When White Man Meets Black Woman

II

- Ma belle Azela !

Cria un homme ivre à s'en tuer le foie sur le champ. Serveuse de son état dans ce bistro d'Oslo, Azela était entrain de mettre les bouteilles de bières sur le plateau.

- Tu n'entends pas comment ce client t'appelle ?
- Non, je suis tellement sourde parfois. Écoute Francky, je ne me répéterai pas mille fois. Je ne veux pas.
- Tu es sérieuse ! Dit-il en sortant du comptoir.
- Non, je rigole tellement là. T'es trop marrant. Ironisa-t-elle.
- Tu peux te faire un max de frics en trois nuits.
- Avec ces alcoolos tous plus pauvre les uns que les autres ? Regarde, celui-là il prends des cuites sur crédit, l'autre c'est son pote qui lui paie sa tournée, jusqu'à ce qu'il soit ruiné à son tour.
- C'est là où tu te trompes. Y a des clients qui descendent ici et ils sont pleins aux as, si y a des belles filles ça le fait grave.

Répugner,voilà ce que ressentait la jeune femme, Azela se contenta de le regarder, Francky, ce cher gérant proxénète à ses heures perdues. Du délire.

- Pour coucher, c'est ça ?
- Juste tenir compagnie, si elle couche c'est plus. Tu peux te faire un pactole de frics Azela, tu es belle, t'as un corps sublime, réfléchis y.
- Coucher pour le plaisir okay, mais avec des types pour de l'argent ? C'est tout réfléchie, je ne suis pas une pute, c'est non Francky n'insiste plus tu veux ?
- Je te propose un truc d'enfer Azela.
- T'es proxénète c'est çà ?
- Oui mais non.
- Je veux rien savoir de plus, je vais servir tes fervents clients.

Dégoûtée, Azela alla à la table de Johnny, l'homme qui prend des cuites sur crédit. Elle déposa ses bouteilles de blondes quand ce pervers dépourvu de bon sens lui toucha les fesses.
Alors là ça allait bardé pour lui.

- Je peux te rendre un service ? Johnny ?
- T'es trop bonne bébé, tu me chauffes trop.
- Oh c'est gentil, mais tu sais, je sais aussi comment te refroidir, t'as une idée ?
- Ouais, on va dans un coin bien discret ?

Dit comme çà, ledit coin bien discret paraît bien sûr. Mais ce dont il ne se doute pas c'est que notre Azela est loin d'être ravie de lui plaire alors elle prit dans ses mains une bouteille de bière qu'elle lui renversa sur le haut de son crâne et sur son jean délavé.

- Mais qu'est ce que tu me fais là ! Hurla Johnny hébété.
- Je te refroidi comme promis. En plus je suis bien gentille de ne pas te mettre une claque et c'est la dernière fois que tu me touches le cul.

Sur ce, elle prit le chemin du comptoir et s'en alla. Voilà bien déjà des lustres qu'elle n'en pouvait plus. Tout les soirs, ces clients mal polis lui rendaient ses nuits infernales. Jamais elle ne passait son service ici sans en remettre un à sa place. On dirait qu'ils n'avaient jamais vu de femmes dans leurs vies. Encore ces femmes elle les comprenait, comment s'enticher de gars pareils.

Alors qu'elle évoluait dans les rues d'Oslo, elle trébucha sur ses compensées. Là elle n'en pouvait clairement plus de sa vie jugée merdiquement merdique. Se relevant, elle vit la carte que lui avait donné cet homme hors de son sac à main.
Elle se demanda alors si ça valait la peine de l'appeler.