VI

2.8K 232 8
                                    

Aujourd'hui été le grand jour. Autant pour lui que pour elle.
Azela n'arrivait pas à y croire, mais bien vite elle le réalisa vue qu'elle était allongée sur une table dans ce cabinet pour les gens aisés.
Elle regardait le plafond à défaut de regarder Adōnis. À cet instant précis, elle se demandait pourquoi est-ce qu'elle avait appelé sa mère et l'avait écouté aux mots.

- Ça va ? Demanda Adōnis inquiet.
- C'est plutôt moi qui dois vous le demandez, vous sentez la peur.
- Bien vu, vous n'avez pas peur ?
- Je ne vois pas encore pourquoi est-ce que je devrai avoir peur.
- Bien, il arrive.

Dès que le docteur Shepherd fut dans la salle, Azela reprit des activités, regardé le plafond pour faire le vide dans son esprit, ne plus être assaillit de ses questions sans réponses pour que l'insémination se fasse dans le calme et qu'elle ait plus de chance de marcher.
Alors qu'elle regardait ce beau plafond blanc orné de fleurs roses et jaunes, elle sentit des doigts passés sur sa féminité, bien qu'elle s'y attendait Azela était de plus en plus gênée avec les jambes écartées de la sorte.

De son côté, Adōnis voyant l'expression faciale de la jeune femme prit sa main essayant de lui changer les idées, ce qui marcha bien entendue.
Et quelques minutes plus tard, le docteur shepherd se mit debout.

- Il lui faudra se reposer, boire abondamment et prendre des forces. Revenez dans une semaine pour voir si l'insémination a porté ses fruits.
- Merci Shepherd, dit Adōnis tout souriant.
- De rien, tu sais que je ferai tout pour te venir en aide. Bon je vais devoir y aller, j'ai une patiente qui m'attends depuis trente minutes. Mademoiselle, je vous revois bientôt.
- Vas-y et porte toi bien.

Il était parti et Azela se sentait bien mieux. Elle ne l'avait à aucun moment regardé dans les yeux tellement sa gêne était à son apogé. Elle ne pouvait pas faire plus.

- Ça va ? Osa-t-il demandé.
- Ça peut allé, on va resté ici longtemps ?
- Non, allons-y maintenant.

Sans un mot, elle le suivie jusqu'à l'extérieur puis ils prirent la voiture et s'en allèrent.
Voyant que Adōnis ne prenait pas la route de chez elle mais de chez lui, elle le regarda l'air interrogateur.

- Vous vivrez désormais avec moi, c'est stipulé dans le contrat mademoiselle Vané.
- Je sais très bien ce qui est écrit dans ce fichu papier. Je veux prendre des affaires chez moi.
- Une équipe de déménageurs professionnels s'occupent d'apporter vos affaires.
- Putains...
- Pardon ?
- Vous vous prenez pour qui ? Vous envoyez ces gens chez moi sans me prévenir pourquoi ? S'emporta Azela.
- Il est stipulé que dès lors que l'insémination se fait vous venez vivre chez...
- Je connais ce que stipule ou pas ce chiffon Okay ? Je veux savoir pourquoi vous ne m'aviez pas consulté avant d'envoyer des gens fouinés chez moi.
- J'ai pensé qu'en apportant des choses de chez vous, vous seriez plus à l'aise.
- Demandez moi avant la prochaine fois.

L'air dans cette voiture était pesante, Adōnis se contentait juste de regarder la route et de se contenir. Il n'avait guère apprécié la manière dont cette femme s'était conduite envers lui. Bien qu'elle lui rendait ce service, ça ne lui donnait pas le droit de s'adresser à lui de cette manière.

When White Man Meets Black WomanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant