[ Musique : The Score - Stronger ]
Chapitre 7 : Red
Les gardes me hurlent de m'arrêter mais je ne les écoute pas, bien trop préoccupé par ce puissant cri.
A chaque expiration j'exécute une enjambée.
Je me questionne et je n'aime pas ça, qu'est ce qu'il m'arrive ? Il ne me reste que quelques mètres à présent avant que je ne puisse atteindre la porte de la cellule. De l'eau s'échappe de celle-ci. Ça ne sent pas bon !
Pas bon du tout même !
La dernière fois que j'y suis allé, c'était il y a environ deux jours. Enfin...Quand j'en suis sorti. Étant donné que j'y suis resté environ trois jours. Et je peux dire que l'on en devient fou à force de rester enfermé dans cette pièce sombre. Ils nous apportent un bol de soupe ou de je ne sais quoi avec une bouillie marron le soir. Et nous avons le droit qu'à cela, ainsi que quelques verres d'eau évidemment... mais rien de plus. Je crois que cet endroit est fait spécialement pour réfléchir à nos pêchés et à nous morfondre...C'est ce qu'ils pensent...car nous, prisonniers, nous devenons bien pire qu'auparavant, nous sommes tous des pions ici. Il y a plusieurs catégories. Ceux qui vont bientôt revoir le coucher du soleil. Et ceux qui n'ont pas encore eu de jugement et qui sont placés ici en attendant. Mais ils savent que dans tous les cas, leur vie antérieure est bel et bien terminée.
Et c'est cela, je pense qui est le pire. Savoir, que nous, humains, êtres vivants, ne pourront plus voir notre famille, nos amis, nos animaux et même le ciel bleu qui, en apparence reste un détail, mais qui pour nous est bien plus que cela. Savoir que l'on est condamné à vie...C'est...Un sentiment, indéchiffrable. Pour ma part, c'est la haine qui est ressortie. Je suis toujours haineux en ce jour. Malgré le fait que je sais très bien que dans quelques semaines je ne serais plus enfermé, je serais libre à nouveau. Adieu la bouffe merdique. Les douches merdiques et les gens merdiques. Bonjour le bon fast-food bien gras, comme je les aimes et la solitude...surtout la solitude. Même si revoir Benji mon meilleur pote et dans un sens, frère de cœur me remplis d'une joie encore nouvelle.
Je ne sais même pas comment se passe les affaires en mon absence. J'espère juste que ce n'est pas la merde et qu'il arrive à se débrouiller comme il peut.
Arrivé à présent devant la porte en métal rouillé. Je n'écoute toujours pas les gardes derrières moi qui s'affolent et ouvre lentement la porte en face de moi. Sans que je ne m'en aperçoive, un torrent d'eau surgit de nulle part et me fait reculer de quelques pas. Heureusement, un vieux reflex fait que je me suis accroché à la poignée.
C'est quoi encore cette merde ?
L'eau coule le long de la pièce pour ensuite s'échapper et emporter les gardes surpris par ce courant. Elle est où l'autre ? La gamine là ?
Mon visage s'approche de l'embrasure de la porte et sans que je ne contrôle quelque chose, mes jambes courent vers elle. J'arrive à la rattraper avant que son crâne ne percute le sol. Tant mieux, ce sera déjà ça de moins !
Mais il ne faut pas que je salisse ma réputation, alors je la dépose contre le mur, en position assise, la tête penchée en avant. J'examine rapidement son pouls en posant deux doigts au niveau de sa gorge et remarque qu'il bat encore mais lentement.
Un cri puissant s'échappe de ma bouche pour avertir les gardes.
-Bande d'incapable, vous ne foutez rien et quand un prisonnier manque de crever vous vous en battez royalement les couilles. Allez vous faire...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je suis coupé dans mon élan par un petit bruit derrière moi.
-Mal...
Me retournant vers ce soufflement, je vois la gamine lutter pour pouvoir dire une phrase avec quelques mots. Elle ne connaît pas la vraie douleur. Ce n'était que de l'eau. Et encore...Sa tête n'était pas dessous et son souffle n'était même pas coupé. Pfff...Pathétique...
