XXII

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Azela n'en croyait toujours pas ses yeux. Il était là juste devant l'arrêt des taxis.
Depuis quand un multimilliardaire arrogant et trop sûr de lui prenait-il le taxi ? Ne s'attardant plus trop sur lui, Azela se mit au même lieu et patienta sans lui adressé un mot.

- Je peux te raccompagner si tu veux bien.

Voilà, elle jouait la carte de l'ignorance, encore une fois. Adōnis était patient mais là il était au bord de l'explosion, voilà un mois qu'ils collaboraient étroitement et qu'elle se comportait comme si ce n'était qu'un étranger. Il ne le supportait plus.

Déterminé à l'ignorer, elle ne vit pas son jeu et il la poussa dans sa belle Mercedes.

- Vous êtes un gros malade, lâchez-moi, ne me touchez pas! Hurla-t-elle quand il la poussa dans le véhicule.

Déterminé lui aussi à ne pas discuter avec elle il préféra l'ignorer pour ne pas envenimer les choses plus qu'elles ne le sont déjà.

- Ouvrez-moi cette putain de portière immédiatement, qu'est-ce que vous ne comprenez pas après tout ce temps ? Laissez-moi tranquille merde!
- J'EN AI ASSEZ MAINTENANT. TU LA FERME DEUX SECONDES.

Choquée, Azela n'osa plus ouvrir sa bouche par peur des représailles. Mais voyant qu'on dépassait le perron de chez elle, elle reprit de plus belle. Ce qui se solda d'une autre menace, cette fois-ci plus coquine. Énervée et plus qu'en colère, Azela attendit avec patience la destination de monsieur puisque ce dernier se terrait dans un mutisme sans égale.

- Descend.
- Je ne monterai pas chez vous. Mais vous êtes vraiment fou ! Vous croyez que quoi ? Vous revenez comme une fleur et vous pensez que je vais vous ouvrir grand les bras après ce qu'il s'est passé ? Mais vous vous leurré. Foutez moi la paix bon sang ! C'est la seule chose que je vous demande.

Lassé d'être poli et courtois, Adōnis agrippa son bras et la tira à l'intérieur de sa demeure, bien qu'elle se débattait il n'en avait rien a faire. Cette situation avait trop durée et il fallait impérativement qu'elle cesse. Il n'en pouvait plus, être loin d'elle aussi longtemps le tuait et elle, elle s'en foutait, et ne pensait qu'à elle en ignorait ses sentiments au détriments de ceux des autres.

- Tu me fais mal !
- C'est bien ce que tu voulais n'est-ce-pas ? Parce que si je ne te tiens pas tu t'en ira. Je t'en supplie Azela, il faut qu'on parle...
- Je n'ai rien à te dire, je ne veux pas parler du passé. Passe à autre chose sérieusement.
- Aussi facile que ça l'est pour toi, ce n'est pas le cas pour moi. Je n'arrive pas à t'oublier, te voir à cette réunion il y a un mois m'a suffit amplement pour réessayer...
- Pourquoi est-ce que tu t'entête ? C'est fini. Il n'y a plus de retour en arrière. Tu es en collaboration avec mon boss alors c'est tout. Je ne veux pas parler d'autre chose que du travail avec toi.
- On va parler aujourd'hui même Azela. Je prendrai tout le temps que ça me prendra.
- Pourquoi ?
- Pour te reconquérir.
- Mais je n'y peux rien Adōnis. Je ne t'ai rien promis. Et je ne le ferai sans doute plus jamais.

À l'Entente de cette réplique Adōnis piqua une colère épouvantable et jeta tout sur son passage. Azela se retrouvait au milieu d'un champ de bataille, prête à mettre k.o son adversaire.

When White Man Meets Black WomanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant