When White Man Meets Black Woman

I

- Allez au diable, Hurla la jeune demoiselle.

Ça fait bien plus de dix minutes, qu'Adōnis regardait le spectacle que lui offrait ce café de la place. Il était ahuri par le bruit que faisait cette jeune femme. Il venait même à se demander comment le gérant en était venu à l'embaucher.

- Vous êtes un gros porc ! Balança-t-elle
- Calmez-vous immédiatement, les clients nous regarde !
- Ça c'est pas mon problème mais le votre ! Je ne resterai pas une seconde de plus ici dans ce café de merde.

Après ces mots, la jeune femme jeta son tablier sur le visage du monsieur avec lequel elle se disputait.
Intrigué, Adōnis se leva, déposa l'addition et sorti du café pour s'entretenir avec cette dernière.
Il chercha des yeux où pouvait bien se trouver cette femme.

Quelque chose en elle l'attirait, quelque chose d'encore inconnu. Alors il demanda aux personnes autour de lui s'il ne l'avait pas vu. Mais avec une description telle que : << Elle mesure environ un mètre soixante-dix, elle est noire et portait un manteau beige >> c'était difficile de la retrouver en plein Oslo.

Alors qu'il allait retourner vers le café pour enfin s'en aller, il se cogna contre quelqu'un. Lorsqu'il baissa les yeux, il n'en revenait pas. Lui qui la cherchait...et bien le destin ou son chemin à elle l'a ramenée à lui. La jeune femme était juste là entrain de le fixer méchamment.

- Vous ne pouviez pas voir où vous allez ? Dit-elle des éclairs pleins les yeux.
- Bonjour mademoiselle.
- Je vous ai posé une question je crois.
- Je vous la retourne.
- Bref...

Elle en avait suffisamment bavée aujourd'hui pour supporter cet inconnu qui l'agaçait déjà, quoi de mieux au final que de l'ignorance, c'est bien mieux que de se faire arrêter parce qu'on a frappé un monsieur dans la rue. Alors elle se retourna désirant rompre cette discussion qu'elle jugea inutile.
Mais cela n'était plus dans la vision des choses d'Adōnis, maintenant qu'il l'avait vu, il était hors de question qu'elle parte.

- Vous ne me répondez point ? Demanda le beau Adōnis en l'attrapant par le bras.
- Je vois que vous êtes une lanterne. Est-ce que vous l'avez fait vous ?
- Pardonnez-moi alors, je ne vous ai pas vu voilà pourquoi nous sommes entré en collision.
- C'est ce que je pensais moi aussi! Ironisa-t-elle. Bon, au revoir.
- Où allez-vous ?
- Oh lâchez moi maintenant, vous êtes flics ?
- Où allez-vous mademoiselle ?
- Je vais travaillé monsieur ! J'ai des choses bien plus importantes à faire que d'être violenté dans la rue. Lâchez moi tout de...
- Vous venez de perdre votre travail.

Alors là, c'était la meilleure, cet inconnu s'était permit de se mêler de sa vie. Ce qu'elle déteste le plus, c'est bien ça, les curieux dans son genre.

- J'ai d'autres emplois.
- Serveuse partout, c'est tout ce que vous vous permettez ?
- Excusez-moi de ne pas être vous ! Écoutez, ne vous mêlez pas de ma vie, on ne se connaît pas.
- J'ai un travail pour vous.
- Vraiment ! Attendez, technicienne de surface, femme de ménage, baby-sitter peut-être ?
- Baby-sitter, c'est tout à fait cela.
- Je ne suis clairement pas faite pour ça, m'occuper déjà de moi c'est... Voilà quoi ! Et d'enfants ! Non... Ça ne m'intéresse pas, bon je vais y aller.
- Attendez, tenez ma carte, Réfléchissez-y. Bonne journée.