XIV

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Azela ouvrit les yeux et s'étira langoureusement comme un chat repu et se demanda si elle avait fait le plus beau des rêves de toute sa vie. Mais non...
Son corps délicieusement endolorie, les draps de satin dans un désordre indescriptible, l'incroyable sensation de plénitude qu'elle éprouvait : tout lui rappelait Adōnis. Ils avaient passé la nuit ensemble, et c'était comme s'il y avait eu un avant et un après, comme si pour elle la vie avait tout à coup repris des couleurs.
Alors qu'elle le chercha, elle ne le vit nul part dans la chambre. S'enroulant dans ses draps, elle alla dans son bureau situé au même étage où elle le trouva plonger dans ses dossiers. Il avait l'air plus calme, reposé. Tout les bénéfices d'une bonne soirée avec de la bonne compagnie.

- Salut, dit-elle rayonnante.
- Salut, tu as bien dormi ? Dit-il en l'attirant sur ses jambes.
- C'était ma meilleure nuit...

Sans lui laissé l'occasion de terminer, Adōnis s'empara de ses lèvres sensuellement en lui retirant le drap qu'elle arborait, laissant jaillir ses seins hors de leur couverture qu'il happait avec aisance. Puis il poussait rapidement sous le feux du désir les documents qui ornaient son bureau et y déposa Azela et s'introduit dans la fleur de sa féminité. Faisant des va et vient les amenant au septième ciel.

- Et maintenant ?
- Un bon début de journée, lâcha-t-elle toute souriante, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?
- On peut commencé par rester au lit et on avisera pour la suite.
- J'aurai bien aimé continuer à être dans ton lit mais je suis épuisée et j'ai envie de bouger.
- Tu pourras bouger dans le lit, je te laisse le privilège de tout contrôler si tu veux.
- Dit comme çà, ça me tente bien mais non. Bon je vais me doucher. On se voit plus tard.

Elle partie, laissant Adōnis dans tout ces états.
Il avait connu des femmes après sa séparation avec Thalía, mais là, Azela les surpassaient de très loin. Aucune autre ne lui avit fait sentir ainsi, enfin sauf son ex-femme, mais sans toute cette intensité qui le rendait fou d'elle. Sa mère porteuse l'attirait inévitablement. Et il s'était laissé envahir par le besoin de la connaître un peu mieux, le besoin de la posséder entièrement pour lui prouver son amour. Désormais elle n'avait plus ce statut de mère porteuse à ses yeux, mais celui de sa petite amie. Et encore, Adōnis n'était pas satisfait de ce statut, il la voulait sienne pour toujours.

Pendant qu'elle s'hydratait la peau, Azela entendit une voix féminine qu'elle ne reconnaissait pas. Voulant savoir à qui appartenait cette voix, elle se hâta de revêtir une robe à fleur et sortit pieds nus.
Plus elle descendait les marches, plus la discussion était devenue sourde. Plus aucun son ne provenait de nul part. Elle chercha Adōnis partout et lorsqu'elle entendit les fameuses voix, ils étaient dans son bureau au rez de chaussé. Azela se mit alors à écouter d'une oreille collée à la porte.

- Je t'aime Adōnis, je suis la femme de ta vie, pardonne-moi mon amour, je suis revenu pour toi, pour notre amour...

À ces mots Azela comprit qu'il s'agissait de Thalía. Pourquoi était-elle revenue maintenant ? C'est tellement évident, elle était revenue pour leur enfant. Pensa Azela en caressant son ventre.

- Moi aussi je t'aime Thalía, mais tu ne veux pas d'enfants, je...
- On en aura, une dizaine si tu veux, enfin c'est une manière de parler. Je ferai tout ce que tu désires Adōnis, pour notre bonheur je suis prête à tout, je suis si désolé de t'avoir quitter mon amour.
- Séraphine va te trouver une chambre à l'étage.
- Pourquoi ne partagions nous pas la même chambre comme avant ?
- Je dois la faire peindre.

When White Man Meets Black WomanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant