Chapitre 45

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Lola.

Ça y est je suis en congé maternité. C'est la première chose qui m'est venue à l'esprit à mon réveil ce matin. J'ai pris mon petit-déjeuner avec Cameron, et ai attendu qu'il parte au travail puis j'ai pris la laisse d'Onyx et tous les deux nous sommes sortis.

Heureusement que j'ai mon chien pour me tenir compagnie, il est tellement adorable. Nous nous arrêtons dans un parc cet je lui lance une balle, attendant qu'il me la ramène pour la lui lancer à nouveau. Onyx paraît tout content que je puisse m'occuper de lui comme ça là maintenant. Et je suis heureuse aussi.

-Lola Johns ?

Je me retourne et vois James Dalls. Qu'est-ce qu'il me veut encore ? Je lui ai dit que je ne pouvais pas prendre son client et en plus je trouvais son histoire vraiment louche.

-James, je réponds d'une voix lasse. Qu'est-ce que tu veux ?

-Je voulais savoir pourquoi tu ne voulais pas du client dont je t'ai parlé. C'est un cas en or.

-Eh bien pour commencer, il se trouve que je suis enceinte et en congé maternité. Je ne peux donc pas m'occuper d'un nouveau client en ce moment. Et ensuite, je dois t'avouer que je trouve bizarre que tu me demandes de t'occuper de ce client. Pourquoi tu ne t'en occupes pas toi-même ?

-Je ne peux pas.

-Pourquoi ? j'insiste.

-Il fait partie de ma famille, c'est mon neveu.

-Oh et dans ce cas, pourquoi moi ?

-Parce que j'avais besoin d'une très bonne avocate, et que c'est ce que tu es. Je sais que tu ne m'apprécies pas vraiment

-Hm, Hm.

-J'ai fait beaucoup d'erreurs. Notamment avec mon fils, Jeremiah, je l'ai sous-estimé, j'attendais toujours plus de lui. J'ai arrêté de m'occuper de lui à la mort de sa mère. J'ai été détruit et je l'ai détruit. Enfin, c'est ce que je croyais. Même si je n'aurais plus la chance de le lui dire je suis très fier de la personne qu'il est devenu.

-Désolée de te couper, mais j'ai dû mal à voir le rapport.

-C'est simple. Le fait que Jeremiah ne veuille plus me parler m'a fait comprendre que j'étais allé trop loin. Mais pas seulement avec lui, avec tout le monde. Je me suis permis des choses seulement pour éponger ma douleur, et maintenant que je suis tout seul je me rends compte de la vie que j'ai mené.

-Sérieusement James, est-ce que tu crois que je peux croire tout ça ?

-Pour tout te dire, j'espérais que tu me comprendrais.

-Que je te comprendrais ?

-Oui, au tout début de ta carrière quand j'étais encore ton mentor j'ai appris beaucoup de choses sur toi. Je n'ai pas compris pourquoi tu as voulu très vite changer de cabinet, je te trouvais très bonne. C'est peut-être aussi pourquoi je suis là aujourd'hui. Je n'ai pas toujours été très courtois avec toi non plus. Mais j'ai su reconnaître que ton travail était très bon. Durant ces deux années, j'ai pu remarquer ta capacité à comprendre les sentiments des autres, ce qui bien sûr n'est pas une des qualités que je possède. Je me suis rendu compte que j'étais seul, sans aucun ami. Et alors, pour je ne sais plus quelle raison je suis là maintenant.

-Tu es en train de dire que je suis la seule personne à qui tu puisses parler ?

-Jeremiah ne veut plus me voir ni m'adresser la parole. Nancy m'en veut trop et je pense qu'elle est comme Jeremiah sur ce point. Ma femme et mère de mon fils est morte... Je ne veux pas parler de mes affaires personnelles au bureau. Et je sais que tu es quelqu'un de confiance. Donc je dirai que oui, tu es la seule sur cette Terre, qui même en me méprisant comme je suis sûre que tu le fais, me réponds.

If We Were Something, Despite everything Où les histoires vivent. Découvrez maintenant