XXXV

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  Folle de rage, Azela conduit aussi vite qu'elle pût, brûlant tous les feux de signalisation sur son passage. Ça faisait maintenant plus d'une dizaine de minutes qu'elle était là, dans la voiture, sur l'allée, devant la maison, cette maison qui était censée être témoin chaque jour de son bonheur aux côtés d'Adōnis. L'homme qu'elle aimait plus qu'elle-même. L'homme pour qui elle aurait été la seule et l'unique mais bon, à cette heure ci, elle avait décidé de ne plus faire cas, tous ces droits sur elle lui étaient retiré.

  Notre héroïne était dépitée, ce mot est complètement insignifiant face à la douleur fulgurante qu'elle ressentait. Usant de ses dernières forces, elle parvint à se rendre dans la maison, où elle fondit en larmes une fois de plus dans les escaliers. Elle n'arrivait toujours pas à croire à ceux que ses yeux avaient vu chez Elena. Mais au fond d'elle, elle savait que c'était bien réel.
Une fois dans leur chambre à coucher, elle essuya du revers de la main ses larmes et prit une valise où elle se dépêcha de mettre quelques vêtements.

  Alors qu'elle était dans la salle de bain, Azela entendit les appels incessants d'Adōnis qui, sans mal à le deviner se trouvait dans le hall d'entrée. Sa voix lui donna encore plus d'énergie pour se barrer. Elle ne voulait pas entrer dans une discussion sans fin avec lui.

   Sur le pas de leur porte, Adōnis perdit tout sens de contenance. Le fait de voir la valise d'Azela sur le lit pleine à craquer le rendit fou. Énervé plus que tout, il sortit les vêtements de leur contenant en vociférant. Quand, notre héroïne revint les rendre sans lui adresser un fin mot. Et lui de son côté les sortaient à chaque fois. Ayant marre de son comportement, Adōnis la prit par les épaules fermement et lièrent leur yeux ensemble. Comme pour s'accaparer de son attention.

- Où comptes-tu aller à cette heure ?

Pour seule réponse, notre héroïne l'ignora royalement.

- Réponds moi immédiatement Azela.
- Je n'ai pas de compte à te rendre, lâche-moi maintenant. Comment oses-tu me toucher avec tes sales mains ! Ne me touche pas ! Hurla Azela en le frappant de toutes ses forces.
- Calme toi maintenant. Grondât-il, je sais que tu me détestes à l'heure actuelle, mais laisse moi m'expliquer, juste une fois.
- Peu importe ce que tu diras, je ne te croirais pas, tu ne le mérite plus. Tu me trompes et tu veux que je t'écoute par la suite? Je suis sincèrement désolé Adōnis mais à un moment donné, n'as-tu pas pensé à moi? À notre enfant?
- Si, bien sûr que si, c'est pour vous que j'ai fait tout çà !
- Ne mêle pas mon enfant à tes saletés.
- Tout ce que je bâtis c'est pour vous! Crois-moi mon amour.
- Non...tu m'as suffisamment prouvé une fois de plus que ça ne marchera pas entre nous. Nous ne formons pas cette paire comme tu le croyais. Je vais juste te demander de me foutre la plus grande paix. Dit-elle en lui remettant sa bague.
- Azela...ne me fait pas çà...je...je ne peux pas vivre sans toi...écoute moi je t'en supplie mon cœur, elle m'a menacé okay? Je sais combien tu aimes ton job alors je me suis sacrifié pour toi, je me suis sacrifié pour ton bonheur...
- Mais quel genre de sacrifice ! Tu es sûr que s'en est un ? Tu couches avec cette morue depuis combien de temps?
- Çà a commencé le jour où elle t'a promu.

Sous le chocs, Azela recula. Il venait de lui porter le coup de grâce. Notre héroïne s'écroula sur le sol et hurla à la mort en pleure. Elle se rendit compte alors qu'elle n'avait été qu'un pion pour Elena.
Peiné par ce qui se déroula devant lui, Adōnis se mit à genoux devant la femme à qui il vouait une dévotion sans pareille et la prit dans ses bras. Cette dernière ne réagit pas à son étreinte et se contenta de pleurer. Elle était à bout des événements.

When White Man Meets Black WomanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant