Chapitre 38 :
Chiara
Je suis littéralement entrain d'agoniser dans les bras de papa. Cette balle me broie de l'intérieur à petit feu et rien que de respirer me donne l'envie de tout abandonner. Ça fait si mal...
Ma tête contre le torse de papa, mes dents sont entrain de mordre son tee-shirt si ce n'est sa peau.
Et je ne parle même pas de mes mains ou plutôt mes ongles qui tiennent un de ses bras.
-On est arrivé ! S'exclame ce dernier en poussant la porte de l'appart avec un de ses pieds.
Un des gars a du lui ouvrir.
Je n'ai pas le temps de souffler qu'il me pose sur le sol. Froid. Sans doute le carrelage de la salle de bain.
-Ne bouge pas, j'arrive ! Reprend-il alors que j'ouvre lentement mes paupières humidifiées par mes pleurs.
Et je constate que je me trouve bien dans la salle de bain. Tout mon corps allongé contre le sol avec une de mes mains qui cherchent à tâtons un objet sur lequel je pourrais déchainer ma douleur.
Toujours aussi calmement, papa rentre de nouveau dans la salle de bain et me tend une serviette pour que je la détruise.
Non, je ne veux pas ça.
Quand il s'assoie à mes côtés, une bouteille d'alcool, des compresses mais aussi du sparadrap et une aiguille ainsi que du fil qu'il pose par terre.
Une aiguille... ma phobie...
Ma main part à la recherche de la sienne et quand je la trouve enfin, un petit soupir de soulagement s'échappe de ma bouche bientôt remplacer par ma respiration haletante. Je sers sa main à la broyer.
-Chiara, je vais devoir t'enlever la balle et pour cela, j'ai besoin de mes deux mains. Entière si possible.
Je secoue ma tête d'un signe négatif. Il faut que je le sente près de moi ou je vais finir par crever sans qu'il n'est rien fait.
Mais c'est sans compter sur son entêtement qu'il repose ma main frêle par terre. Le morceau de tissu toujours à côté de moi.
-Ecoute, tu peux pleurer, hurler et même m'insulter autant de fois que tu veux mais ne bouge pas pendant que je commencerai, ok ? Me dit-il ou plutôt ordonne-t-il sèchement, mais malgré ça je peux percevoir dans ses yeux de la peine.
A la fin de ses paroles, un silence pesant s'installe. Je ne donne aucune réponse. Il doit le prendre comme une affirmation.
Et lentement, ses mains se glissent le long de mes côtes pour commencer à enlever mon tee-shirt.
Non impossible !
Dans son élan, il ne remarque pas mon anxiété, c'est quand ma main agrippe la sienne fermement qu'il s'arrête et me regarde à présent.
-Je dois te le retirer pour enlever la balle, Chiara...
-Non... Avais-je murmuré, ne sachant même pas s'il a pu l'entendre.
-Chiara ce n'est non discutable ! On est entrain de parler de ta santé, là ! Hurle à présent mon père, les nerfs à crans.
Il s'énerve et ce n'est pas le mieux.
-Je m'en fous complètement de te voir nu alors laisse moi te retirer ce putain de tee-shirt ! Reprend-il.
Que ça ne lui fasse ni chaud ni froid me fou un coup de blouse même si c'est in voulu. Je ne veux pas qu'il me voit comme ça. C'est mon père !
-Non...
En même temps que je répète ce simple mot qui devient rapidement un supplice envers lui. Je me relève lentement pour m'appuyer contre la baignoire.
Mais c'est une mauvaise idée. La douleur se fait ressentir deux fois plus qu'avant. Je papillonne des paupières.
-Putain ! S'exclame le seul homme a qui j'ai donné toute ma confiance.
Il allait me remettre à ma place initiale mais je l'en empêche d'un mouvement lasse de la main.
-Retourne toi et dit moi comment me la retirer toute seule. Lui dis-je, le souffle court. Haletante.
-C'est une mauvaise idée, tu as horreur de la vue du sang Chiara ! Me rappelle-t-il.
Oui, la vue du sang est pour moi un enfer. Cette couleur est le diable incarnée et rien que d'y penser j'ai envie de prendre mes jambes à mon cou et m'enfuir.
-Ce n'était pas une question mais un ordre P A P A !
Et sans attendre une seconde de plus, vu le ton que je venais d'employer, papa se retourne malgré ses maintes et maintes protestations envers mon état qui je l'avoue est critique.
Bien calé contre le rebord de la baignoire, mes mains agrippent mon tee-shirt doucement et je réussis à l'enlever après plusieurs minutes de lèvres pincées.
Je le dis à papa qui me dit d'enlever mon sous-vêtement qui est lui aussi totalement imbibé de mon sang.
Ça me donne envie de vomir rien que de le voir.
-Après ? Lui demandais-je, une fois la tâche effectué.
Je peux l'entendre soupirer avant qu'il ne me réponde d'une voix calme mais autoritaire.
-Tu vas d'abord prendre un coton avec de l'alcool et le passer sur ta plaie, pour enlever le maximum de saletés. Ensuite, tu ne feras rien puisque je ne veux pas que tu te perfores un organe donc je m'en occuperais que tu le veuilles ou non.
-Pas possible. Lui fis-je très clairement comprendre en imbibant comme il me la dit un coton d'alcool et sans attendre une seconde de plus. Je le pose sur ma plaie béante.
Ma bouche n'arrive pas à retenir mon crie. Il n'en faut pas plus pour que papa se retourne vers moi, le visage alerté par mon hurlement.
J'essaye de reprendre une respiration normale mais quand je vois qu'il me regarde dans les yeux, essayant de décrypter mes sentiments. Mes bras cachent désespérément ma poitrine.
-Chiara va falloir que je te le dise combien de fois que je m'en fou de ton corps putain ! Laisse moi te sauver la vie une bonne fois pour toute, merde ! Hurle à présent papa, les yeux plus sombres que normalement.
Ses yeux d'un rouge ardent qui fait fuir tout le monde. Ce rouge qui me fait penser au diable. Mais je sais une chose dans ce monde. Papa est loin d'être le diable.
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Holà mes amours comment allez vous ? ❤️
Et ce chapitre vous en pensez quoi ?
En tout cas, la relation Chiara/Red n'a pas l'air de ce très bien passer, non ?
Je vous fais de gros bisou et vous dit à la semaine prochaine.
Mon Instagram : Neiluj_Clf
Kissouilles mes étoiles et très bonne journée.🌴
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S M O K E
Teen Fiction"Death is sometimes the only choice in this world of crude." On m'a toujours dit de me méfier des apparences. Vous aussi ? On m'a toujours dit de ne faire confiance qu'à soi-même. Et on m'a toujours incité à faire ce que je voulais. Depuis mon plus...