2. Inconnu

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[ Musique : Hippie Sabotage - Devil EyesExtented Version. ]

       

Chapitre 2 : Inconnu

La cafette est bondée de monde. Entre les éclats de voix et les discussions qui recouvrent tout le bruit, je ne me sens pas chez moi. A croire que la prison ne leur fait rien. Cette putain de prison n'est pas pour moi. Tout le monde sait que je ne vais pas rester encore longtemps, tout le monde sait que je suis un dégénéré mental. Mais aucun d'entre eux n'a les couilles de me le dire.

Mon regard est immédiatement attiré par cette foule d'imbécile. Leur QI accumulé ne dépasserait même pas le mien, ou celui d'une chèvre. Tous pathétique. Je décide de les ignorer et finis de franchir les portes vers ce qui nous sert de nourriture.

Le premier pas que je fais vers la serveuse, fait taire une partie du bruit.

Le deuxième pas, plus personne n'ouvre sa bouche.

Marchant lentement et fièrement, j'aime quand l'on me respecte. Je ne suis pas égoïste, loin de là. Mais j'aime être le sujet des conversations, j'aime quand je m'approche d'une personne et qu'elle se fasse dessus. Qu'elle voit mes yeux et sache qui je suis.

Il n'y a pas que cette prison de pacotille qui me connaît. Non bien loin de là !

Les États-Unis, la Russie, l'Asie, l'Afrique et le Canada me connaissent.

Plus de la moitié du monde si je puis dire.

J'oublie rapidement les regards des détenus, tantôt apeurés, tantôt amusés et continue mon chemin. Ils sont nouveaux, c'est sûr. J'arrive devant la serveuse en question qui baisse immédiatement le regard et me tend un bol rempli d'une sorte de bouillie marron.

Comme si j'allais manger cette merde !

Puis elle me tend une pomme rouge.

Je ne la remercie pas et mon regard se tourne vers ma table. Ma place attitrée est bien vide.

Oui, oui, j'ai une place attitrée, juste pour moi.

M'avançant lentement vers celle-ci, à la moitié du chemin, un petit rigolo essaye de me faire un croche pied. Et bah mon gars tu t'es loupé. Tu as signé ton arrêt de mort !

Ma tête se retourne vers lui et je peux distinguer sur son visage un énorme sourire. Il est vraiment en train de rigoler ? Ce gars me fixe avant d'apercevoir la couleur de mes yeux. Instantanément, son sourire disparaît pour laisser place à une grimace assez effrayante. Peur, trahison ? 

Oui mon cher, tu viens de t'en prendre à moi !

D'une poigne ferme, j'entoure rapidement sa gorge en le soulevant en même temps du sol. Voila ce que l'on récolte.

Il est paralysé, son corps ne bouge pas d'un pouce. A part quelques secousses sûrement dues à son manque d'oxygène. Ses mains serrent les miennes pour me dire de le lâcher, qu'il étouffe. Mais franchement je m'en contre fou. Il n'avait qu'à pas me chercher. Ma poigne se fait plus forte et je sens soudainement un léger picotement dans le bas de mon dos. Un garde vient vraiment de me taser ? En se loupant ?

Je me retourne rapidement, lâchant la pseudo gonzesse dans mon élan de colère. Une dizaine de gardes se retrouvent en face de moi, à l'affût du moindre geste de ma part. Ils me regardent avec fureur.

Ouais les gars, j'ai failli tuer un petit con de mes deux.

Une arme contre ma côte, à l'endroit exacte où se trouve ma blessure, me fait retenir un gémissement de douleur. Pas la peine de passer pour une mauviette devant autant de monde.

Cette douleur me rappelle à l'ordre. Je ne dois pas faire de connerie ou je vais le regretter. Rien n'est cicatrisé encore, et un fin pansement cache le coup de couteau que je me suis pris il y a quelques jours maintenant.

Je ne dois pas rester ici. Je me décide donc à suivre les deux gardes qui m'accompagnent lentement. Mes menottes toujours fermement accrochées à mes poignets.

Oui j'ai failli tuer une personne avec les mains liées. De nos jours, plus rien n'est compliqué quand tu as assez de connaissances en la matière.

Le trajet est plutôt rapide et je me retrouve devant ma cellule en un rien de temps. L'un des gardes s'adresse à moi.

-Tu vas partager ta cellule avec un nouveau. Tâche de bien te comporter et de ne pas t'emporter pour des conneries. Me suis-je bien fais comprendre ?

Mais oui, c'est ça. Je vais t'écouter sagement et avoir un bonbon. Mec on est dans une prison, pas dans une salle de classe. Tant que tu y es, tu veux que je te lèche les pieds ou ce sera tout pensais-je fortement. Ce dont j'ai envie en ce moment, c'est d'une bonne clope. Fumer un joint pour me détendre. Mais bien sûr, j'ai déjà vidé l'intégralité de tous les paquets de ce mois-ci. Donc, il me reste encore deux semaines à tenir. Ce qui va être long, je le sens.

La porte maintenant ouverte, j'entre à l'intérieur de la cellule rapidement. La personne s'y trouve déjà et s'est assise sur MON lit et MA couverture. Non mais d'où il s'autorise cela ? Je veux bien cohabiter s'il me laisse tranquille et ne vient pas me faire chier. Mais si c'est pour voler mes affaires, il en est hors de question.

La personne en question, détourne son visage du point qu'elle fixait vers le mien. C'est à cet instant que je remarque que c'est une fille. Une gamine !

Sérieusement, elle ne doit pas avoir plus de 20 ans ! Je ne suis même pas sûr qu'elle soit majeure ! Mes yeux s'écarquillent devant cette enfant. Ses cheveux blonds-châtains ondulent dans son dos. Des yeux noisette me détaillent brièvement du regard, de longs cils rehaussant son regard. Un nez fin et une bouche pulpeuse invitant à la tentation me donne envie de... Je secoue brusquement mes pensées et fronce les sourcils.

Mais qu'est ce que je raconte ?

Et puis qu'est-ce qu'une meuf fout ici ? Dans une prison remplie de dégénéré ?

Ça doit bien être la seule femme en cellule à Rickers Island.

D'un coup de pied sur le lit je lui crache à la figure.

-T'es sur mon lit ! Dégage !

Ses yeux passent de mon visage au lit sur lequel elle est assise. Fait comme chez toi vas-y.

-Tu te fous de moi ? Je ne suis pas ton chien qui obéit à tes ordres ! rugit-elle en me foudroyant du regard.

Elle me saoule déjà. Et pourtant j'ai du respect pour les femmes comme mon père me l'a toujours appris. Mais je ne vais certainement pas me laisser rabaisser par la première venue. Alors je lui réponds sèchement, d'un ton tellement froid que ça en ferait pâlir plus d'un.

-Je ne me répète jamais !

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Heyyy mes étoiles. Vous allez bien?

Voici comme je vous l'ai dit, le deuxième chapitre. Le troisième sera posté lundi.

Qu'en pensez vous?

C'est le premier pdv de ce mystérieux inconnu. Mais qui est-ce?

Je vous dis à bientôt et vous laisse sur des bon vieux.

Kissouilles

S M O K EOù les histoires vivent. Découvrez maintenant