XXXIX

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    L'atterrissage sur Oslo s'était fait dans le calme malgré le fait qu'une fois de plus notre bel apollon n'avait pas prit la peine d'écouter les besoins de son adorable épouse. Enfin, son ex épouse. Car notre Azela aussi têtue que bornée, n'oubliait pas la raison de sa venue. Et le fait qu'il ne lui accorde pas cette envie, ou caprice comme il le dit si bien la mettait hors d'elle.

Alors une fois dans la maison, elle ne fit pas long feu et lui envoya tout ce qui se trouvait à portée de main en pleine face.
Adōnis surprit dans un premier temps, ne se laissa pas faire et vint l'emprisonner d'une forte étreinte.

- Calme toi, je sais que t'es en colère mon amour...mais pense...
- Espèce d'imbécile! Tu crois que c'est en me faisant rentrer de force avec toi que tout va s'arranger? J'en ai marre de cette manie que tu as! Arrête de décider pour moi, je ne suis pas ton enfant.
- Je veux juste que tu te calmes, pense au bébé Aze...
- La ferme, juste ferme ta putain de gueule pour une fois et écoute moi attentivement. Dit-elle en se sortant de ses bras. Tu es vraiment con ou tu le fais exprès?! J'en ai marre que toi et ta grosse tête de merde vous décidiez pour moi. Je suis humaine et non ton animal de compagnie , j'ai des facultés  mentales putain Adōnis. Je veux juste que tu me fiches la paix bon sang ! Rien que çà! Et tu n'y arrive pas.

  Suite à cet échange, notre belle norvégienne préféra s'éclipser pour ne pas porter tout son courroux sur cet homme qui la mettait hors d'elle. Alors, elle entreprit pour ce soir de dormir dans la chambre d'ami. Espérant que cela suffirait à faire descendre toute l'énergie négative dans son être.

Plus haut, depuis deux heures durant, Adōnis ne cessait de se demander s'il n'était pas allé trop loin en la contraignant de rentrer avec lui. Il savait qu'encore une fois il s'était montré égoïste. Mais ne doit-il pas l'être pour qu'elle recouvre la raison ? Il était peiné de la rendre chèvre mais d'un autre côté il en était plus heureux parce qu'hormis le fait qu'elle se refusait farouchement à l'idée de partir, une fois à l'aéroport elle n'avait pas signalé la situation aux agents de sécurité présent. Alors commet expliquer ses refus maintenant?
Tout ce que lui voulait, c'était de récupérer sa femme. Discuter et tout mettre au claire, sauf qu'avec sa colère amplifiée par les hormones, le dialogue s'avérait être complètement décalé et disproportionné. Elle ne voulait absolument rien comprendre. Déterminer à tout régler ce soir, Adōnis s'arma de courage et alla à sa recherche dans son immense demeure.
Et lorsqu'il l'eut enfin trouvé, il en tomba net. Azela se trouvait là, assise en face d'Elena qui semblait très mal à l'aise.

- C'est justement toi qu'on attendait. Prend place, faudrait pas que tu te fasses mal avec ce que tu vas apprendre mon chérie. Balance Azela souriante.
- Qu'est-ce qu'elle fait là?

Voyant qu'elles ne répondaient pas, Adōnis se précipita vers cette Elena pour lui montrer la sortie.

- Tu la lâches et tu t'assieds maintenant...
- Tu m'expliques Azela ?
- Très bien, elle porte ton gosse, et la suite c'est quoi ?
- Quoi? Attend, pardon...mais j'ai pas d'enfant avec elle, je...

  Sans lui laisser le temps de terminer, Azela lui tendit une feuille.
Tout en consultant le document, il n'en revenait pas. Pour lui c'était impossible, il ne pouvait pas être le père de cet enfant, il ne pouvait pas. Tout cela signifiait qu'une seule chose: qu'il allait tout perdre. Se retournant avec rage, il empoignât Elena et la poussa vers la porte en hurlant.

- Je ne suis pas le père de cet enfant tu m'entends !! Je n'ai pas confiance en ton examen, tu aurais très bien put corrompre le médecin. N'as-tu pas honte de tout ce que tu as fais jusqu'ici?!
- Si, figures toi que si.

  Fut la première phrase que prononça Elena. Elle était différente mais cela n'allait rien changé de la façon dont les gens la voyait

- Je suis désolé okay! Je me suis rendu compte de mon erreur, en retard oui mais j'ai arrangée les choses à ma manière. J'ai tout révélée à Azela. Tout ! Je me suis excusée aussi suffisamment je crois! Mais je te jure Adōnis que cet enfant est bien le tien, c'est le tien. Je ne cherche pas à te soutirer quoique ce soit, je veux juste que tu reconnaisses cet enfant, que tu joues ton rôle de père et rien d'autre. Ton argent je n'en veux pas, j'en ai assez pour nous faire vivre...Azela est d'accord, elle ne m'en tient pas rancoeur.
- Et moi, quand est-ce que vous m'aviez consulté pour çà ! Hurla-t-il hors de lui.
- Je ne fais qu'agir comme toi Adōnis. Maintenant tout est décidé. Je ne resterais pas avec un homme qui n'assume pas ses responsabilitées jusqu'aux bout. Jamais. Alors tu as le choix, tu me gardes avec les deux enfants ou tu n'as rien. Parce que crois-moi que je n'hésiterai pas à...
- Ne termine pas ta phrase Azela, ça risque...
- De dégénérer ? Sans blague Adōnis j'en ai marre de marcher sur des œufs avec toi pendant que tu t'en fiches pas mal.
- Lundi on se retrouve dans mon bureau Elena. Maintenant dégage de chez moi immédiatement.

Sans attendre son reste, cette dernière s'en alla. Il ne restait plus que sa belle, fourbe et redoutable Azela.

When White Man Meets Black WomanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant