XIX

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    Depuis qu'Azela lui avait fermé la porte de chez elle, Adōnis avait comprit qu'il l'avait perdu.
La seule femme qui l'aimait véritablement, il l'avait éloigné de lui par amour pour une autre, et aujourd'hui il le payait très cher, mais il ne se laissa pas vaincre par l'échec.

De ses échecs il ressortait toujours fort et vainqueur. Si elle réagissait de la sorte c'est qu'elle l'aimait encore et le fait de le voir la faisait souffrir atrocement pour qu'elle ne lui accorde que trois minutes de discussion.
  Alors jours après jours, Adōnis allait la voir même si ça se finissait toujours de la même manière et maintenant par habitude elle ne prenait plus la peine de lui ouvrir.

Suite aux assauts plus que répétitifs d'Adōnis, elle avait décidé d'installer un œil de biche. Ainsi elle pouvait clairement l'envoyer paître sans avoir à ouvrir la porte et sa bouche. Et ce malgré son refus, Adōnis n'abandonnait pas, il espérait qu'un jour elle lui pardonne. C'est pourquoi il avait décidé de lui laisser du temps, lui laisser du temps pour que dès son retour elle soit plus réceptive à sa présence.
Ne pouvant se refuser la permission de la voir, il prit délibérément un vol pour Genève où il gèrera ses affaires pendant une période indéterminée, ainsi il était sûr de la laisser respirer.

Azela s'était sentie heureuse qu'il ait enfin comprit le message, qu'il n'y avait plus de retour en arrière. Que tout était fini ce jour-là dans cet hôpital où elle avait été jetée comme une ordure. Aujourd'hui, elle se sentait mieux, en paix avec elle-même et c'était le plus important. L'amour n'avait plus sa place dans son cœur et son être. Tout cela ne servait à rien si au final c'était pour souffrir atrocement.

     C'est dans cette optique qu'elle avait décidé de reprendre sa vie en main. En commençant par se chercher un travail descent, elle n'avait quand même pas fait trois ans d'études supérieures pour rien.
C'est en déposant son dossier un peu partout qu'elle eu un poste d'assistante au sein d'une compagnie maritime dénommée Horizon. Tout ce qu'il y a de plus banal.

Elle avait commencé à y travailler il y a plus de deux mois, son patron n'était autre qu'une de ses chipies du collège.

   Elena McKenna, la fille gâtée. Elle était dans ses souvenirs la petite fille insupportable qui ne cessait de rabaisser les autres à cause de sa fortune qui n'égalait pas celle des gens du coin, qui racontait à qui voulait l'entendre  qu'elle avait déjà un poste au sortir du lycée et qu'elle ne serait pas une piètre chômeuse comme certains à la fin de ses études.
Aujourd'hui, c'était bien une autre femme qu'Azela avait devant elle. Une femme qui lui avait permit de travailler même si c'était par dépit qu'elle l'avait embauché en raison du fait que son assistant avait démissionner un mois plutôt et qu'elle ne trouvait plus personne.
Alors notre Azela évoluait dans un monde professionnel où elle devait tout apprendre.

When White Man Meets Black WomanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant