Quand l'équipe arriva au campement à dos d'aigle, c'était déjà le crépuscule, la forge de leur équipement avait pris beaucoup de temps, mais maintenant ils étaient équipés pour tout éventuel combat. A leur grande surprise, le Décodeur était là et les attendait.
"-Bonjour Alya, Mira et tout le monde. Je viens pour vous parler de la clé de la dimension divine. Comme je vous l'ai dit elle est divisée en quatre morceaux conservés dans les dimensions primaires. Et les entrées de ces dimensions sont difficiles d'accès, dures à trouver, et éphémères. Nous avons la partie de la Terre. Pour ouvrir la dimension, il faut que Lisa aie également la partie de l'air, du feu et de l'eau. Seul un humain peut récupérer les parties, mais un simple humain ne peut pas conserver tout ce pouvoir pour lui tout seul, il en mourrait. Si le Décodeur primaire de la Terre t'a choisie Lisa, c'est parce que tu n'es pas une simple humaine. Et tu es la seule en ce monde à pouvoir récupérer les quatre fragments.
-En quoi je suis différente des autres?
-Si tu le savais, tu ne pourrais plus récupérer les ADN, et finirais comme ta mère.
-Qu'est-ce qu'elle a avoir avec ça elle?
-Tu le sauras bien assez vite. Et donc je disais que je sais comment entrer dans la dimension d'air, de feu et d'eau. Pour la première il faut plonger dans l'œil d'un ouragan, pour la seconde, dans un cratère en éruption, enfin pour la troisième, il faut trouver une brèche de lumière dans l'océan.
-Et pourquoi tu reviens aujourd'hui, tu as quelque chose à nous annoncer?
-Oui, premièrement j'ai terminé le tour de tous les villages d'enfants du monde en leur transmettant les bases de l'agriculture et de quoi faire des plantations. Deuxièmement, il y a un cyclone qui est en train de naître vers Miami en ancienne Floride. C'est notre chance d'obtenir la clé de l'air.
-Tu es vraiment l'ange gardien de l'humanité toi en fait!
-J'essaie de rattraper ma faute.
-Quelle faute?
-Je ne peux pas vous le dire. Donc ça vous dit une petite escapade en Floride?
-Il faut traverser les États-Unis, mais moi en tout cas j'ai toujours rêvé d'y aller."
Alya venait de signer leur futur voyage. Mais ce qu'elle ne savait pas c'est qu'il ne débutait pas le lendemain, mais à l'instant même. Il fallait arriver pour l'apogée du cyclone où la brèche s'ouvrirait pendant quelques heures seulement. Et cette apogée d'après les calculs du Décodeur, aurait lieu le surlendemain midi, et il leur fallait une trentaine d'heures pour traverser l'immense pays à dos d'aigle. Il fallait donc partir maintenant. A contre-cœur, mais n'ayant pas le choix, les six remontèrent sur leurs oiseaux et partirent plein est en direction de la Floride.
Voilà une heure que la petite troupe suivait le Décodeur mais les aigles étaient tout moelleux avec leurs douces plumes, et bientôt tous les adolescents s'endormirent sur leurs fidèles compagnons qui eux restaient éveillés, suivant le guide. Quand ils se réveillèrent, ils avaient fini de traverser les Rocheuses et se trouvaient au Texas où s'étalaient de vastes plaines d'herbes jaunes. Tout était détruit, les villes où même le béton avait fondu, où les immenses tours écroulées s'étalaient sur le sol. Tout était jaune, orange ou encore rouge. C'était monotone et surtout mort. En milieu de journée ils arrivèrent en Louisiane sans voir réel changement, puis au coucher du soleil ils traversèrent le Mississippi. L'eau semblait être bleue et l'herbe verte sur les rives, jusqu'à une centaine de mètres. Puis plus rien, tout redevenait jaune et mort. Les bêtes ne faiblissaient pas, elles continuaient de voler à pleine vitesse, infatigables. Le soleil tomba à nouveau et les enfants s'endormirent encore.