-Ferme la, ils arrivent, lui répondis-je sèchement en m'avançant vers la porte pour sortir d'ici. Mais sa voix me recoupe dans mon élan et je peux entendre un juron. Ni faisant pas attention, je continue ma route et retrouve les deux gardes essoufflés.
-Suis nous sans faire de connerie, reprend le plus vieux des deux en me fixant fermement, essayant de reprendre contenance.
Une idée passe furtivement dans ma tête et je m'abaisse pour me retrouver à genou par terre. Et sans réfléchir, je crache sur la godasse du garde. Il s'abaisse pour voir ce que je fais et d'un coup sec, je lui retourne la jambe dans le sens inverse de son corps. Ce qui lui provoque un hurlement rauque et une plainte envers son collègue.
-Dernier avertissement, je ne suis pas ton chien. Allez plutôt vous occupez de la gamine, dis-je saoulé.
Mes pieds parallèles à mes épaules, je me relève rapidement. Un des deux gardes me fixent avec insistance mais je le laisse faire. Pas besoin d'être con pour savoir qu'il essaie de lire en moi. C'est dommage, mais je n'ai plus d'histoire depuis bien longtemps. Le livre est terminé et à présent caché dans un coin. Attendant sagement que quelqu'un le sorte de cet endroit.
Enfin bref, je n'attends pas leur consentement pour marcher et suis le chemin vers ma cellule. Calme, sans bruit, c'est le meilleur moyen de péter un plomb. Lors de mon passage en face de nouveaux prisonniers. Tête baissée, un large sourire se dessine sur mon visage ce qui en énerve plus d'un. Ils hurlent et frappent les barreaux pour m'attraper. Ils veulent tous ma mort sans savoir qui je suis réellement.
Ce sont des nouveaux de toute façon, dans quelques semaines je ne les verrais plus. L'un d'eux me parait bien trop excité devant mon passage alors je m'avance vers sa cellule. La tête toujours vers le sol. Il hurle je ne sais quoi en portugais avant d'attraper les barreaux en fer qui nous séparent. A ce moment-là, je relève la tête lentement et garde les paupières fermées. C'est dans un élan de fierté que je les ouvre rapidement. Et me met soudainement à le fixer. Œil pour œil, dent pour dent comme on dit.
Ses sourcils se froncent avant que sa bouche ne s'ouvre. Il vient de se rendre compte qu'il vient de faire une connerie monumentale.
Son regard m'implore de le laisser en vie mais c'est déjà trop tard. Il m'a traité de merde et ça. Je ne laisserai pas passer. Le seul mot que je connais dans cette langue de merde. Pas de bol pour toi !
Les gardes ne le voient pas venir, mais je passe mon bras à travers les barreaux et l'attrape à une vitesse impressionnante. Ma poigne se fait ferme et on me tire vers l'arrière. Mais je ne le lâche pas pour autant. Son visage est plaqué contre les barreaux et j'aime ça. Cette sensation de domination. Pour rien au monde je l'échangerais.
Son visage devient blême et je sais que c'est le moment. Dans à peine quelques secondes il sera mort. Un meurtre de plus.
Et les secondes passent rapidement. Puis son visage tombe vers l'arrière signe que ses nerfs viennent de lâcher définitivement.
Bien, ça c'est fait.
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Heyyy mes étoiles. Alors? Vous allez bien?
Pour moi ça va.
Un chapitre un peu plus long que les précédents. Vous en pensez quoi?
Oui...Oui...Un deuxième chapitre d'affilé sur le pdv de notre homme. Hihihi.
Le prochain chapitre risque d'arriver vendredi mais ce weekend il n'y en aura pas car je vais chez une amie. Donc il y en aura deux vers mardi prochain.
Compte Instagram : Neiluj_Clf
Kissouilles et merci pour les plus de 500 vues. Cela monte tellement vite. Merci mes étoiles.
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S M O K E
Teen Fiction"Death is sometimes the only choice in this world of crude." On m'a toujours dit de me méfier des apparences. Vous aussi ? On m'a toujours dit de ne faire confiance qu'à soi-même. Et on m'a toujours incité à faire ce que je voulais. Depuis mon plus...