Les chasseurs dans le requin décidèrent de partir à la recherche des deux méduses remplies qui manquaient. Mais il fallait également amener les enfants otages dans la Chelonioidea la prison tortue d'où on ne pouvait pas s'échapper. Alors ils décidèrent que trois chasseurs garderaient le baleineau et l'apporteraient là-bas avec la cargaison, tandis que les autres resteraient pour chercher les derniers fugitifs. Ils allèrent tout d'abord sur le Birostris où ils avaient étés aperçus pour la dernière fois pour y mener une enquête.
Les deux méduses faisaient demi-tour et revenaient au vaisseau de la raie manta. Comme personne ne s'y attendait, ils purent s'amarrer dessous à la sortie des égouts sans aucun soucis. Une fois dans ceux-ci, ils n'avaient plus qu'à trouver où étaient rangées les nefs de secours. Bastien à l'aide de sa carte détermina qu'elles étaient dans la queue, une région peu protégée. De plus il était possible de l'atteindre sans sortir des égouts. C'était parfait. Quand ils arrivèrent, sans encombre au niveau du hangar des vaisseaux de secours, ils purent voir à quoi ils ressemblaient. C'était des poissons munis d'énormes réacteurs, profilé pour la fuite,ils devaient être bien plus rapides que les méduses. Ils n'étaient pas invisibles mais leur peau gris-bleue et leurs motifs leur permettaient un très bon camouflage. Ils étaient plus grands. Ils devaient pouvoir contenir environ vingt personnes, ce serait largement suffisant pour neuf. Seulement ils étaient solidement attachés et ne pouvaient être déverrouillés que par ordre du cerveau ou une urgence. L'urgence c'était un système particulier qui détectait le niveau d'eau à l'intérieur de la pièce.
Les chasseurs presque au bout de leur enquête, allèrent voir la sortie qu'avaient emprunté les enfants pour s'échapper, et là, à leur grande surprise, ils trouvèrent deux méduses trafiquées garées. Les fugitifs étaient à nouveau à bord, mais cette fois il fallait jouer finement, sonner l'alarme les avertirait que les gardes savaient qu'ils étaient là. Du coup les chasseurs dirent à ceux-ci d'agir en silence et d'aller discrètement dans la salle des vaisseaux de secours, car ils étaient forcément là pour ça. Enfin ils donnèrent l'ordre de faire sortir la flotte d'éclaireurs pour les cueillir à la sortie. Eux de leur côté allaient préparer le Mégalodon. Ils s'en allèrent.
Le trio se disait que c'était sûrement possible de le faire disjoncter. Une nouvelle fois Bastien fut désigner pour retourner aux méduses et faire disjoncter le système depuis l'extérieur. Il reprit le chemin inverse et remonta dans sa nef d'attaque. Discrètement il alla se placer sous la queue, sur un des bords où était garé un vaisseau de secours, et envoya une décharge maximum qui fit disjoncter le système qui ouvrit l'accroche qui empêchait le poisson de décoller. Les deux gardes présents dans la salle, étonnés, se rapprochèrent pour comprendre ce qui se passait. Là Wilfried et Thomas sortir avec deux fusils et commencèrent à tirer, tuant les deux gardes. C'était horrible de faire ça et ça les faisait souffrir intérieurement mais ils n'avaient pas le choix, c'était le seul moyen. Ils montèrent tous dans le vaisseau libéré, l'allumèrent et partirent dans l'eau en traversant le champ de force qui maintenait celle-ci à l'extérieur.
Bastien entra à son tour. Des dizaines d'éclaireurs apparurent et une tâche sombre un peu plus loin se rapprochait rapidement d'eux. Thomas poussa les réacteurs à fond. Le temps de l'accélération, la tâche noire continuait de se rapprocher jusqu'à prendre la forme d'un requin géant. Mais heureusement, le poisson plus rapide commença à prendre de la vitesse et à le distancer. Le requin lui aussi accéléra, il ne faiblissait pas et se rapprocher même du petit poisson, prêt à le dévorer. Thomas alors tenta une manœuvre risquée, il se retourna d'un coup et fonça sur le requin, il l'esquiva et continua tout droit. Le mégalodon, très gros et lancé à pleine vitesse ne pouvait pas se retourner rapidement et il dû faire un grand virage qui cassa en plus sa vitesse. Il recommença à accélérer, mais un vaisseau aussi gros était lent au démarrage, et il se fit distancer par le petit poisson de secours qui alla se perdre dans l'océan infini.
Ils avaient une fois de plus réussi leur coup. Et le poisson était en réalité plus grand que ce qu'ils avaient imaginé. Il y avait effectivement vingt places mais l'intérieur faisait la taille d'un bus de cinquante places de l'ancien monde. Il y avait une douche, une cuisine rudimentaire, un petit réacteur nucléaire et un bassin de culture d'algue, le minimum pour survivre. Les sièges pouvaient se transformer en petit lit. Et comme les enfants étaient neuf pour vingt places, Wilfried créa une table à partir de siège, et jeta le surplus par dessus bord. Ainsi ils pouvaient reprendre leurs habitudes acquises dans la baleine, à échelle réduite. Chaque jour, un s'occupait des algues, trois de la nourriture et de la vaisselle, un de la lessive et enfin trois du pilotage. Tous les rôles changeaient d'un jour à l'autre, sauf celui du pilotage.
Cela faisait trois jours que le poisson nageait à pleine vitesse dans plusieurs directions pour être bien sûr de distancer le gigantesque requin. Tout le monde à bord avait peur, mais faisait comme si ce n'était pas le cas. L'ambiance paraissait joyeuse même si les esprits étaient préoccupés. Dans ce petit espace de quinze mètres par trois, les occupations se limitaient surtout aux jeux de société et aux jeux vidéos. Ce n'était plus la grande salle principale du baleineau où les petits pouvaient jouer à trap-trap ou d'autres jeux du même genre. Il n'y avait plus une chambre par personne. Les pirates avaient perdu leur beau vaisseau, condamnés à voguer sur leur chaloupe de sauvetage. Attendant que leur capitaine leur donne l'ordre d'aller à l'abordage d'un nouveau vaisseau. Le problème était qu'ils ne savaient pas encore qui était le capitaine, qui allait leur donner leur prochaine mission, ni en quoi elle consisterait.
En attendant tous voyageaient à bord de l'Arche des pirates comme ils avaient choisi de l'appeler, tous vivaient à bord. Bastien chaque matin regardait l'emplacement de ses compagnons prisonniers. Ils devaient avoir rejoint leur prison depuis longtemps et pourtant ils continuaient de se déplacer à grande vitesse, aléatoirement. Puis un matin, la tablette dont se servait Bastien clignota en rouge...

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Matière, Énergie et Liant
Science FictionDans notre monde le réchauffement climatique en est venu a faire bouillir les océans obligeant les Hommes a vivre dans les abysses, dans des cités souterraine et même dans l'espace pour les plus riches. Mais l'atmosphère est maintenant envahie par u...