VII

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Ça faisait exactement une semaine que Azela regardait les murs de cette chambre. Aussi gigantesque et ennuyante soit-elle. En une semaine de vie commune, Azela voyait Adōnis autant de fois qu'elle avait vu sa mère. Pour montrer à quel point ce dernier était plus que présent pour elle enfin pour le bébé si ce dernier était là bien sûr.
En une semaine, elle avait sentit à quel point sa vie avait basculé, elle qui ne mangeait pas, non, oubliait de manger avait une gouvernante qui le lui rappelait chaque cinq heures. Autant vous dire qu'elle n'en pouvait clairement plus de voir Séraphine chaque jours dans la semaine.

Aujourd'hui, Azela avait choisit de sortir, prendre l'air mais Adōnis n'était pas de cette idée.

- J'irais juste au café de la place, prendre des pâtisseries.
- Ils peuvent le livrer.
- Je veux sortir ! Prendre l'air ! Vous connaissez ?
- Je ne suis point débile.
- À qui vous le dites ! Je vais explosé, j'en peux déjà plus de cette maison, surtout cette chambre, je vais devenir folle si je ne sors pas d'ici.
- Calmez-vous on vous livrera des pâtisseries si c'est ce dont vous avez envie.
- Je parle à un mur c'est ça ? Vous ne comprenez pas que j'étouffe ?
- Calmez-vous mademoiselle.
- Allez-y vous faire foutre avec vos calmez-vous. Balança Azela prise de rage.
- Vous me parlez autrement maintenant.
- Commencez par me laisser sortir.

Comme il ne faisait rien, elle prit la porte sans oublier de la fermer bien fort au passage. Priant qu'il soit sourd pendant deux heures.

Adōnis ne comprenait rien aux femmes déjà mais avec celle-là c'était pire. Elle était incontrôlable, rien que pour qu'elle mange c'était déjà un problème et là elle avait littéralement piquée une crise car son envie de sortir était bien trop grande que la vie du bébé qu'elle portait peut-être en elle.
Une chose dont Adōnis avait une sainte horreur, l'irresponsabilité. Et elle en avait fait preuve aujourd'hui car malgré son refus catégorique elle était bel et bien sortie. Comment il ne saurait le dire. Il s'en était rendu compte lorsqu'il lui apportait ces fameuses pâtisseries. Il avait trouvé la chambre vide.
Sans un mot, il prit sa voiture et se rendit au dit café.

Sur la terrasse du café, Azela profita du soleil de juin pour regarder autour d'elle en sirotant son verre de jus d'ananas. Ça lui faisait un bien fou de sortir de cette prison dorée.

- Vous pouvez m'expliquer ce qui se passe dans votre tête ?
- Liberté, vous connaissez ?
- Dites-moi que je rêve ! Vous êtes inconsciente ou quoi ? C'est quoi ça ?
- Et pourtant c'est visible.
- Levez-vous d'ici on s'en va.
- Je n'irai nul part.
- Vous êtes têtue et bornée. Arrêtez d'agir comme une enfant capricieuse. Vous êtes une femme adulte il me semble. Adulte et irresponsable ! J'aurai mieux fait de ne pas vous le demander à cet allure.

Azela était outrée par les mots qui avaient traversés sa bouche. Elle qui lui rendait service, elle qui se privait de sa liberté pour lui et son bébé. Il était drôlement ingrat et méchant de surcroît. Énervée elle se leva.

- Parfait. Dit-elle avant de sortir en terminant son verre de jus d'ananas.

Adōnis la suivait et la trouva devant sa voiture. Ils grimpèrent et prirent la route de sa maison.
Une fois arrivé, Azela prit les marches pour sa chambre. Adōnis l'y rejoignît.

- On va clarifier les choses vous et moi. Commença-t-elle.
- Très bien.
- Je ne suis pas une gamine...
- Vous agissez comme telle.
- Vous avez raison, vous n'auriez pas dû me demander de porter cette enfant.

À ces mots, le visage d'Adōnis se décomposa, pour lui, cette future conversation ne présageait rien de bon.

When White Man Meets Black WomanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant