XXXI

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   Le printemps venait de pointer le bout de son nez sur la belle capitale norvégienne, et nos protagonistes filaient le parfait amour pendant ce temps-là, ne voyant pas venir l'ouragan qui allait ravagé tout sur son passage. Notamment dans leur vie.

Pour ce début de soirée, Azela avait prévu un dîner en amoureux avec l'homme de sa vie dans un restaurent en plein air. Malheureusement, ce dernier était en retard, chose qui se produisait assez rarement, voir jamais.
Avec un peu de chance, elle se dit qu'elle pourrait le joindre. Mais ce fût un essai nul. Pendant ce temps-là, un serveur vint vers elle.

- Je vous sers quelque chose à boire en attendant madame ?
- Oui, un verre d'eau. Merci.

Des heures plus tard et des dizaines d'appels tombés sur la messagerie, Azela décida de rentrer. Mais après maintes réflexions elle décida de faire un petit détour par son bureau. Elle refusait d'admettre qu'il avait oublié, il avait sûrement un empêchement.

Arrivée sur le lieu de travail de son homme, notre héroïne se précipita vers sa secrétaire légèrement gênée qui lui demanda de patienter un instant car il était en réunion.
Pour ne pas faire retarder les choses, Azela alla attendre dans son bureau. Elle s'y sentait bien plus à son aise.

Une trentaine de minutes écoulées, Adōnis fit son apparition. Mais il n'était pas seul. Elena s'accrochait fermement à son bras comme s'ils étaient en couple. Ce qui laissa encore plus que perplexe notre héroïne qui se ressaisit rapidement.

- Bonsoir mon amour, dit-elle en venant l'embrasser. Où étais-tu? Je t'ai attendu durant des heures au restaurant...
- Désole mon cœur, dit-il en baissant les yeux. On se le refait demain ?
- Si tu veux. Madame McKenna, vous ici ?
- Oui, j'étais en réunion avec Adō...Mr Rádamanthys. Le projet est tellement long qu'il suscite du travail de jour comme de nuit, un truc de malade. Sinon, comment se porte le bébé ?
- Il va bien, merci. Hum, Adōnis, on peut s'en aller là ? Je me sens pas très bien d'un coup.
- Je vais te prendre un verre d'eau, j'arrive dit-il en sortant.

Pour pouvoir discuter avec cette mégère qu'est Elena, Azela avait rusé.

- Ce n'est pas parce que je suis sur un autre projet que je ne vous vois pas tourné autour de mon mari, cessez vos petits jeux tout de suite, vous n'aurez pas ce que vous voulez.
- Tu me parles autrement. Et puis calme-toi ma belle, vous n'êtes juste que fiancé et crois-moi ça n'ira pas bien loin Vané, ah...j'allais oublier, il sait y faire avec les femmes, t'as de la chance. Assura Elena toute joyeuse avant de partir.

Avec ce qu'elle venait de lâcher, Azela était complètement retournée. Qu'est-ce que cela signifiait ? Ils avaient...? Non, elle refusait d'y croire. Il n'est pas ainsi. Certes, chaque homme a des défauts, des faiblesses mais pas lui, du moins pas de ce genre. Il l'aime trop.
Prise d'inquiétude, elle prit son téléphone et tomba sur un mot de passe, pareille pour la boîte mail.

- J'arrive pas à y croire ! Non ! C'est pas possible ! Hurla-elle.

C'est à ce moment précis qu'il fit son retour.

- Depuis quand t'as un mot de passe sur ton téléphone ?
- Tu fouilles dans mes affaires Azela?! Que...
-Ta gueule! Réponds moi!
- Le téléphone est un bien personnel. J'ai pas envie de me disputer, tiens bois.

Prise de colère, Azela lui renversa le contenu sur le visage et jeta le verre contre la bai vitrée derrière lui.

-T'es malade ou quoi?
- Oui, tu me prends pour une conne.

When White Man Meets Black WomanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant