XXXVIII

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Plus le chauffeur de taxi mettait du temps à conduire, plus la colère d'Adōnis se faisait grandissante. Son arrivé à Monteriggioni dans la province de Sienne en Toscane ne présageait rien de bon. Sa colère le rendait très maladroit envers les pauvres employés de l'hôtel où se trouvait sa femme.

- Bonjour, Bienvenue à L'hôtel Palazzi Da Monteriggioni, que puis-je pour...
- Je veux avoir des renseignements. Ma femme séjourne ici et j'aimerais savoir quelle chambre elle occupe.
- Escusi sigñorino, mais les informations que nous possédons sur les occupants de l'hôtel sont confidentielles. Mais sans doute nous pouvons vous trouvez une chambre...
- Je veux voir le patron, la coupa-t-il.
- Il n'est pas là monsieur. Mais...

Ne la laissant pas finir son discours d'employé modèle il l'abandonna dès qu'il vit la silhouette d'une femme enceinte se mouvoir hors de l'enceinte hôtelière.
Tout heureux de l'avoir enfin retrouvé, il se contenta de la suivre, la voir se diriger vers ce restaurant ne fit que le rendre plus heureux encore car elle avait choisit le meilleur endroit pour discuter inconsciemment. Surtout que leur discussion ne porterait pas seulement sur leur enfant mais sur tout ce qu'était leur vie à présent. Pour Adōnis, il était hors de question de retourner sur Oslo sans elle.

Alors qu'elle profitait du soleil en sirotant un délicieux milkshake framboise, une ombre apparue soudainement devant elle empêchant les rayons de soleil de pénétrer ses pores. Mettant sa main droite sur le bas de son front au dessus de ses sourcils, tout en sirotant sa boisson froide, Azela reconnu immédiatement les traits de son ex fiancé. Et comprit qu'il était en colère. En colère, pourquoi ? Se demandait elle. Refusant intérieurement de se mettre dans une rage folle, elle déposa l'addition et le pourboire puis entreprit de se lever pour s'en aller quand Adōnis lui retint par la main.

- Assieds-toi immédiatement ma chère et tendre épouse.

Notant le ton froid qu'il arborait, Azela ne se risqua pas à un refus ne voulant pas attiré l'attention de tous les clients présent dans ce restaurant sur leur dispute qui sera des plus phénoménale.
Alors sans bronché, elle reprit place sur son siège et l'examina puisqu'il ne voulait point débuté la dispute. De plus, elle remarqua qu'il était extrêmement fatigué, tendu et sur le point de commettre un meurtre.

- Pourquoi tu es là?
- Je suis venu te chercher. Je nous ai pris des billets pour ce soir.
- Je ne rentrerais pas avec toi, que ce soit bien clair Adōnis. Je t'ai demandé du temps et comme d'habitude tu ne m'écoutes jamais...
- Même quand ta demande sous entend que je puisses te perdre ? Je suis désolé de ne jamais t'écouter comme tu le dis si bien dans ce cas. Parce que si je le faisait je serai sûrement mort de chagrin...mais comme d'habitude encore une fois j'ai raison de ne pas t'écouter. Autre point important, nous serons bientôt parent et toi tu pars parce que tu ne supportes plus l'air d'Oslo ? Moi non plus je ne supporte plus la capitale, j'ai un besoin pressant de retrouver mon Athènes mais je reste ici. Et je t'en ai toujours parlé. Mais toi, est-ce qu'à un seul moment tu t'es demander pourquoi je restais en Norvège?
- Arrête...
- Mais bien sûr que non! Azela Félicie Vané ne pense qu'à elle, qu'à ce qu'elle peut bien ressentir. Mais tu sais quoi, je vais te répondre pour que tu sois fixé une bonne fois pour toute. Si je suis resté sur Oslo alors que je n'y était à la base que pour six mois c'est à cause de toi. Six mois se sont transformés en un an et demi.

Ébahie, Azela se renfrogna dans son siège. Elle était stupéfaite par la déclarion qu'il venait de lui faire.

-Qui a permit que tu prennes l'avion à terme ?
- ...
- Je ne veux pas me répéter Azela.
- Personne, j'ai mentis, j'ai dis que j'étais à six mois et que j'attendais des jumeaux d'où la taille de mon ventre.
- Putain, dit Adōnis en frappant du poing sur la table.

Attirant au passage tous les regards des personnes assises en terrasse. Quand soudain un trentenaire vint à leur rencontre.

- Mademoiselle...
- C'est Madame pour vous, coupa Adōnis d'un air dédaigneux.
- Madame, tout va bien ? Demanda-t-il en regardant Azela d'un air soucieux et inquiet.
- Oui, ne vous inquiétez pas...
- Vous pouvez partir maintenant je dois terminer cette discussion avec ma femme, termina Adōnis en interrompant Azela.

Une fois le monsieur parti, il reprit de plus belle là où il en était resté.

- Est-ce que tu as conscience des risques tu as fais encourir à notre enfant et toi même dans tout çà ?Et si jamais il t'était arrivé quelque chose pendant ce vol?
- Je sais que je n'ai pas réfléchis à tous ça mais...
- Il n'y a pas de mais Azela, on rentre ce soir, je n'en rediscuterai pas avec toi. Le sujet est clos.

When White Man Meets Black WomanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant