Chapitre 6 : Tête à tête

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[PDV Rayan]

- Hé ben... vous êtes mignons comme tout.

Sepharine et moi sursautons et nous séparons brusquement à l'entente de la voix de Sébastien. Je te hais Sébastien, profondément à cet instant !

- Désolé d'avoir interrompu vos embrassades, mais maintenant que tout semble réglé, vous avez le droit de partir.

Sébastien nous fout littéralement dehors. Il me rend mes clés de voiture avant de refermer sa porte derrière nous.

- Bon... hé bien..., tu as quelque chose de prévu aujourd'hui ? Demandai-je nerveux.

- Non monsi... enfin je veux dire Rayan, murmura t'elle embarrassée de dire mon prénom.

- Est-ce que cela te plairait que nous échangions un peu ? Pour faire plus ample connaissance ?

- Oui... j'aimerai apprendre à vous connaitre.

- Tu as du mal à me tutoyer....

- Je suis désolée....

- Non ce n'était pas un reproche, fis-je précipitamment. Je m'y prends mal....

- Ce n'est rien Mons... euh Rayan.

Nous nous regardons, je finis par sourire avant de me mettre à rire, suivit par Sepharine. On est tous les deux embarrassés et gênés, et chacun de nous deux tente de rassurer l'autre, c'est plutôt comique :

- Je pense qu'apprendre à faire connaissance nous aidera, finis-je par dire. Est-ce que... cela te plairais de déjeuner... avec moi.... ?

Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux et je me sens rougir, Sepharine pique aussi un fard. On n'est pas dans de beaux draps :

- Ce serait avec plaisir, me dit-elle avec un adorable sourire gêné en entortillant une mèche de ses cheveux entre ses doigts.

- Dans ce cas... puis-je t'inviter... chez moi ?

Elle s'arrête, je m'arrête et je réalise ce que j'ai dit :

- En tout bien tout honneur je veux dire ! Rajoutais-je précipitamment.

Quel con ! Quel con ! Quel con !

Sepharine laisse échapper un petit rire :

- J'avais compris.

- On peut aussi... allez ailleurs, proposais-je.

Ma proposition était ambiguë et je ne tiens pas à ce qu'elle croit que....

- Non, cela me convient. Et puis... si on peut discuter dans un lieu... où vous vous sentez bien... je préfère. J'ai eu tellement peur quand vous vous êtes évanouis. Je préfère être dans un endroit où vous vous sentirez plus serein et apaisé.

Je me fige... ce qu'elle me dit là m'interpelle :

- Est-ce que Sébastien a dit quelque chose de particulier me concernant ?

Je plante mon regard dans le sien, j'ai besoin de savoir, j'espère qu'il n'a rien dit sur mes démons du passé et à quel point je suis mal à l'aise quand je suis en extérieur :

- Il m'a juste parlé de vos sentiments....

- Et c'est tout ?

- Oui, enfin... maintenant que j'y pense il m'a dit que vous aviez souffert par le passé, mais il n'a pas développé. Et je n'ai pas cherché à en savoir davantage, comme c'est personnel c'est à vous de vous confier en temps voulu et si vous le souhaitez.

Fais-moi sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant