[PDV Sepharine]
Je m'installe sur la scène du réfectoire. Habituellement cette scène est là pour promouvoir les étudiants en musicologie. Et cela fait un bon mois et demi que tous les jours je chante une chanson, accompagnée par Castiel.
Au départ j'ai eu quelques soucis avec les étudiants en musicologie, car je leur « volais la vedette ». Sauf que Castiel a mis son grain de sel.
Bien que je sois restée très évasive avec Castiel, je lui ai fait comprendre, que j'avais besoin d'adresser un message à l'homme que j'aimais.
Castiel a compris à quel point c'était important pour moi et m'a soutenu, s'imposant parmi ses camarades. Leur expliquant que je n'avais besoin d'interprété sur scène qu'une seule et unique chanson.
Petit à petit ses étudiants en musicologie ont accepté la situation et m'accompagnent depuis avec leurs instruments le temps de ma chanson. Ensuite, je me retire et les laisse chanter et jouer. Ainsi personne n'est perdant.
Aujourd'hui je compte répéter comme chaque jour mon petit rituel, je m'installe devant le micro. Je vois Rayan être assis seul à une table, il me fait dos. Tu es la seule et unique personne qui m'importe Rayan. Je sais que tu m'écoutes car jusqu'à présent tu n'as jamais essayé d'éviter l'une de mes prestations, alors même que tu es distant avec moi. J'ai le cœur remplit d'espoir, car malgré que tu veuilles m'éloigner, tu ne m'empêches pas pour autant de tenter des approches comme celle-ci ou mes lettres. Tu veux conserver comme moi ce fragile lien qui nous unis.
Castiel s'assit devant le piano à notre disposition, prêt à m'accompagner, je lui fais signe de tête que nous pouvons démarrer. Il lance un regard à ses camarades et aussitôt nous débutons.
Chanter est libérateur.
Que ces mots te parviennent une fois encore :
S'il fallait le faire,
J'arrêterais la Terre,
J'éteindrais la lumière
Que tu restes endormi.
S'il fallait pour te plaire
Lever des vents contraires,
Dans un désert sans vie
Je trouverais la mer...
Et s'il fallait le faire,
J'arrêterais la pluie,
Elle fera demi-tour
Le reste de nos vies.
S'il fallait pour te plaire
T'écouter chaque nuit
Quand tu parles d'amour,
J'en parlerais aussi...
Que tu regardes encore
Dans le fond de mes yeux,
Que tu y vois encore
Le plus grand des grands feux.
Et que ta main se colle
Sur ma peau, où elle veut.
Un jour si tu t'envoles
Je suivrais, si je peux...
Et s'il fallait le faire,
Je repousserais l'hiver
A grands coups de printemps
Et de longs matins clairs.
S'il fallait pour te plaire
J'arrêterais le temps,
Que tous tes mots d'hier
Restent à moi maintenant.
Que je regarde encore
Dans le bleu de tes yeux,
Que tes deux mains encore
Se perdent dans mes cheveux,
Je ferai tout plus grand,
Et si c'est trop ou peu,
J'aurais tort tout le temps
Si c'est ça que tu veux...
Je veux bien tout donner
Si seul'ment tu y crois,
Mon cœur veut bien saigner
Si seul'ment tu le vois,
Jusqu'à n'être plus rien
Que l'ombre de tes nuits,
Jusqu'à n'être plus rien
Qu'une ombre qui te suit.
Et s'il fallait le faire...J'entends les applaudissements :
- Merci, soufflai-je au micro.
Je laisse la scène à Castiel et à ses camarades.
Moi je pars m'installer face à Chani qui m'attend :
- Merci pour mon plateau.
- Je t'en prie. Au fait tu as des nouvelles de Rosalya ?
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Fais-moi sourire
RomanceIl est aimé comme détesté. Il est bienveillant comme intransigeant. Il est passionné comme raisonnable. Il est tolérant comme intolérant. Il est fort comme il est fragile. Son nom Rayan Zaidi. PS : L'illustration de la couverture n'est pas de moi m...