9. Red

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[ Musique : Rita - Soul Survivor ]

Chapitre 9 : Red

Comme le bon méchant que je suis, j'étais à présent dans ma cellule sans personne. Un silence de mort régnait. Deux gardes étaient postés dans le coin du couloir, chacun une matraque dans leurs mains. Ça doit bien faire une bonne demi-heure que je poireaute ici, à lancer un couteau que j'ai pu chopper dans le mur. Lame aiguisée, précision nette. Ma main fait un petit geste pour qu'il se lance en l'air et je la vois ensuite faire une rotation et transpercer le mur en pierre.

Magnifique !

Soudain, un bruit retentit de l'autre côté de la porte avant que je sente une résistance contre cette dernière. Je devine immédiatement la personne en question et prend une voix grave.

-Madame n'est pas morte noyée. Mince !

Elle venait de s'asseoir dos à la porte, exactement comme moi.

-Non désolé, une folle envie de te faire bouffer le carrelage me démangeait et je n'aurai voulu pour rien au monde louper le futur spectacle que je vais t'offrir...Pardon...M'offrir, reprend-elle avec un léger pincement dans la voix.

-Ne joue pas au plus fort avec moi. Tu pourrais très vite le regretter ! dis-je fermement mais calmement.

A la fin de mes paroles, un bruit retentit dans toute la cellule et le couloir. Un bruit que l'on ne connaît que trop bien à présent, nous, prisonniers. Bruit auquel nous pourrions mettre notre main à couper que c'est une matraque. Ils ont des flingues et tout le tralala de gardes mais je crois qu'ils sont tombés amoureux de cet objet.

Dès qu'il y a une merde, un hématome. En faite ici, tu comptes ton nombre de jour passé ici en bleu. Bleu qui dure évidemment plusieurs semaines voire mois.

Mais ils ne savent pas que l'on commence à s'habituer à la douleur, ça va très vite devenir problématique pour eux.  Ils n'auront plus rien pour nous calmer... jusqu'au moment où ils inventeront un autre moyen de nous faire du mal.

Des moyens plus durs et bientôt beaucoup trop douloureux pour les prisonniers.

Qu'est-ce que je raconte moi encore ? On est dans une putain de prison, la douleur en fait partie, il n'y a rien de plus normal. La fatigue se fait vraiment ressentir.

Et la température de cet espace est vraiment en train de m'étouffer. Il n'y a pas de clims pour nous faciliter la vie et permettre la circulation de l'air frais. Donc nous nous retrouvons dans un sauna gratuit, sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Un bruit de serrure se fait entendre et la porte de la cellule s'ouvre ce qui me fait vaciller légèrement en arrière, étant appuyé dessus auparavant. Un garde tient la gamine pour la jeter comme une vulgaire chaussette dans la cellule.

Ok...

La gamine tombe lourdement par terre et d'un geste du pied contre elle, je la pousse pour qu'elle laisse le maximum de place dans cette pièce. Ceci fait, je me repose contre le mur, jambes repliées sur elle-même, les mains tenant ma tête. Et je réfléchis. A tout. La vie ici n'est pas si dur que ce que l'on pourrait penser. Nous restons dans une cellule la moitié de la journée avant d'aller manger pour ensuite sortir dans une sorte de cour classée selon le secteur où ils t'ont placé. Nous avons aussi à disposition plusieurs activités pour ne pas finir fou à force de rester coincés entre quatre murs.

Et c'est comme cela, que je m'endors l'esprit en vrac et mes bras en feu dû à ma dernière séance de sport.

Trois heures plus tard :

Un coup contre ma côte me réveille. Papillonnant des yeux quelques secondes, la luminosité n'est plus présente, malgré cela j'arrive à distinguer la gamine devant moi. Je racle ma gorge pour essayer de faire passer le manque considérable d'eau. Elle a un fin sourire sur ses lèvres qu'elle cache presque immédiatement.

-C'est bientôt l'heure de la bouffe, fit-elle en s'allongeant sur le lit de la cellule. Pardon, mon lit.

-Et ? lui répondis-je ne sachant pas pourquoi elle me réveillait pour cela.

Mes yeux maintenant bien ouverts, je la fixe intensément, attendant une réponse de sa part. Mais elle détourne sa tête presque immédiatement. Je l'intimide...

-Tes yeux...C'est frustrant...Spécial...reprend-elle en se grattant le bras d'une main.

Oui, on me le dit souvent. Ce n'est pas de ma faute si mes pupilles ont une couleur aussi spéciale.

-Mmh.

-Sérieusement...Euh...C'est pour cela que tout le monde t'appelles Red ?

-Tu n'es pas conne normalement, alors laisse ton petit cerveau faire le travail, lui répondis-je.

-Toi t'es un ancien toxico ! s'exclame la gamine en me pointant du doigt.

-Nan.

-Si j'en suis sûre, reprend-elle en me fixant à son tour.

-Ferme juste ta gueule, tu ne connais rien de moi ! clamais-je haut et fort.

Elle se renfrogne sur le lit avant que l'on entende des coups sur la porte. Nous indiquant que c'est l'heure de la bouffe médiocre.

D'ailleurs, comment elle sait que l'on me surnomme Red ici ? Putain ! Elle a dû aller chercher des infos auprès de Bruce. Ce mec est un vrai connard dans tous les sens du terme. Elle ne va pas pouvoir continuer indéfiniment ses recherches, dès qu'elle s'approchera d'un gars, elle se fera sauter dans les minutes qui suivent. Qu'elle sache se défendre ou pas.

Ce sont tous des chiens en chaleur qui ne peuvent pas supporter de voir des nichons.

Partager sa cellule avec, c'est la merde pour moi.

Il faut aussi que je comprenne comment elle a pu se retrouver ici. Dans l'une des pires sections.

Je sors de mes pensées à l'entente d'un seul petit mot, me faisant tourner la tête vers la porte en métal qui nous maintient enfermée tel des rats dans une cage.

-Red ! hurle une voix qui m'est à présent bien trop familière. Bruce gueule mon prénom plusieurs fois de suite avant de se faire taire par l'un des vigiles qui nous regroupent tous en file indienne.

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Heyyy mes étoiles. Alors, la rentrée c'est bien passée? Pour ma part plutôt bien même si les cours reprennent...

Je tiens tout d'abord à m'excuser de ma longue absence d'une semaine mais j'ai eu pas mal de problèmes. Enfin bref, je suis de retour pour poster sur cette histoire et les autres.

Je vais aussi publier prochainement une partie dédiée au rythme de publication par semaine, dorénavant.

Kissouilles et merci pour le nombre de vues et votes qui ne cessent d'augmenter.

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