement.

Détaillant la pièce du regard, je remarque qu'il y a deux couvertures positionnées par terre avec un lit et une sorte de tapis qui ne ressemble à rien. Une petite fenêtre se situe en face de la porte pour apporter un peu de lumière à ce lieu lugubre.

Mais il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi avoir mis un lit si nous sommes deux ?

La porte de la cellule s'ouvre à la hâte et je sens à présent une personne derrière moi.

-Bonne cohabitation ! Fait le même garde que tout à l'heure.

Je ne vais jamais pouvoir tenir dans un si petit espace. Surtout si l'on est deux. On risque de se marcher dessus.

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Bonsoir mes étoiles. Comment allez vous ?

Voici la version corrigé de Smoke. J'espère qu'elle vous plaira !

Kissouilles et merci pour tout. Vous êtes géniaux !

S M O K EOù les histoires vivent. Découvrez maintenant