S M O K E

20. Tom

[ Musique : Dennis Lloyd - Never Go Back ]

Chapitre 20 :                             Tom

-Les gars t'attendent, fis-je en me levant du sol où j'étais assis il y a quelques secondes maintenant.

Matt me regarde attentivement avant de faire de même. C'est comme cela que nous nous retrouvons, à marcher, l'un à côté de l'autre.

Le ciel est bien plus clair à l'horizon qu'hier quand nous sommes arrivés. Une légère brise vient me rafraîchir la nuque.

La ville noire...sa plus grande qualité est de nous protéger du monde extérieur. Nous ne sommes pas des rats en cages mais plutôt des personnes assez...Recherchées voulant rester dans l'ombre un laps de temps. Essayant de disparaître de la circulation.

Mais il y a aussi un point négatif. La chaleur. Cette ville est « réputée » pour ses maladies. Sur plus de dix mois sur douze, les températures atteignent les trente deux degrés Celsius. Ce n'est pas agaçant loin de là, enfin pour ceux qui aime l'été comme moi. L'hiver est très peu présent.

Malheureusement, ça peut devenir très pesant à la longue.

C'est une sorte de qualité mélangé à un défaut.

-Tu penses à quoi ? S'exclame soudainement Matt.

Regardant aux alentours, mon pied shoote dans un caillou, non loin de là.

J'inspire.

-A la ville. Si un jour la vérité est révélée au grand jour, nous serons tous morts. Qui que ce soit... J'ai le sentiment qu'il va y avoir des complications...

-Arrête, ça va faire bientôt une quarantaine d'années que tout est calme. La sécurité s'est largement renforcée. S'il se passait quelque chose, nous serions les premiers averti. Me répond-il calmement.

Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu si... Distrait mais aussi, calme et reposé.

Voir son meilleur pote dans cet état est frustrant. Surtout quand on le connaît plus hyper actif et froid.

-Pourquoi ? Soufflais-je las.

-Pourquoi ? Répète-t-il, le regard lointain.

-Pourquoi j'ai l'impression que je suis en train de te perdre ? La seule famille qu'il me reste à ce jour.

D'un haussement d'épaule, Matt reprend.

-Arrête de te faire des films Tom ! Que se passe-t-il à la fin? Depuis que je suis rentré, tu es distant et bizarre... Je vais bien et toi aussi ! C'est le plus important.

Et sur ce, il s'en alla, droit vers l'entrepôt.

                                               ***

Cela doit bien faire une bonne quinzaine de minutes que nous sommes arrivés. Et l'ambiance est toujours si pesante.

Sur le restant du chemin, j'ai réfléchi à ce qu'il m'a dit. Et j'en suis venu à cette conclusion.

C'est vrai, je dois sûrement me faire des films mais ils sont...Je ne sais pas, si réel. J'ai cette boule à la gorge qui m'annonce que rien ne va aller. J'ai ce sentiment que si l'on ne fait rien, nous risquons d'y passer et ce, sans pouvoir faire machine arrière.

Revenant au moment présent, je secoue ma tête de gauche à droite rapidement.

Dès que nous sommes tous ensemble, plus rien ne paraît difficile. Et c'est sûrement cela qui fait notre force.

-Matt ! S'exclame l'un des gars, en venant lui donner une poigne assez puissante. Ce qui me surprend à première vue.

-Comment s'est passé ton séjour à Rickers ? Reprend ce dernier plus doucement cette fois-ci.

Matt se dirige droit vers le frigo, avant d'en sortir une bière. Pour ensuite venir s'asseoir sur l'un des canapés.

L'ouvrant d'une main toujours habile, il en boit une longue gorgée en répondant.

-Difficile !

Suite à sa remarque, les gars se regroupent vers les sofas dans un même mouvement. Ayant tous une boisson à la main.

Pour ma part, je suis assis sur un tabouret, non loin d'eux. Écoutant d'une oreille distraite...

Le silence est de retour. Nous n'entendons que le bruit de nos respirations.

Matt quant à lui, regarde fixement la fenêtre éclairant la pièce, d'une lumière claire et nette.

C'est le plus jeune de la pièce qui décide de mettre fin à cela.

-Alors, tu as partagé ta cellule avec qui ?

Tous les regards se tournent brusquement vers lui.

On peut tous entendre Matt soupirer bruyamment et répondre, d'une voix lasse.

-Personne, petit !

À la suite de sa réplique, le jeune baisse la tête ne voulant sûrement pas provoquer Matt.

Les discussions fusent de tous les côtés.

-Comment ce sont passées les affaires ? Reprend Matt en finissant sa bière, nous surprenant tous au passage.

Que peut-on lui dire ?

Les affaires ont nettement baissé depuis son absence. Elles ont diminué par trois. De plus, les infos ont déjà lancé des brigades spécialisées pour le retrouver lui.

Principalement puisque c'est nous qui l'avons fait sortir de Rickers et de même pour tous les autres prisonniers.

Nous risquons rapidement de couler si rien ne s'arrange dans les semaines à venir. Et si les agents spéciaux le retrouve, cette fois-ci, il y passerait pour de bon et nous ne pourrons pas l'aider. Même si nous mettons aussi notre vie en danger.

Ce n'est pas moi qui prends la parole mais Steve, un des trois gars assis sur un canapé.

-On ne peut pas dire qu'elles sont dans leurs meilleures formes ni dans les pires. Depuis que tu es parti, Tom a du tout gérer et pour lui c'était tout nouveau. Rien n'est de sa faute loin de là. Il me jette un rapide regard avant de reprendre. Il a sûrement dû t'en parler plus précisément que moi... Devoir gérer en plus Chiara même si ça ne le dérangeait pas était assez difficile. Il sait que tu tiens à elle autant que ta propre vie et ça lui a mit un coup de pression en plus...Tout cela en combo et Tom a très vite été submergé. Le revenu principal a été divisé par trois.

Il ne peut continuer qu'un des gars marmonna dans sa barbe.

Red se lève.

-Tu peux répéter ce que tu viens de murmurer ?

Le gars souffle avant de répondre.

-Tout ça à cause d'une gamine !

N'ayant pas le temps de riposter, l'homme se fait charger par Matt, partant au quart de tour. En quelques secondes à peine, il le soulève par le col de son tee-shirt et le plaque au mur dans un même mouvement.

La tension dans la pièce est de nouveau pesante ainsi qu'oppressante.

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Heyyy mes étoiles. Comment allez vous ?

Désolé du retard de ce chapitre mais je n'ai pas eu le temps de l'écrire.

Mais le voici !

J'espère qu'il vous aura plu et je vous dit à samedi.

Kissouilles