Soudain le vent se leva, les enfants se réveillèrent. Il était peut-être deux heures du matin, ça y est, ils entraient dans l'ouragan. Le Décodeur leur annonça qu'ils étaient en Géorgie et qu'il fallait maintenant s'accrocher et faire attention de ne pas tomber. Tous empoignèrent les plumes du cou de leur monture. Ils arrivèrent au dessus de Cap Canaveral vers dix heures, les vents devenaient d'une extrême violence. Le Décodeur indiqua alors qu'il fallait monter s'ils ne voulaient pas mourir. Mais les aigles avaient beau monter, le vent ne faiblissait pas, il fallait continuer, il faisait de plus en plus froid et ils avaient de plus en plus de mal à respirer. Le Décodeur leur créa alors une bulle d'air au-dessus de la tête pour qu'ils ne s'asphyxient pas. Ils passèrent bientôt les dix kilomètres d'altitude quand tout à coup, le nuage se dissipa, ils étaient passés au-dessus. Ils voyaient même l'œil de là où ils étaient, c'était un tourbillon de vent s'engouffrant dans le cœur du nuage. Quand ils arrivèrent au bord de ce gouffre il était midi. D'un coup un éclair blanc frappa le centre de l'œil, et celui-ci devint comme transparent mais ce n'était pas le sol qu'on voyait, c'était une sorte de sphère de fumée. A l'ordre du Décodeur tous plongèrent avec leurs montures vers le centre de cette spirale sans fin.
Alors qu'ils descendaient toujours et toujours, il y eut soudain le calme, plus de vent. Et sous eux, la sphère de fumée et autour d'eux, rien, juste de l'air. Dans la sphère les vents étaient si forts que les pieds ne pouvaient pas s'y enfoncer, c'était comme s'ils marchaient sur du coton moelleux. Le petit groupe fit le tour à la recherche d'une entrée secrète pour rejoindre l'orbe. Loïc marchait quand soudain son pied s'enfonça, il fit un pas de plus et le second pied s'enfonça un peu plus. Il venait de trouver un escalier. Il appela donc ses amis qui arrivèrent en courant et tous en même temps empruntèrent cet escalier. Une fois la couche nuageuse passée, le groupe découvrit un lieu immaculé, calme et au bout du couloir, se tenait en suspension une orbe, une sphère bleutée comme vide, un peu comme l'atmosphère de la Terre, mais sans la Terre dedans. Lisa s'approcha et demanda l'ADN du Décodeur primaire de l'air. Celui-ci répondit:
"-Tu as profané ce lieu comme ta mère, elle a emprisonné l'eau de sa méchanceté, mais toi tu n'es qu'innocence, alors je te la donne.
-Quoi? Mais qu'est-ce que vous avez tous à dire ça. Je ne suis pas ma mère. Je ne vois pas en quoi j'ai profané ce lieu. Qu'elle est la règle que j'ai ratée, cette fois encore? J'en ai marre moi qu'on me dise toujours ça!
-Mieux vaut rester dans l'ignorance et conserver ton innocence Elizabeth. Dans un futur proche tu connaîtras les lois que tu as profanées.
-Stop, vous êtes programmés pour tous me dire et répéter ça? Je veux des réponses.
-C'est parce que tu n'es pas ta mère que je veux bien te donner le morceau de clé. Et tu n'as profané aucune règle humaine. Je ne peux rien te dire de plus.
-je comprends rien, s'il vous plait expliquez-moi !"
Il était trop tard la sphère s'était éteinte. Alors apparu un anneau bleu brillant entourant la Terre dans l'œil de Lisa. Elle avait maintenant l'ADN de l'air en elle.
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Matière, Énergie et Liant
Science FictionDans notre monde le réchauffement climatique en est venu a faire bouillir les océans obligeant les Hommes a vivre dans les abysses, dans des cités souterraine et même dans l'espace pour les plus riches. Mais l'atmosphère est maintenant envahie par u...